Francis Jeanson nous a quittés samedi à son domicile parisien à l'âge de quatre vingt-sept ans des suites d'une longue maladie. Francis Jeanson nous a quittés samedi à son domicile parisien à l'âge de quatre vingt-sept ans des suites d'une longue maladie. Ce philosophe compagnon de Jean Paul Sartre et ami de l'Algérie combattante, aura consacré toute sa vie aux engagements dans les conflits de la planète. Pour lui «la patrie a de tout temps été le sang des autres». Il s'engage durant la Seconde Guerre mondiale dans les Forces libres et rejoint l'Afrique du Nord. 1954, la guerre de Libération éclate, Francis Jeanson s'implique aux côtés du FLN. Sous le couvert des comités de défense et des droits de l'Homme, il va tenter d'inciter et encourager les Français à s'unir contre les partisans de l'Algérie française. C'est ainsi qu'en compagnie de trois autres militants, il organise le soutien au FLN. Henri Jeanson, militant communiste , professeur de philosophie, intime de J-P Sartre, s'adressera aux intellectuels du pays et obtiendra leur aval. Les Abbés Davezies et Urvoas, prêtres-ouvriers de la «Mission de France», enrôleront les ouvriers des usines où ils travaillent les incitant à apporter leur aide matérielle au lieu de leur apporter la parole de Dieu. Arguant d'une action anticolonialiste, Jeanson et Davezies, créeront le plus important réseau de soutien au FLN. Se sont associés également Mandouze, Maillot, Rousset, Etienne et Paule Bolo, Pierre et Colette Chaulet, Anne-Marie Chaulet fiancée alors de Salah Louanchi chef du FLN en France, Robert Barrat, François Mauriac, Jean-Marie Domenach, André Frossard, Georges Suffert. Tous étaient déjà connus pour leur engagement aux côtés du FLN en Algérie dès le début de la guerre. Leur mission était de collecter des fonds et à transporter des fonds et des faux-papiers pour les agents du FLN opérant dans la métropole, d'où leur surnom de «porteurs de valises». Dès lors, ce réseau qui ne comportait que des prêtres et des communistes, deviendra le plus grand réseau d'aide apportée au FLN durant la Guerre de Libération. Il sera appelé : «Le réseau Jeanson». Il enrôlera des milliers de personnes en France. Leurs principales tâches étaient de transporter, cacher, héberger, aider à se réunir, soigner les cadres du FLN, favoriser leurs communications, leur trouver des points d'appui en province, assurer leur défense juridique, compter et acheminer d'importantes sommes d'argent , faciliter les passages de frontières. Considérés comme traitres à leur pays ils comparaissent devant un tribunal militaire, le procès s'ouvre le 5 septembre 1960. Ses militants sont accusés, selon la formule célèbre, de porter les valises du FLN. Pour sa défense, Francis Jeanson dira : «Mes camarades et moi même n'avons fait que notre devoir, nous sommes l'honneur de la France». Par ailleurs, Francis Jeanson a écrit plusieurs livres sur la Guerre d'Algérie et son engagement, notamment «l'Algérie hors la loi», en collaboration avec Colette Jeanson (1955), «Notre guerre», Editions de Minuit (1960), "La Révolution algérienne", problèmes et perspectives (1962)). Ce philosophe compagnon de Jean Paul Sartre et ami de l'Algérie combattante, aura consacré toute sa vie aux engagements dans les conflits de la planète. Pour lui «la patrie a de tout temps été le sang des autres». Il s'engage durant la Seconde Guerre mondiale dans les Forces libres et rejoint l'Afrique du Nord. 1954, la guerre de Libération éclate, Francis Jeanson s'implique aux côtés du FLN. Sous le couvert des comités de défense et des droits de l'Homme, il va tenter d'inciter et encourager les Français à s'unir contre les partisans de l'Algérie française. C'est ainsi qu'en compagnie de trois autres militants, il organise le soutien au FLN. Henri Jeanson, militant communiste , professeur de philosophie, intime de J-P Sartre, s'adressera aux intellectuels du pays et obtiendra leur aval. Les Abbés Davezies et Urvoas, prêtres-ouvriers de la «Mission de France», enrôleront les ouvriers des usines où ils travaillent les incitant à apporter leur aide matérielle au lieu de leur apporter la parole de Dieu. Arguant d'une action anticolonialiste, Jeanson et Davezies, créeront le plus important réseau de soutien au FLN. Se sont associés également Mandouze, Maillot, Rousset, Etienne et Paule Bolo, Pierre et Colette Chaulet, Anne-Marie Chaulet fiancée alors de Salah Louanchi chef du FLN en France, Robert Barrat, François Mauriac, Jean-Marie Domenach, André Frossard, Georges Suffert. Tous étaient déjà connus pour leur engagement aux côtés du FLN en Algérie dès le début de la guerre. Leur mission était de collecter des fonds et à transporter des fonds et des faux-papiers pour les agents du FLN opérant dans la métropole, d'où leur surnom de «porteurs de valises». Dès lors, ce réseau qui ne comportait que des prêtres et des communistes, deviendra le plus grand réseau d'aide apportée au FLN durant la Guerre de Libération. Il sera appelé : «Le réseau Jeanson». Il enrôlera des milliers de personnes en France. Leurs principales tâches étaient de transporter, cacher, héberger, aider à se réunir, soigner les cadres du FLN, favoriser leurs communications, leur trouver des points d'appui en province, assurer leur défense juridique, compter et acheminer d'importantes sommes d'argent , faciliter les passages de frontières. Considérés comme traitres à leur pays ils comparaissent devant un tribunal militaire, le procès s'ouvre le 5 septembre 1960. Ses militants sont accusés, selon la formule célèbre, de porter les valises du FLN. Pour sa défense, Francis Jeanson dira : «Mes camarades et moi même n'avons fait que notre devoir, nous sommes l'honneur de la France». Par ailleurs, Francis Jeanson a écrit plusieurs livres sur la Guerre d'Algérie et son engagement, notamment «l'Algérie hors la loi», en collaboration avec Colette Jeanson (1955), «Notre guerre», Editions de Minuit (1960), "La Révolution algérienne", problèmes et perspectives (1962)).