L'électrification de la banlieue algéroise des chemins de fer est sur le point d'être achevée. Les premiers autorails seront reçus durant le mois de mai prochain. La ligne de Thénia à El-Affroun sera ainsi complètement électrifiée. Celle-ci fera bénéficier les citoyens d'une fluidité dans leurs déplacements à travers la capitale et sa périphérie. Compte tenu de la difficulté de réaliser des chemins de fer, un domaine qui a bénéficié d'une enveloppe estimée à 18 milliards de dollars, le département des Transports a décidé de procéder par séquences. La première : rattraper les déficiences enregistrées sur les voies existantes à savoir leur modernisation et/ou leur doublement, changement de leur signalisation, électrification de la Rocade nord qui véhicule 80% des échanges… La seconde étape concerne, selon M. Mohamed Meghlaoui, ministre des Transports, qui est intervenu hier sur les ondes de la radio Chaîne III, les Hauts-Plateaux à partir de Tiaret jusqu'à Batna. Toutes les études sont actuellement en cours de finalisation. À l'horizon 2025, le plan directeur de développement des chemins de fer prévoit durant la troisième phase qui est une voie ferrée vers le Sud. La voie Béchar-Oran sera livrée en cours de l'année 2008. Il est également prévu la réhabilitation de la voie Skikda-Touggourt et son prolongement vers Hassi-Messaoud. Ce qui représente deux grandes pénétrantes vers le Grand-Sud. Boumedefaâ-Djelfa sera, en outre, prolongée sur Laghouat. Plus de 80% des territoires qui connaissent une densité de population sont couverts par le plan de développement de chemins de fer 2005-2025. Pour concrétiser tous ces objectifs, réaliser 6 000 km de voie ferrée moderne et électrifiée et couvrir l'ensemble du réseau, le secteur a besoin d'une autre enveloppe de 20 milliards de dollars. Le secteur s'est doté de 17 autorails qui ont commencé à être exploités sur un certain nombre de lignes afin d'améliorer les prestations de services. Il est également prévu 64 autres autorails pour la banlieue algéroise. Pour meubler ce réseau en pleine construction, les autorités seront obligées d'acheter d'autres équipements mobiles dans les prochains mois. Il s'agit des locomotives ou des autorails diesel et des autorails électriques. Le réseau nécessitera 15 à 20 ans pour être électrifié entièrement. Pour rappel, les autorités sont en train de réaliser plus de 500 kilomètres de voie ferrée dans le cadre du programme du président de la République. Il est attendu des réévaluations pour 700 kilomètres. Cette question était, il y a à peine une année, à l'ordre du jour d'un Conseil interministériel (CIM) pour décider, à travers la loi de finances complémentaire, du budget supplémentaire à allouer au ministère des Transports. M. Maghlaoui estime que le CIM a conforté son département dans tous les projets qui sont en cours de réalisation. Pour tout le programme 2005-2009, le secteur du rail avait déjà bénéficié d'une enveloppe de 500 milliards de DA afin de réaliser au moins 500 km de voies ferrées sur cette période quinquennale. Le ministre a jugé que le dernier CIM avait fait “ressortir la volonté de l'Exécutif de réaliser la rocade ferroviaire nord et ses pénétrantes vers les Hauts-Plateaux et le Sud”. La tutelle s'était engagée sur une enveloppe de 500 milliards de dinars pour réaliser le programme en cours et au-delà du programme. Et les pouvoirs publics envisagent, indiquera-t-il, des financements supplémentaires pour faire en sorte que le schéma directeur, prévu jusqu'à l'horizon 2025, se réalise dans des proportions supportables par le budget et conformes à l'aménagement du territoire. L'objectif pour les 15 à 20 prochaines années était de doubler le réseau pour le porter à 6 300 km, avec une extension vers les régions des Hauts-Plateaux et le Sud, contre 3 500 km en 1999 et 5 500 km à l'indépendance du pays en 1962. Badreddine K.