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Le loup, la daurade et d'autres poissons d'eau douce sur le marché
Dossier : Developpement des fermes d'aquacultures dans plusieurs régions du pays
Publié dans Le Midi Libre le 02 - 08 - 2009

Pour la première fois dans l'histoire du pays, le secteur de la pêche bénéficie de 12 milliards DA dans le cadre de son développement à l'horizon 2025. La première enveloppe, estimée à 9,5 milliards DA a été allouée au secteur durant la période 2001-2004. Cette enveloppe a été consacrée pour la réalisation de plusieurs activités dont la modernisation des produits de pêche ainsi que le soutien à la production. Dans cet entretien accordé au Midi Libre, le directeur général de la Chambre nationale de la pêche et de l'aquaculture (CNPA), Toufik Rahmani, dresse un état des lieux du secteur et évoque les perspectives tracées et les objectifs devant être atteints. L'essentiel pour lui est d'assurer aux consommateurs de meilleurs choix et surtout une plus ample accessibilité du point de vue financier pour favoriser le consommation du poisson jusque-là inabordable pour les bourses moyennes. Actuellement cette direction s'atelle à mettre en place les mécanismes nécessaires notamment pour, dit-il, «instaurer la culture de la consommation de poisson d'eau douce».
Pour la première fois dans l'histoire du pays, le secteur de la pêche bénéficie de 12 milliards DA dans le cadre de son développement à l'horizon 2025. La première enveloppe, estimée à 9,5 milliards DA a été allouée au secteur durant la période 2001-2004. Cette enveloppe a été consacrée pour la réalisation de plusieurs activités dont la modernisation des produits de pêche ainsi que le soutien à la production. Dans cet entretien accordé au Midi Libre, le directeur général de la Chambre nationale de la pêche et de l'aquaculture (CNPA), Toufik Rahmani, dresse un état des lieux du secteur et évoque les perspectives tracées et les objectifs devant être atteints. L'essentiel pour lui est d'assurer aux consommateurs de meilleurs choix et surtout une plus ample accessibilité du point de vue financier pour favoriser le consommation du poisson jusque-là inabordable pour les bourses moyennes. Actuellement cette direction s'atelle à mettre en place les mécanismes nécessaires notamment pour, dit-il, «instaurer la culture de la consommation de poisson d'eau douce».
Perspectives de la Chambre nationale de la pêche et de l'aquaculture
Promouvoir davantage le secteur
L'organisation de la profession est l'un des principaux objectifs tracés par le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques depuis qu'il a été érigé en département ministériel en 1999.
C'est d'ailleurs dans ce sillage que la loi 01-11 du 03 juillet 2001 souligne la création d'une Chambre nationale de la pêche et de l'aquaculture. Le décret exécutif 02-304 comportant la création de la chambre est promulgué en septembre 2002.
La Chambre se veut un trait d'union entre ces institutions et ses adhérents professionnels.
La structure qui boucle presque sa décennie d'existence est composée de 14 chambres siégant dans les wilayas côtières ainsi que 7 autres à l'intérieur du pays sises à établies Guelma, Sétif, Aïn Defla, Relizane, Sidi Bel Abbès, Ouargla et Bechar.
La mission arrêtée pour ces structures est d'abord de former un cadre de concertation entre les professionnels du secteur. Elle soumet, par ailleurs, des propositions et avis relatifs à son développement, à l'administration. La Chambre porte aussi sa contribution à la réalisation de toutes les actions et programmes visant la promotion de la pêche et de l'aquaculture en Algérie.
Cette institution est aussi pour l'administration une source de renseignement, étude et évaluation sur les questions liées au domaine. Son but est d'organiser, principalement, le développement de toute forme de concertation, de coordination et d'information liée à la pêche entre ses adhérents composés d'acteurs intervenant en avant et en aval à la production nationale.
Elle œuvre, par ailleurs, au rapprochement entre ses adhérents, les institutions et les organismes qui interviennent dans le domaine du financement, de l'approvisionnement, de la commercialisation, de la transformation ainsi que bien d'autres activités.
Aussi bien sur les plans national qu'international, elle organise des rencontres et manifestations économiques, industrielles et commerciales afin d'échanger le savoir-faire et les expériences dans l'objectif du développement du secteur.
La Chambre est venue épauler le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques afin d'augmenter la production nationale de poissons, promouvoir la productivité de l'aquaculture et l'exportation du produit vers l'étranger, mais aussi augmenter la consommation du poisson dans le pays.
