Les Afghans sont appelés jeudi aux urnes pour la deuxième élection présidentielle de leur histoire, dans un climat de peur face aux menaces d'attaques des talibans, qui risquent d'alimenter une forte abstention, à l'issue d'une campagne à l'intensité politique inédite. Les Afghans sont appelés jeudi aux urnes pour la deuxième élection présidentielle de leur histoire, dans un climat de peur face aux menaces d'attaques des talibans, qui risquent d'alimenter une forte abstention, à l'issue d'une campagne à l'intensité politique inédite. Le président sortant Hamid Karzaï, est donné favori, mais la campagne dynamique de son ancien ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah pourrait mener à un second tour, selon les analystes. Quelque 17 millions d'Afghans sont appelés à se rendre dans les 7.000 bureaux de vote où se tiendront également des élections provinciales, protégés par 300.000 policiers et soldats afghans et étrangers. Les scrutins sont en effet menacés par l'insécurité persistante et les attaques des rebelles talibans, qui ont déclaré dimanche qu'ils n'hésiteraient pas à s'en prendre aux bureaux de vote. Les rebelles considèrent ces élections comme "une imposture orchestrée par les Américains", moteurs de la coalition militaire internationale qui les a chassés du pouvoir à la fin 2001. La veille, ils avaient prouvé l'impossibilité pour les autorités et les forces internationales de sécuriser les élections en commettant un attentat suicide à la voiture piégée contre le quartier général de l'Otan à Kaboul. Les rebelles ont gagné du terrain depuis trois ans, jusqu'à exercer une influence plus ou moins importante sur près de la moitié du pays selon les observateurs, et les violences ont atteint des niveaux records depuis 2001. La Commission électorale afghane estime que près de 12% des 7.000 bureaux de vote pourraient rester fermés à cause de l'insécurité. Outre les violences, nombre d'observateurs redoutent également des fraudes, notamment dans les régions reculées. En 2004, Hamid Karzaï avait, avec le soutien des Américains, remporté la première présidentielle "démocratique" avec 55,4% des voix au premier tour. Malgré des sondages en baisse à cause de l'explosion des violences et de l'économie stagnante, il reste favori, en raison notamment, des accords passés avec des leaders ethniques et religieux et des hommes forts locaux, qui lui rallieront des millions d'électeurs, selon les observateurs. Selon un sondage publié vendredi par un institut américain, M. Karzaï arriverait en tête au premier tour, avec 44% des intentions de vote, devant trois de ses anciens ministres: Abdullah Abdullah (26%), l'ex-ministre du Plan Ramazan Bashardost (10%) et l'ex-ministre des Finances Ashraf Ghani (6%). Le sortant s'est assuré le soutien de chefs de guerre à la réputation douteuse, comme Mohammad Qasim Fahim, accusé de crimes de guerre, à qui il a promis un poste de vice-président en cas de victoire, ainsi que le redoutable leader ouzbek, Abdul Rashid Dostam. Les contreparties restent inconnues, mais postes ministériels et sièges de gouverneurs provinciaux sont évoqués, dans un pays encore parfois très féodal, conservateur et verrouillé par les groupes armés et les alliances tribales. Les deux derniers mois n'en ont pas moins vu se dérouler la première véritable campagne électorale nationale en Afghanistan, les principaux candidats ayant multiplié les déplacements et meetings de campagne, devant des foule parfois très nombreuses (10.000, voire, 15.000 personnes) et enthousiastes. 41 candidats, dont deux femmes, concourent pour la fonction suprême. Des progrès ont été accomplis depuis 2001, mais beaucoup d'Afghans se disent frustrés: malgré les milliards de dollars de l'aide internationale, la majorité n'a toujours pas d'électricité, les routes sont défoncées, les emplois rares et la corruption endémique. Attentat à la bombe à Kaboul Au moins dix morts et une cinquantaine de blessés Au moins dix personnes ont été tuées dont deux employés de l'ONU et une autre a été blessée dans un attentat suicide et une trentaine d'autres blessées mardi dans un attentat à la bombe perpétré dans l'est de la capitale afghane Kaboul, ont annoncé des sources concordantes. L'explosion a eu lieu dans l'est de la capitale, sur une grande route reliant Kaboul à Jalalabad, souvent utilisée par les forces militaires étrangères. Selon les porte-parole des ministères de la Défense et de la Santé, plus de 20 blessés ont été admis à l'hôpital militaire de Kaboul et 13 à l'hôpital civil. Plus