Hier, à la plus grande «Bourse d'Alger», en l'occurrence le square Port-Saïd, la monnaie européenne se négociait entre 120,45 et 120,90 dinars contre 1 euro. De ce fait, la monnaie européenne connaît une légère hausse par rapport aux mois précédents. Les «cambistes», rencontrés sue cette place boursière, écartent tout de même l'idée d'une hausse importante du taux de change de la monnaie verte, d'autant que des pics ont été enregistrés par le passé. «Durant l'été, le change est instable, mais loin d'enregistrer des pics importants. L'idée répandue consistant à dire que c'est seulement durant l'été que le taux de change connaît une augmentation n'est pas vérifiée», nous a fait savoir un «cambiste», rencontré au square Port-Saïd, avec une liasse de billets de 500 et 1 000 DA entre les mains. Le motif ? La même source nous a expliqué que les émigrés, censés être en «renfort» durant l'été, «ne changent pas une grande quantité de billets». Au maximum, ils changent 2 000 euros, précise-t-il. De ce fait, le nombre d'émigrés qui s'adressent au marché parallèle «n'a pas de poids» et n'influe guère sur le taux de change. Au niveau des banques, c'est pratiquement la même tendance. S'il est vrai que l'euro est affiché ces jours-ci dans les banques avec un peu plus de majoration, il n'en demeure pas moins qu'il n'a pas frôlé l'inimaginable. Car le change officiel qui s'effectue dans ces établissements financiers connaît les mêmes fluctuations que le marché parallèle. En effet, l'euro est affiché à 101,72 dinars pour 1 euro à la vente, et à 107,90 à l'achat, alors qu'au mois de mai il flirtait avec les 100 dinars. Les «cambistes» nous ont expliqué que seuls les familles et quelques «petits» affairistes viennent vers cette «Bourse» pour faire le change. Donc, il n'est nullement question que des sommes faramineuses circulent sur ce marché. «Il est vrai que cette place est très connue. Mais, contrairement, aux idées reçues, on n'enregistre pas de grandes opérations de change. Ce sont uniquement des particuliers qui viennent ici. J'imagine mal que de grands opérateurs économiques viennent avec plusieurs millions dans la poche pour faire le change. Il y a aussi l'aspect sécuritaire. Les gens ont toujours peur de cette place, ce qui nous pénalise», nous a expliqué Saïd, «cambiste» installé dans ce lieu depuis 1998. S. B.