Le programme de sa mission reste bien large, puisque des projets de grande envergure sont en cours de réalisation.
L'Algérie veut bénéficier de l'expérience iranienne dans le domaine de la pêche
La route de la soie mène aussi vers … le poisson
L'Algérie vient de recevoir une invitation de son Ambassade à la République islamique iranienne pour participer au grand évènement mondial qu'est la 7ème foire internationale sur les pêches, l'aquaculture et les ressources halieutiques, prévue du 25 au 28 novembre de l'année en cours, à l'île de Kish en Iran. Il faut dire que ce pays est l'un des plus grands producteurs de poisson dans le monde. Le salon, qui réunira plusieurs pays développés dans ce domaine, est organisé par le Fonds iranien pour le développement de l'exportation des pêches. L'Algérie qui participe, selon la Chambre nationale de la pêche et de l'aquaculture, pour la première fois à ce rendez-vous, en tant que visiteur, réunit actuellement ses professionnels afin d'étudier le terrain iranien et tracer le point central de ses intérêts. L'objectif est de tisser es relations avec l'un des grands producteurs de poisson dans les pays du Golfe mais aussi dans le monde. Les projets annoncés ces dernières années par l'Algérie en matière d'aquaculture dans le cadre du plan de la relance économique à l'horizon 2025, ont été tracés par l'Iran depuis plusieurs années. Ce credo fait, aujourd'hui, du secteur iranien, un grand succès. La culture de la crevette, en particulier la crevette blanche des Indes, appelée "Penaeus indicus" est devenue le principal centre d'intérêt de l'investissement gouvernemental dans la région du Golfe où elle est pratiquée dans les étangs de terre. La crevetticulture date de 1991 où l'Organisation des Nations unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) a soutenu la République islamique d'Iran dans son développement, dans la région du Golfe. L'industrie s'est rapidement développée au cours des sept dernières années. Le caviar iranien est, par ailleurs l'un des produits alimentaires exportés vers l'étranger. La culture des huîtres et des perles du Golfe est connue sur le marché international. Cependant, à cause de la surexploitation, les stocks d'huîtres ont nettement diminué. Dans le but d'améliorer ces derniers, l'Organisation iranienne de recherches halieutiques (The Iranian Fisheries Research Organization), a conduit plusieurs projets de recherche pour la production d'alevins et en 2004, ces essais ont abouti à une production satisfaisante. La pratique des activités aquacoles en Asie date de milliers d'années. Néanmoins, la République islamique d'Iran, ne s'est intéressée sérieusement à cette activité que durant les trois dernières décennies où l'investissement dans le développement aquacole, le long de la côte de la mer caspienne et dans certaines provinces du sud-est, a été entamé au début des années 80. A souligner que la valeur des produits agricoles nationaux importée de ce pays en 2003 était de 998 millions EU dont environ 6 % étaient des poissons. C'est justement de toute cette expérience et ce savoir faire que l'Algérie veut bénéficier
Le directeur général de la CNPA Toufik Rahmani au Midi Libre
«Le poisson sera plus disponible et moins cher»
Midi Libre: La production de poisson a augmenté ces trois derniers mois. Prévoyez-vous une baisse des prix quant à ce produit durant le mois sacré de Ramadhan ?
Toufik Rahmani : On organise chaque année une vente promotionnelle "spécial Ramadhan". On essaye, toutefois, de se figer, cette année, vers les produits aquacoles pour les proposer à un prix symbolique aux amateurs de poisson afin de les faire goûter un nouveau produit. Notre objectif est d'instaurer la culture de consommation de poisson d'eau douce, dans le marché national.
Un plan d'aménagement a été établi en 2007 pour la relance du secteur de la pêche à l'horizon 2025. Y a-t-il parmi les projets annoncés ceux qui ont été réceptionnés ?
Effectivement, le secteur de la pêche a proposé un «Schéma directeur», à l'horizon 2025 et qui a été adopté le 16 octobre 2007. Ce schéma est réparti sur plusieurs phases pour la réalisation de nombreux projets. Le plan reprend toutes les activités qui vont être développées en coordination avec les différents secteurs tels que les travaux publics, le transport, l'agriculture et bien d'autres en matière de construction de ports de pêche, de formation, transformation…
Il y a des projets qui ont été réceptionnés et d'autres en voie de réalisation.
Pouvez-vous être plus précis ?
