Dans le cadre du Panaf 2009, une caravane culturelle composée de pas moins de huit pays, dont l'Algérie, est depuis vendredi dernier dans la capitale des Hammadites. Le public béjaoui est au rendez-vous chaque soir au Théâtre régional Malek-Bouguermouh et sur l'esplanade de la Maison de la culture Taous-Amrouche de Béjaïa avec la danse et la musique africaines présentées dans le cadre du 2e Festival culturel panafricain (Panaf 2009). En effet, une semaine après son coup d'envoi, le Festival a fait sa translation vers la capitale des Hammadites. Ainsi, le public qui vient en masse chaque soir a pu apprécier les chants et les vigoureux rythmes africains animés par des troupes folkloriques du Malawi, Mali, Togo, de Tanzanie, Guinée, Ouganda Ethiopie, le Zimbabwe et l'Algérie, lesquelles séjournent et se plaisent fort bien dans la ville de Yemma Gouraya. Les troupes africaines animent tout au long de cette semaine des soirées artistiques dans les villes balnéaires de Tichy et d'Aokas et autre ville telle Akbou dans la vallée de la Soummam. Lors de leur première sortie, les trois troupes du Malawi, du Mali et de l'Ethiopie ont émerveillé le public venu en masse assister à la première soirée inaugurale sur l'esplanade de la Maison de la culture Taous-Amrouche et au Théâtre régional Malek-Bougermouh. L'ambiance qui y règne chaque soir depuis vendredi dernier et sur l'esplanade de la Maison de la culture Taous-Amrouche notamment est tout simplement indescriptible. En effet, à l'occasion du coup d'envoi de la caravane africaine en terre béjaouie, la cérémonie d'accueil en l'honneur des délégations et troupes africaines a été chaleureuse de part et d'autre. Les hôtes de Yemma Gouraya ont été surpris par l'accueil enthousiaste que la population béjaouie, appuyée par un nombre important d'estivants d'une part et les autorités locales d'autre part, leur ont réservés. En réponse à cet accueil des plus chaleureux, les troupes africaines n'ont ménagé aucun effort pour émerveiller et gratifier le nombreux public présent, par des parades, des chants et des danses de chorégraphies originales et hautement artistiques. L'honneur est revenu à la troupe Chichiria de Malawi d'inaugurer ce Festival à Béjaïa par une chorégraphie spectaculaire qui a enchanté les chanceux présents sur l'esplanade de la Maison de la culture Taous-Amrouche, suivie par un autre spectacle musical du genre percussions du groupe musical malien «Africa Percussion» qui laissera le soin à la caravane algérienne de clôturer cette belle soirée inaugurale: Sylia, dans son style varié, Wahid Staïfi dans le genre chaoui, cheb Tialo dans la musique raï et Ferhat Medrouh dans le genre variétés kabyles ont replongé l'assistance, après un voyage dans l'Afrique profonde, dans le rythme et la musique algériens. Le TR Malek-Bouguermouh ne vit pas en marge des soirées aux couleurs africaines. Il accueille en parallèle aux activités de l'esplanade de la Maison de la culture, les caravanes éthiopienne, zimbabwéenne, ougandaise et tanzanienne qui ont donné des spectacles, des représentations théâtrales et autres concerts de jazz. Chaque jour et chaque soir, les spectacles aux rythmes africains se suivent et ne se ressemblent pas au point même de prendre au jeu, lors de la troisième soirée, le directeur de la culture de la wilaya de Béjaïa, qui a cru réellement qu'un acteur jouant le mort dans une belle chorégraphie de la troupe «Chichiria» de Malawi avait été pris de malaise. Une soirée somme toute marquée par la décision d'un fonctionnaire d'interrompre le spectacle pour respecter l'appel à la prière d'El Icha. Les nombreuses familles ayant assistés aux différentes soirées ont été unanimes à déclarer que cette manifestation continentale constitue une occasion pour se divertir en meublant la saison estivale mais aussi pour connaître et échanger les richesses et la diversité du patrimoine culturel matériel et immatériel du continent africain, un moyen de rapprochement des populations en somme. Au rythme de l'ambiance qui règne chaque soir dans la ville de Yemma Gouraya, il est plus que certain que les Béjaouis et les heureux estivants qui se trouvent à Béjaïa, en cette période, vivent des sensations uniques aux rythmes des chants, danses de l'Afrique des couleurs.