L'euro se négociait, pour la journée d'hier, entre 12.350 et 12.360 dinars contre 100 euros pour les billets de 20 euros et entre 12.370 et 12.380 et même jusqu'à 12.400 dinars pour les billets de 50 et 100 euros. Contrairement à l'idée répandue, les fluctuations, que connaît le marché parallèle de la devise n'ont rien à voir avec la venue des émigrés. L'euro se négociait, pour la journée d'hier, entre 12.350 et 12.360 dinars contre 100 euros pour les billets de 20 euros et entre 12.370 et 12.380 et même jusqu'à 12.400 dinars pour les billets de 50 et 100 euros. Contrairement à l'idée répandue, les fluctuations, que connaît le marché parallèle de la devise n'ont rien à voir avec la venue des émigrés. C'est l'été et le marché des changes s'agite fébrilement. Pas d'ambiance inhabituelle. En voulant tâter le pouls du marché parallèle du change, nous nous sommes rendus hier au niveau de «la grande place boursière» du marché parallèle de change, au square Port-Saïd ce haut lieu de négoce de la devise en Algérie. Ambiance plutôt bon enfant, au niveau de cette place. Les cambistes occupent une artère étroite pas tout à fait à l'abri des regards. Une liasse de billet de 1.000 et 500 DA entre les mains, les cambistes, rois de la Place, scrutent les potentiels acheteurs ou vendeurs, c'est selon. Ils n'hésitent pas à aborder sans gêne aucune, automobilistes et piétons. Prise de température : Le premier que nous avons abordé, est un jeune homme dont l'accent trahit des origines de l'est du pays. Pour plus de «sécurité» et surtout pour davantage de discrétion, nous nous sommes fait passer pour des acheteurs. Ainsi, nous avons pu apprendre de la bouche de notre interlocuteur que l'euro se négociait, pour la journée d'hier, pour ce qui est du prix de vente entre 12.350 et 12.360 dinars contre 100 euros pour les billets de 20 euros et entre 12.370 et 12.380 et même jusqu'à 12.400 dinars pour les billets de 50 et 100 euros. A l'achat, les prix varient entre 12.250 et 12.300 dinars. Soit près de plus 100 DA de différence entre le prix de vente et d'achat de la monnaie unique européenne. On nous fera remarquer qu'elle est restée «stable» depuis quelque temps. Contrairement à l'idée répandue, l'un des cambistes nous confiera que les fluctuations, que connaît le marché parallèle de la devise n'ont rien à voir avec la venue des émigrés. «Durant l'été le change est instable. En revanche, les émigrés n'ont rien à voir là-dedans contrairement à ce qu'on pourrait penser. Et quand ils viennent ils ne nous vendent au maximum, que 1.000 euros !». Entre deux regards furtifs de peur d'être remarqué par ses «collègues», notre interlocuteur ajoute que l'offre et la demande sont les deux facteurs qui déterminent le taux de change, non sans faire remarquer que cette année «la demande pour la devise est beaucoup moins importante». «Du coup, cela se répercute sur le gain, entre 200 et 2.000 DA selon les journées », souligne-t-il. Interrogé sur les sommes d'argent qui circulent sur la place, notre cambiste, visiblement très gêné, n'a pas voulu s'exprimer sur ce sujet, en précisant : «je suis incapable de vous dire quelle est la valeur exacte du change sur la place». Même si l'on s'aventure de moins en moins ou carrément pas du tout, à avancer un quelconque chiffre ne serait-ce qu'approximatif sur la valeur, la « réponse » de notre interlocuteur laisse toutefois clairement entendre que le volume du trafic est certainement plus important. Ce faisant, nous avons appris également que le «gros» du trafic provient des vendeurs de cigarettes, grossistes, etc. L'argent ainsi échangé proviendrait également de certaines familles qui «chargent» leur progéniture d'écouler «la marchandise» sur la plus importante «place boursière» informelle du pays, place Square Port-Saïd. «On ne peut pas imaginer qu'un adolescent qui vient échanger 20 à 30 millions de centimes puisse en être en même temps le possesseur ! », commente notre cambiste. Il réfute l'idée que ces fonds qui «alimenten » le marché informel proviennent des riches milliardaires. «Ça ne peut pas être le cas. Ils (les milliardaires) ne font confiance à personne y compris à ces revendeurs !», affirme-t-il. Avant de prendre congé de nous pour aller rejoindre un ami qui l'invitait à prendre à un café, notre