L'Etat a opté dans sa stratégie pour la promotion de l'aquaculture qui se veut une activité complémentaire à la pêche maritime du fait que le seuil maximal que peuvent produire nos ressources marines est de 220 mille tonnes, tous produits confondus entre le poisson bleu et le poisson blanc.
Mais l'on a constaté que la demande du produit est en train d'augmenter. C'est pour cela qu'on s'est investi dans le secteur où un nombre important d'activités est entré en production. Le Schéma directeur vient compléter les projets déjà annoncés dans le programme 2001-2004 par le soutien de nombreux projets tel que la réalisation de quelques ports dont celui de Zemmouri.
Comment évaluez-vous les résultats de ces projets ?
Nous pouvons dire que le résultat des projets annoncés depuis cette période est très positif du fait que
88, 65 % des activités, soutenues par l'Etat ont été réceptionnées.
Pour la première fois dans l'histoire du pays, le secteur de la pêche a bénéficié de 9,5 milliards DA dans le cadre de son développement, (2001-2004).
Cette enveloppe a été allouée pour la réalisation de plusieurs activités dont la modernisation des produits de pêche ainsi que le soutien à la production. Pour cela, le bilan fait ressortir que le nombre de projets qui ont été arrêtés est de 582 .
Sur les 582 projets, 516 ont été réceptionnés et sont entrés en production et 66 autres sont en cours de réalisation.
Parmi les projets qui ont été aussi soutenus, les projets intégrés entre la pêche, l'agriculture et le tourisme et qui sont de l'ordre de 20. Sur les 20 projets, 18 ont été réceptionnés et deux sont en cours de réalisation. Il y a aussi les produits de soutien à l'outil de production qui est le bateau de pêche où on effectue une certaine réhabilitation, remotorisation, acquisition de nouveaux matériaux et autres. Parmi les 73 bateaux qui nécessitaient une réhabilitation, 71 ont été réceptionnés. Il y a d'autres projets de soutien à la production, tels que les ateliers de conserveries, les laboratoires d'analyses et les fabriques de glaces. Ces projets qui sont de l'ordre de 13 ont été réceptionnés à 100%.
Dans le cadre du développement de l'aquaculture, l'Etat s'est engagé dans le soutien direct des établissements conchylicole, centres de pêche continentale et les fermes d'aquaculture marine. Sur les 22 projets annoncés, 15 ont été réceptionnés et entrés en production et 7 projets sont en cours de réalisation.
Quelles sont les nouvelles espèces de poisson qui sont entrées en production depuis l'annonce du Schéma directeur?
Les deux espèces, loup et dorade, élevées dans la région d'Azefoun et qui ont été soutenues financièrement à 60% par l'Etat, sont entrées en production le mois de mai dernier. Le tilapia qui s'inscrit dans l'un des grands projets d'élevage d'espèces d'eau douce à Ouargla est également sur le marché. Vu la réussite de cette activité, l'élevage de cette espèce a été effectué également à Aïn Sekhouna dans les wilaya de Saïda, Sétif, Guelma et Bechar. Ce projet a été soutenu à 80% par l'Etat. A rappeler que le projet d'élevage des moules et huîtres à Aïn Tayat et Aïn Tagouraït dans la wilaya de Tipasa est entré, par ailleurs, en production depuis deux ans.
Des investissements ont été réalisés dans ce cadre en collaboration avec des pays étrangers. Quel est le grand partenaire de l'Algérie ?
Plusieurs pays se sont investis dans le cadre de partenariat avec l'Algérie dans le domaine de l'aquaculture. Je citerai l'Italie pour l'élevage de loup et dorade dans la wilaya d'Azefoun, l'Egypte pour l'élevage de tilapia et la Corée du Sud pour le projet de la crevette. Ce dernier qui est en cours de réalisation dans la wilaya de Skikda, au niveau du lac Oued El Kbir, entre en production d'ici quelque mois.
Est-ce que la préservation du milieu marin contre la pollution fait partie des projets tracés dans le Schéma directeur du plan de relance du secteur de la pêche?
La question de la pollution marine est une responsabilité partagée. La Chambre nationale de la pêche a toujours élevé la voix haut et fort pour dénoncer le non respect du milieu marin. La pollution est derrière la destruction de l'échosystème. On a fait appel, à cet effet, aux différentes structures ministérielles dont celle de l'environnement afin de discuter des mesures qui doivent être prises pour la préservation de ce secteur.
Quel est le nombre d'emplois créés au profit des jeunes depuis la mise en place du premier programme de la relance économique 2001-2004 ?
