Dans le cadre de la lutte contre l'émigration clandestine, les gardes-côtes affichent une vigilance soutenue face à une témérité inconsciente des jeunes "harragas". La fréquence des interceptions des migrants clandestins au large du littoral Ouest, comme ailleurs à travers la bande côtière du pays, constitue, à ce titre, un bon indicateur de l'ampleur de la mission qui incombe en permanence, de jour comme de nuit, aux gardes-côtes. Dans le cadre de la lutte contre l'émigration clandestine, les gardes-côtes affichent une vigilance soutenue face à une témérité inconsciente des jeunes "harragas". La fréquence des interceptions des migrants clandestins au large du littoral Ouest, comme ailleurs à travers la bande côtière du pays, constitue, à ce titre, un bon indicateur de l'ampleur de la mission qui incombe en permanence, de jour comme de nuit, aux gardes-côtes. Les représentants des médias connaissent l'ampleur du problème pour avoir été déjà invités à effectuer des sorties en mer à bord de patrouilleurs du Groupement territorial des gardes-côtes (GTGC) de la Façade maritime Ouest (FMO), consacrées à la lutte contre l'émigration clandestine. Quand ces navires quittent les quais de la Base navale de Mers El-Kébir, c'est pour la mission de surveillance d'une zone précise de la côte ouest du pays assignée à chaque bâtiment. Pour prendre l'exemple de la baie d'Oran, comprise entre "Cap Carbon" à l'est et "l'île Plane" à l'ouest, le patrouilleur cabote, des heures durant, dans cette zone en naviguant à une vitesse de croisière d'une dizaine de nœuds. A quelques milles marins au large des côtes Devant le radar de la timonerie comme sur la passerelle, la vigilance est de mise, notamment la nuit où l'éventualité d'une interception probable d'embarcation de candidats à l'émigration clandestine occupe la pensée de tout un chacun parmi l'équipage. Le phénomène des tentatives d'émigration clandestine, ou "el harga" dans le jargon populaire, est un sujet que l'équipage du patrouilleur connaît parfaitement, pour avoir participé à plusieurs opérations de sauvetage. Les marins sont, en effet, appelés à intervenir à plusieurs reprises pour intercepter ou secourir des groupes de "harragas" en détresse. Nombre d'entre eux gardent encore en mémoire les multiples scènes vécues dans ce contexte et quand ils les évoquent c'est toujours avec des sentiments d'incompréhension et de désolation. L'un d'eux n'est pas près d'oublier le premier jour de la fête de l'Aïd de 2006, lorsque lui et ses collègues furent sollicités pour se rendre à quelques miles au large d'une plage oranaise, sur indications fournies à la Gendarmerie nationale par l'un des deux seuls rescapés d'une mésaventure fatale, qui avait réussi à regagner le rivage au bout de plusieurs heures de nage. «Le second miraculé, qui s'était agrippé à un bidon, était au bord de l'épuisement quand on l'a retrouvé", se rappelle encore ce jeune garde-côte dont l'esprit, dit-il, restera marqué à jamais par l'image des six cadavres qui furent repêchés ce jour-là, alors que six autres étaient portés disparus. Cela s'était produit le mardi 24 octobre 2006. Ce groupe de harragas voulait rejoindre les côtes espagnoles à bord d'une petite embarcation. Il avait pris le départ la veille, à partir de la plage des "Andalouses", avant d'être surpris quelques heures plus tard par une mer agitée. Les six victimes décédées avaient été repêchées au large de la plage "Corales", à une dizaine de kilomètres à l'est des "Andalouses". D'après un autre marin, "les harragas se donnent généralement rendez-vous le week-end ou les jours fériés, car ils croient que nos unités baissent leur vigilance durant ces périodes, alors qu'en réalité nos patrouilleurs sont mobilisés en H24". Comme pour mieux dissuader les plus téméraires, ce garde-côte souligne encore "qu'indépendamment de la présence de nos bâtiments sur leur chemin, les harragas se trompent lourdement Les deux principaux éléments "trompeurs", selon lui, sont "les conditions météo qui peuvent être bonnes au point de départ et se détériorer brusquement en mer" et "le type d'embarcation utilisée par les harragas qui s'y entassent en nombre souvent double du maximum autorisé". Ces deux derniers facteurs, ajoutés à la probabilité de la panne de moteur ou de carburant, sonneront inéluctablement la fin périlleuse de la traversée des harragas qui n'auront plus alors qu'à prier, dans l'espoir d'être secourus après avoir épuisé leurs maigres vivres. C'est dans cette dernière situation de détresse, la barque allant à la dérive, que les plus téméraires d'entre eux sont souvent recueillis par les gardes-côtes. Certains migrants clandestins plus "prévoyants", se dotent d'équipements modernes comme le "GPS", appareil qui donne, via le satellite, le cap et autres coordonnées essentielles à la navigation en haute mer. Un marin soulignera à cet égard que "nous avons déjà retrouvé des candidats à l'émigration clandestine qui avaient en leur possession le GPS, la boussole, la lampe torche étanche, des vivres et de l'essence en réserve, autant de panoplies qui ne leur ont pas, en tout cas, épargné la triste mésaventure qu'ils ont