tôt dans la journée, deux roquettes s'étaient abattues sur l'enceinte du palais présidentiel et le siège central de la police dans le centre de Kaboul. Ces attaques interviennent à deux jours des élections présidentielle et provinciales, prévues jeudi dans le pays. Le président sortant Hamid Karzaï, est donné favori, mais la campagne dynamique de son ancien ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah pourrait mener à un second tour, selon les analystes. Quelque 17 millions d'Afghans sont appelés à se rendre dans les 7.000 bureaux de vote où se tiendront également des élections provinciales, protégés par 300.000 policiers et soldats afghans et étrangers. Les scrutins sont en effet menacés par l'insécurité persistante et les attaques des rebelles talibans, qui ont déclaré dimanche qu'ils n'hésiteraient pas à s'en prendre aux bureaux de vote. Les rebelles considèrent ces élections comme "une imposture orchestrée par les Américains", moteurs de la coalition militaire internationale qui les a chassés du pouvoir à la fin 2001. La veille, ils avaient prouvé l'impossibilité pour les autorités et les forces internationales de sécuriser les élections en commettant un attentat suicide à la voiture piégée contre le quartier général de l'Otan à Kaboul. Les rebelles ont gagné du terrain depuis trois ans, jusqu'à exercer une influence plus ou moins importante sur près de la moitié du pays selon les observateurs, et les violences ont atteint des niveaux records depuis 2001. La Commission électorale afghane estime que près de 12% des 7.000 bureaux de vote pourraient rester fermés à cause de l'insécurité. Outre les violences, nombre d'observateurs redoutent également des fraudes, notamment dans les régions reculées. En 2004, Hamid Karzaï avait, avec le soutien des Américains, remporté la première présidentielle "démocratique" avec 55,4% des voix au premier tour. Malgré des sondages en baisse à cause de l'explosion des violences et de l'économie stagnante, il reste favori, en raison notamment, des accords passés avec des leaders ethniques et religieux et des hommes forts locaux, qui lui rallieront des millions d'électeurs, selon les observateurs. Selon un sondage publié vendredi par un institut américain, M. Karzaï arriverait en tête au premier tour, avec 44% des intentions de vote, devant trois de ses anciens ministres: Abdullah Abdullah (26%), l'ex-ministre du Plan Ramazan Bashardost (10%) et l'ex-ministre des Finances Ashraf Ghani (6%). Le sortant s'est assuré le soutien de chefs de guerre à la réputation douteuse, comme Mohammad Qasim Fahim, accusé de crimes de guerre, à qui il a promis un poste de vice-président en cas de victoire, ainsi que le redoutable leader ouzbek, Abdul Rashid Dostam. Les contreparties restent inconnues, mais postes ministériels et sièges de gouverneurs provinciaux sont évoqués, dans un pays encore parfois très féodal, conservateur et verrouillé par les groupes armés et les alliances tribales. Les deux derniers mois n'en ont pas moins vu se dérouler la première véritable campagne électorale nationale en Afghanistan, les principaux candidats ayant multiplié les déplacements et meetings de campagne, devant des foule parfois très nombreuses (10.000, voire, 15.000 personnes) et enthousiastes. 41 candidats, dont deux femmes, concourent pour la fonction suprême. Des progrès ont été accomplis depuis 2001, mais beaucoup d'Afghans se disent frustrés: malgré les milliards de dollars de l'aide internationale, la majorité n'a toujours pas d'électricité, les routes sont défoncées, les emplois rares et la corruption endémique. Attentat à la bombe à Kaboul Au moins dix morts et une cinquantaine de blessés Au moins dix personnes ont été tuées dont deux employés de l'ONU et une autre a été blessée dans un attentat suicide et une trentaine d'autres blessées mardi dans un attentat à la bombe perpétré dans l'est de la capitale afghane Kaboul, ont annoncé des sources concordantes. L'explosion a eu lieu dans l'est de la capitale, sur une grande route reliant Kaboul à Jalalabad, souvent utilisée par les forces militaires étrangères. Selon les porte-parole des ministères de la Défense et de la Santé, plus de 20 blessés ont été admis à l'hôpital militaire de Kaboul et 13 à l'hôpital civil. Plus tôt dans la journée, deux roquettes s'étaient abattues sur l'enceinte du palais présidentiel et le siège central de la police dans le centre de Kaboul. Ces attaques interviennent à deux jours des élections présidentielle et provinciales, prévues jeudi dans le pays.