La culture du développement du secteur de la pêche en Algérie joue un rôle important dans la création des opportunités d'emploi. Elle a créé des emplois directs dans les fermes et les écloseries et presque un nombre similaire d'emplois indirects à plein temps dans la production des aliments, les unités de traitement, la commercialisation, la distribution et les services d'appui et autres. Le nombre d'emplois qui ont été créés durant la période 2001-2004 pour la réalisation des 582 projets, soutenus par l'Etat, est de 23. 000. 758. La production a été augmentée à 70.000. 950.
La production est arrêtée en 2008 à 150. 000 tonnes et la création d'emploi a doublé jusqu'à l'année en cours. La réalisation des ports de pêche et les infrastructures liées à l'activité du secteur y compris l'aquaculture et les projets de proximité du développement rural sont autant d'opportunités qui laissent prévoir des lueurs d'espoir pour ces milliers de jeunes en quête d'emploi. D'ici 2025, le secteur de la pêche offrira à travers ses nombreux et différents projets un nombre important en matière de création d'emploi, en collaboration avec les autres institutions ministérielles.
Interview réalisée par F. B.
Perspectives de la Chambre nationale de la pêche et de l'aquaculture
Promouvoir davantage le secteur
L'organisation de la profession est l'un des principaux objectifs tracés par le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques depuis qu'il a été érigé en département ministériel en 1999.
C'est d'ailleurs dans ce sillage que la loi 01-11 du 03 juillet 2001 souligne la création d'une Chambre nationale de la pêche et de l'aquaculture. Le décret exécutif 02-304 comportant la création de la chambre est promulgué en septembre 2002.
La Chambre se veut un trait d'union entre ces institutions et ses adhérents professionnels.
La structure qui boucle presque sa décennie d'existence est composée de 14 chambres siégant dans les wilayas côtières ainsi que 7 autres à l'intérieur du pays sises à établies Guelma, Sétif, Aïn Defla, Relizane, Sidi Bel Abbès, Ouargla et Bechar.
La mission arrêtée pour ces structures est d'abord de former un cadre de concertation entre les professionnels du secteur. Elle soumet, par ailleurs, des propositions et avis relatifs à son développement, à l'administration. La Chambre porte aussi sa contribution à la réalisation de toutes les actions et programmes visant la promotion de la pêche et de l'aquaculture en Algérie.
Cette institution est aussi pour l'administration une source de renseignement, étude et évaluation sur les questions liées au domaine. Son but est d'organiser, principalement, le développement de toute forme de concertation, de coordination et d'information liée à la pêche entre ses adhérents composés d'acteurs intervenant en avant et en aval à la production nationale.
Elle œuvre, par ailleurs, au rapprochement entre ses adhérents, les institutions et les organismes qui interviennent dans le domaine du financement, de l'approvisionnement, de la commercialisation, de la transformation ainsi que bien d'autres activités.
Aussi bien sur les plans national qu'international, elle organise des rencontres et manifestations économiques, industrielles et commerciales afin d'échanger le savoir-faire et les expériences dans l'objectif du développement du secteur.
La Chambre est venue épauler le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques afin d'augmenter la production nationale de poissons, promouvoir la productivité de l'aquaculture et l'exportation du produit vers l'étranger, mais aussi augmenter la consommation du poisson dans le pays.
Le programme de sa mission reste bien large, puisque des projets de grande envergure sont en cours de réalisation.
