Il a été constaté ces derniers temps une nette agression contre tout ce qui a trait à l'islam. Tandis que les exégètes musulmans sont occupés à régler leur différends par médias interposés, leurs ennemis continuent de ternir son image de marque, jusqu'à calomnier son messager. Y a-t-il une explication à cette levée de boucliers? (A. Azzedine, imam en retraite) Il a été constaté ces derniers temps une nette agression contre tout ce qui a trait à l'islam. Tandis que les exégètes musulmans sont occupés à régler leur différends par médias interposés, leurs ennemis continuent de ternir son image de marque, jusqu'à calomnier son messager. Y a-t-il une explication à cette levée de boucliers? (A. Azzedine, imam en retraite) L'Islam est exposé depuis nombre d'époques à toutes sortes d'attaques et d'ingérence. Sur le plan historique, on constate que depuis le premier siècle, il fut l'objet de tentatives d'altération, l'objectif étant de dévier son cours. Au deuxième siècle par exemple, il y avait déjà des mouvements qui se sont opposés à son émancipation; pourtant il a bien continué à se propager pour atteindre l'expansion qu'on lui connaît aujourd'hui. C'est au deuxième siècle aussi qu'il y avait des doctrines, comme Ar-Rawandiya et El Khorramiya, à côté des religions comme celle des Maguséens et le bouddhisme qui étaient répandues à cette époque. A la même période, naquit un mouvement, celui de la ‘‘zendaqa'' (l'athéisme), qui a obligé le Khalife El Mahdi à créer un nouveau poste au sein de son administration, qu'il confia à un fonctionnaire appelé ‘‘Sahib Ezzendaqa'' chargé de poursuivre tous ces déviationnistes et les mater. Cette lutte se poursuivit jusqu'à l'époque d'El Moutawakil. Ces tentatives étaient faites dans le but de faire du tort à la religion musulmane en tant que croyance. Seulement les exégètes de l'époque au lieu de s'alarmer ou de faire la sourde oreille par manque d'argumentation, sont allés plus loin dans leur logique. Ils n'ont pas fermé les portes aux rapports spirituels avec les autres cultures, au contraire, au moment ou les autres doctrines s'adonnaient à ces actes consistant à contrecarrer l'islam. Le Khalife Abou Djaafar El Mansour faisait traduire le livre ‘‘As-Sind-Ind'' venu de l'Inde, tandis que Haroun Errachid et El Mamoun chargeaient Honine Ibn Ishaq et un certain nombre d'érudits de traduire la philosophie grecque et autres disciplines. Ces périls donc, qui venaient de tous les côtés, n'avaient pas empêché la continuité de l'ouverture, ce qui n'est pas du tout le cas à notre époque, où le moindre remous, la moindre entorse infligée à tort ou à raison à l'islam, alarmait les états-majors des gardiens immuables des constantes. Les caricatures suédoises sur le prophète de l'islam ont soulevé un tollé général dans le monde musulman, mais personne parmi tous ces ulémas musulmans n'a essayé de lever l'amalgame et de rétablir la vérité par des procédés légaux. Un acte séminaire s'est déroulé il y a quelques années lors de la sortie du film de Mel Gibson ‘‘La passion du Christ'' des moyens légaux ont été utilisé pour arrêter sa diffusion, qui, aux yeux de l'église était blasphématoire. Pourquoi ne pas en débattre entre gens civilisés, en prouvant, comme nous l'enseigne le Saint Coran, la justesse de nos propos et de nos arguments par des preuves évidentes. Nous sommes condamnés en terre d'islam, d'éviter que les controverses se transforment en conflits et les querelles en anathèmes. S'ouvrir au débat d'idées ne peut être que bénéfique à la nation musulmane, si celle-ci a réellement l'envie de reconquérir les espaces perdus. L'Islam est exposé depuis nombre d'époques à toutes sortes d'attaques et d'ingérence. Sur le plan historique, on constate que depuis le premier siècle, il fut l'objet de tentatives d'altération, l'objectif étant de dévier son cours. Au deuxième siècle par exemple, il y avait déjà des mouvements qui se sont opposés à son émancipation; pourtant il a bien continué à se propager pour atteindre l'expansion qu'on lui connaît aujourd'hui. C'est au deuxième siècle aussi qu'il y avait des doctrines, comme Ar-Rawandiya et El Khorramiya, à côté des religions comme celle des Maguséens et le bouddhisme qui étaient répandues à cette époque. A la même période, naquit un mouvement, celui de la ‘‘zendaqa'' (l'athéisme), qui a obligé le Khalife El Mahdi à créer un nouveau poste au sein de son administration, qu'il confia à un fonctionnaire appelé ‘‘Sahib Ezzendaqa'' chargé de poursuivre tous ces déviationnistes et les mater. Cette lutte se poursuivit jusqu'à l'époque d'El Moutawakil. Ces tentatives étaient faites dans le but de faire du tort à la religion musulmane en tant que croyance. Seulement les exégètes de l'époque au lieu de s'alarmer ou de faire la sourde oreille par manque d'argumentation, sont allés plus loin dans leur logique. Ils n'ont pas fermé les portes aux rapports spirituels avec les autres cultures, au contraire, au moment ou les autres doctrines s'adonnaient à ces actes consistant à contrecarrer l'islam. Le Khalife Abou Djaafar El Mansour faisait traduire le livre ‘‘As-Sind-Ind'' venu de l'Inde, tandis que Haroun Errachid et El Mamoun chargeaient Honine Ibn Ishaq et un certain nombre d'érudits de traduire la philosophie grecque et autres disciplines. Ces périls donc, qui venaient de tous les côtés, n'avaient pas empêché la continuité de l'ouverture, ce qui n'est pas du tout le cas à notre époque, où le moindre remous, la moindre entorse infligée à tort ou à raison à l'islam, alarmait les états-majors des gardiens immuables des constantes. Les caricatures suédoises sur le prophète de l'islam ont soulevé un tollé général dans le monde musulman, mais personne parmi tous ces ulémas musulmans n'a essayé de lever l'amalgame et de rétablir la vérité par des procédés légaux. Un acte séminaire s'est déroulé il y a quelques années lors de la sortie du film de Mel Gibson ‘‘La passion du Christ'' des moyens légaux ont été utilisé pour arrêter sa diffusion, qui, aux yeux de l'église était blasphématoire. Pourquoi ne pas en débattre entre gens civilisés, en prouvant, comme nous l'enseigne le Saint Coran, la justesse de nos propos et de nos arguments par des preuves évidentes. Nous sommes condamnés en terre d'islam, d'éviter que les controverses se transforment en conflits et les querelles en anathèmes. S'ouvrir au débat d'idées ne peut être que bénéfique à la nation musulmane, si celle-ci a réellement l'envie de reconquérir les espaces perdus.