cambiste a eu seulement le temps de lâcher cette phrase lourde de sens : «Faites comme si nous avions parlé foot… ». Un autre cambiste nous a indiqué que si les banques procèdaient à la vente de devises «tout le monde aurait eu recours à la banque pour s'approvisionner en monnaies étrangères d'autant plus que les prix pratiqués sont très abordables ». C'est l'été et le marché des changes s'agite fébrilement. Pas d'ambiance inhabituelle. En voulant tâter le pouls du marché parallèle du change, nous nous sommes rendus hier au niveau de «la grande place boursière» du marché parallèle de change, au square Port-Saïd ce haut lieu de négoce de la devise en Algérie. Ambiance plutôt bon enfant, au niveau de cette place. Les cambistes occupent une artère étroite pas tout à fait à l'abri des regards. Une liasse de billet de 1.000 et 500 DA entre les mains, les cambistes, rois de la Place, scrutent les potentiels acheteurs ou vendeurs, c'est selon. Ils n'hésitent pas à aborder sans gêne aucune, automobilistes et piétons. Prise de température : Le premier que nous avons abordé, est un jeune homme dont l'accent trahit des origines de l'est du pays. Pour plus de «sécurité» et surtout pour davantage de discrétion, nous nous sommes fait passer pour des acheteurs. Ainsi, nous avons pu apprendre de la bouche de notre interlocuteur que l'euro se négociait, pour la journée d'hier, pour ce qui est du prix de vente entre 12.350 et 12.360 dinars contre 100 euros pour les billets de 20 euros et entre 12.370 et 12.380 et même jusqu'à 12.400 dinars pour les billets de 50 et 100 euros. A l'achat, les prix varient entre 12.250 et 12.300 dinars. Soit près de plus 100 DA de différence entre le prix de vente et d'achat de la monnaie unique européenne. On nous fera remarquer qu'elle est restée «stable» depuis quelque temps. Contrairement à l'idée répandue, l'un des cambistes nous confiera que les fluctuations, que connaît le marché parallèle de la devise n'ont rien à voir avec la venue des émigrés. «Durant l'été le change est instable. En revanche, les émigrés n'ont rien à voir là-dedans contrairement à ce qu'on pourrait penser. Et quand ils viennent ils ne nous vendent au maximum, que 1.000 euros !». Entre deux regards furtifs de peur d'être remarqué par ses «collègues», notre interlocuteur ajoute que l'offre et la demande sont les deux facteurs qui déterminent le taux de change, non sans faire remarquer que cette année «la demande pour la devise est beaucoup moins importante». «Du coup, cela se répercute sur le gain, entre 200 et 2.000 DA selon les journées », souligne-t-il. Interrogé sur les sommes d'argent qui circulent sur la place, notre cambiste, visiblement très gêné, n'a pas voulu s'exprimer sur ce sujet, en précisant : «je suis incapable de vous dire quelle est la valeur exacte du change sur la place». Même si l'on s'aventure de moins en moins ou carrément pas du tout, à avancer un quelconque chiffre ne serait-ce qu'approximatif sur la valeur, la « réponse » de notre interlocuteur laisse toutefois clairement entendre que le volume du trafic est certainement plus important. Ce faisant, nous avons appris également que le «gros» du trafic provient des vendeurs de cigarettes, grossistes, etc. L'argent ainsi échangé proviendrait également de certaines familles qui «chargent» leur progéniture d'écouler «la marchandise» sur la plus importante «place boursière» informelle du pays, place Square Port-Saïd. «On ne peut pas imaginer qu'un adolescent qui vient échanger 20 à 30 millions de centimes puisse en être en même temps le possesseur ! », commente notre cambiste. Il réfute l'idée que ces fonds qui «alimenten » le marché informel proviennent des riches milliardaires. «Ça ne peut pas être le cas. Ils (les milliardaires) ne font confiance à personne y compris à ces revendeurs !», affirme-t-il. Avant de prendre congé de nous pour aller rejoindre un ami qui l'invitait à prendre à un café, notre cambiste a eu seulement le temps de lâcher cette phrase lourde de sens : «Faites comme si nous avions parlé foot… ». Un autre cambiste nous a indiqué que si les banques procèdaient à la vente de devises «tout le monde aurait eu recours à la banque pour s'approvisionner en monnaies étrangères d'autant plus que les prix pratiqués sont très abordables ».