L'Algérie veut bénéficier de l'expérience iranienne dans le domaine de la pêche
La route de la soie mène aussi vers … le poisson
L'Algérie vient de recevoir une invitation de son Ambassade à la République islamique iranienne pour participer au grand évènement mondial qu'est la 7ème foire internationale sur les pêches, l'aquaculture et les ressources halieutiques, prévue du 25 au 28 novembre de l'année en cours, à l'île de Kish en Iran. Il faut dire que ce pays est l'un des plus grands producteurs de poisson dans le monde. Le salon, qui réunira plusieurs pays développés dans ce domaine, est organisé par le Fonds iranien pour le développement de l'exportation des pêches. L'Algérie qui participe, selon la Chambre nationale de la pêche et de l'aquaculture, pour la première fois à ce rendez-vous, en tant que visiteur, réunit actuellement ses professionnels afin d'étudier le terrain iranien et tracer le point central de ses intérêts. L'objectif est de tisser es relations avec l'un des grands producteurs de poisson dans les pays du Golfe mais aussi dans le monde. Les projets annoncés ces dernières années par l'Algérie en matière d'aquaculture dans le cadre du plan de la relance économique à l'horizon 2025, ont été tracés par l'Iran depuis plusieurs années. Ce credo fait, aujourd'hui, du secteur iranien, un grand succès. La culture de la crevette, en particulier la crevette blanche des Indes, appelée "Penaeus indicus" est devenue le principal centre d'intérêt de l'investissement gouvernemental dans la région du Golfe où elle est pratiquée dans les étangs de terre. La crevetticulture date de 1991 où l'Organisation des Nations unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) a soutenu la République islamique d'Iran dans son développement, dans la région du Golfe. L'industrie s'est rapidement développée au cours des sept dernières années. Le caviar iranien est, par ailleurs l'un des produits alimentaires exportés vers l'étranger. La culture des huîtres et des perles du Golfe est connue sur le marché international. Cependant, à cause de la surexploitation, les stocks d'huîtres ont nettement diminué. Dans le but d'améliorer ces derniers, l'Organisation iranienne de recherches halieutiques (The Iranian Fisheries Research Organization), a conduit plusieurs projets de recherche pour la production d'alevins et en 2004, ces essais ont abouti à une production satisfaisante. La pratique des activités aquacoles en Asie date de milliers d'années. Néanmoins, la République islamique d'Iran, ne s'est intéressée sérieusement à cette activité que durant les trois dernières décennies où l'investissement dans le développement aquacole, le long de la côte de la mer caspienne et dans certaines provinces du sud-est, a été entamé au début des années 80. A souligner que la valeur des produits agricoles nationaux importée de ce pays en 2003 était de 998 millions EU dont environ 6 % étaient des poissons. C'est justement de toute cette expérience et ce savoir faire que l'Algérie veut bénéficier
Le directeur général de la CNPA Toufik Rahmani au Midi Libre
«Le poisson sera plus disponible et moins cher»
Midi Libre: La production de poisson a augmenté ces trois derniers mois. Prévoyez-vous une baisse des prix quant à ce produit durant le mois sacré de Ramadhan ?
Toufik Rahmani : On organise chaque année une vente promotionnelle "spécial Ramadhan". On essaye, toutefois, de se figer, cette année, vers les produits aquacoles pour les proposer à un prix symbolique aux amateurs de poisson afin de les faire goûter un nouveau produit. Notre objectif est d'instaurer la culture de consommation de poisson d'eau douce, dans le marché national.
Un plan d'aménagement a été établi en 2007 pour la relance du secteur de la pêche à l'horizon 2025. Y a-t-il parmi les projets annoncés ceux qui ont été réceptionnés ?
Effectivement, le secteur de la pêche a proposé un «Schéma directeur», à l'horizon 2025 et qui a été adopté le 16 octobre 2007. Ce schéma est réparti sur plusieurs phases pour la réalisation de nombreux projets. Le plan reprend toutes les activités qui vont être développées en coordination avec les différents secteurs tels que les travaux publics, le transport, l'agriculture et bien d'autres en matière de construction de ports de pêche, de formation, transformation…
Il y a des projets qui ont été réceptionnés et d'autres en voie de réalisation.
Pouvez-vous être plus précis ?
L'Etat a opté dans sa stratégie pour la promotion de l'aquaculture qui se veut une activité complémentaire à la pêche maritime du fait que le seuil maximal que peuvent produire nos ressources marines est de 220 mille tonnes, tous produits confondus entre le poisson bleu et le poisson blanc.
Mais l'on a constaté que la demande du produit est en train d'augmenter. C'est pour cela qu'on s'est investi dans le secteur où un nombre important d'activités est entré en production. Le Schéma directeur vient compléter les projets déjà annoncés dans le programme 2001-2004 par le soutien de nombreux projets tel que la réalisation de quelques ports dont celui de Zemmouri.
Comment évaluez-vous les résultats de ces projets ?
Nous pouvons dire que le résultat des projets annoncés depuis cette période est très positif du fait que
88, 65 % des activités, soutenues par l'Etat ont été réceptionnées.
Pour la première fois dans l'histoire du pays, le secteur de la pêche a bénéficié de 9,5 milliards DA dans le cadre de son développement, (2001-2004).
Cette enveloppe a été allouée pour la réalisation de plusieurs activités dont la modernisation des produits de pêche ainsi que le soutien à la production. Pour cela, le bilan fait ressortir que le nombre de projets qui ont été arrêtés est de 582 .
Sur les 582 projets, 516 ont été réceptionnés et sont entrés en production et 66 autres sont en cours de réalisation.
Parmi les projets qui ont été aussi soutenus, les projets intégrés entre la pêche, l'agriculture et le tourisme et qui sont de l'ordre de 20. Sur les 20 projets, 18 ont été réceptionnés et deux sont en cours de réalisation. Il y a aussi les produits de soutien à l'outil de production qui est le bateau de pêche où on effectue une certaine réhabilitation, remotorisation, acquisition de nouveaux matériaux et autres. Parmi les 73 bateaux qui nécessitaient une réhabilitation, 71 ont été réceptionnés. Il y a d'autres projets de soutien à la production, tels que les ateliers de conserveries, les laboratoires d'analyses et les fabriques de glaces. Ces projets qui sont de l'ordre de 13 ont été réceptionnés à 100%.
Dans le cadre du développement de l'aquaculture, l'Etat s'est engagé dans le soutien direct des établissements conchylicole, centres de pêche continentale et les fermes d'aquaculture marine. Sur les 22 projets annoncés, 15 ont été réceptionnés et entrés en production et 7 projets sont en cours de réalisation.
Quelles sont les nouvelles espèces de poisson qui sont entrées en production depuis l'annonce du Schéma directeur?
Les deux espèces, loup et dorade, élevées dans la région d'Azefoun et qui ont été soutenues financièrement à 60% par l'Etat, sont entrées en production le mois de mai dernier. Le tilapia qui s'inscrit dans l'un des grands projets d'élevage d'espèces d'eau douce à Ouargla est également sur le marché. Vu la réussite de cette activité, l'élevage de cette espèce a été effectué également à Aïn Sekhouna dans les wilaya de Saïda, Sétif, Guelma et Bechar. Ce projet a été soutenu à 80% par l'Etat. A rappeler que le projet d'élevage des moules et huîtres à Aïn Tayat et Aïn Tagouraït dans la wilaya de Tipasa est entré, par ailleurs, en production depuis deux ans.
Des investissements ont été réalisés dans ce cadre en collaboration avec des pays étrangers. Quel est le grand partenaire de l'Algérie ?
Plusieurs pays se sont investis dans le cadre de partenariat avec l'Algérie dans le domaine de l'aquaculture. Je citerai l'Italie pour l'élevage de loup et dorade dans la wilaya d'Azefoun, l'Egypte pour l'élevage de tilapia et la Corée du Sud pour le projet de la crevette. Ce dernier qui est en cours de réalisation dans la wilaya de Skikda, au niveau du lac Oued El Kbir, entre en production d'ici quelque mois.
Est-ce que la préservation du milieu marin contre la pollution fait partie des projets tracés dans le Schéma directeur du plan de relance du secteur de la pêche?
La question de la pollution marine est une responsabilité partagée. La Chambre nationale de la pêche a toujours élevé la voix haut et fort pour dénoncer le non respect du milieu marin. La pollution est derrière la destruction de l'échosystème. On a fait appel, à cet effet, aux différentes structures ministérielles dont celle de l'environnement afin de discuter des mesures qui doivent être prises pour la préservation de ce secteur.
Quel est le nombre d'emplois créés au profit des jeunes depuis la mise en place du premier programme de la relance économique 2001-2004 ?
La culture du développement du secteur de la pêche en Algérie joue un rôle important dans la création des opportunités d'emploi. Elle a créé des emplois directs dans les fermes et les écloseries et presque un nombre similaire d'emplois indirects à plein temps dans la production des aliments, les unités de traitement, la commercialisation, la distribution et les services d'appui et autres. Le nombre d'emplois qui ont été créés durant la période 2001-2004 pour la réalisation des 582 projets, soutenus par l'Etat, est de 23. 000. 758. La production a été augmentée à 70.000. 950.
La production est arrêtée en 2008 à 150. 000 tonnes et la création d'emploi a doublé jusqu'à l'année en cours. La réalisation des ports de pêche et les infrastructures liées à l'activité du secteur y compris l'aquaculture et les projets de proximité du développement rural sont autant d'opportunités qui laissent prévoir des lueurs d'espoir pour ces milliers de jeunes en quête d'emploi. D'ici 2025, le secteur de la pêche offrira à travers ses nombreux et différents projets un nombre important en matière de création d'emploi, en collaboration avec les autres institutions ministérielles.
Interview réalisée par F. B.


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