connue". L'autre facteur que les harragas semblent négliger en tentant l'aventure, c'est que nombre d'entre eux sont loin d'avoir le pied marin. Quand des passagers d'un bateau aussi gros qu'un car-ferry supportent mal le roulis ou le tangage du navire, que penser alors de l'état de l'occupant d'une embarcation de fortune balancée par les vagues en haute mer. Si besoin est, un autre indicateur de la mission des gardes-côtes se trouve sur un quai du port d'Oran où sont déposées des barques qu'ils ont saisies ces dernières années après le sauvetage d'émigrants clandestins. Des embarcations, interceptées en situation de détresse dans la plupart des cas, dont les dimensions ne dépassent pas les 5 mètres de long et 2,10 mètres de large, où les harragas s'étaient entassés par dizaines, alors que leur stabilité est menacée au-delà de 4 occupants. Face à cette ignorance ou insouciance des candidats à l'émigration clandestine, les gardes-côtes, eux, continuent à observer la plus grande vigilance, tout à fait conscients de l'importance de leur mission où prédomine le souci de sauver des vies humaines. "Les jeunes harragas doivent comprendre qu'ils peuvent construire leur avenir dans leur pays et prendre garde de se livrer en proie à certains individus", soutient un marin en faisant allusion aux passeurs. Ces derniers, observe-t-il, "ne cherchent pas à quitter le pays car ils croient y avoir trouvé le moyen de s'enrichir en vendant des chimères, c'est eux qui alimentent le phénomène". Les représentants des médias connaissent l'ampleur du problème pour avoir été déjà invités à effectuer des sorties en mer à bord de patrouilleurs du Groupement territorial des gardes-côtes (GTGC) de la Façade maritime Ouest (FMO), consacrées à la lutte contre l'émigration clandestine. Quand ces navires quittent les quais de la Base navale de Mers El-Kébir, c'est pour la mission de surveillance d'une zone précise de la côte ouest du pays assignée à chaque bâtiment. Pour prendre l'exemple de la baie d'Oran, comprise entre "Cap Carbon" à l'est et "l'île Plane" à l'ouest, le patrouilleur cabote, des heures durant, dans cette zone en naviguant à une vitesse de croisière d'une dizaine de nœuds. A quelques milles marins au large des côtes Devant le radar de la timonerie comme sur la passerelle, la vigilance est de mise, notamment la nuit où l'éventualité d'une interception probable d'embarcation de candidats à l'émigration clandestine occupe la pensée de tout un chacun parmi l'équipage. Le phénomène des tentatives d'émigration clandestine, ou "el harga" dans le jargon populaire, est un sujet que l'équipage du patrouilleur connaît parfaitement, pour avoir participé à plusieurs opérations de sauvetage. Les marins sont, en effet, appelés à intervenir à plusieurs reprises pour intercepter ou secourir des groupes de "harragas" en détresse. Nombre d'entre eux gardent encore en mémoire les multiples scènes vécues dans ce contexte et quand ils les évoquent c'est toujours avec des sentiments d'incompréhension et de désolation. L'un d'eux n'est pas près d'oublier le premier jour de la fête de l'Aïd de 2006, lorsque lui et ses collègues furent sollicités pour se rendre à quelques miles au large d'une plage oranaise, sur indications fournies à la Gendarmerie nationale par l'un des deux seuls rescapés d'une mésaventure fatale, qui avait réussi à regagner le rivage au bout de plusieurs heures de nage. «Le second miraculé, qui s'était agrippé à un bidon, était au bord de l'épuisement quand on l'a retrouvé", se rappelle encore ce jeune garde-côte dont l'esprit, dit-il, restera marqué à jamais par l'image des six cadavres qui furent repêchés ce jour-là, alors que six autres étaient portés disparus. Cela s'était produit le mardi 24 octobre 2006. Ce groupe de harragas voulait rejoindre les côtes espagnoles à bord d'une petite embarcation. Il avait pris le départ la veille, à partir de la plage des "Andalouses", avant d'être surpris quelques heures plus tard par une mer agitée. Les six victimes décédées avaient été repêchées au large de la plage "Corales", à une dizaine de kilomètres à l'est des "Andalouses". D'après un autre marin, "les harragas se donnent généralement rendez-vous le week-end ou les jours fériés, car ils croient que nos unités baissent leur vigilance durant ces périodes, alors qu'en réalité nos patrouilleurs sont mobilisés en H24". Comme pour mieux dissuader les plus téméraires, ce garde-côte souligne encore "qu'indépendamment de la présence de nos bâtiments sur leur chemin, les harragas se trompent lourdement Les deux principaux éléments "trompeurs", selon lui, sont "les conditions météo qui peuvent être bonnes au point de départ et se détériorer brusquement en mer" et "le type d'embarcation utilisée par les harragas qui s'y entassent en nombre souvent double du maximum autorisé". Ces deux derniers facteurs, ajoutés à la probabilité de la panne de moteur ou de carburant, sonneront inéluctablement la fin périlleuse de la traversée des harragas qui n'auront plus alors qu'à prier, dans l'espoir d'être secourus après avoir épuisé leurs maigres vivres. C'est dans cette dernière situation de détresse, la barque allant à la dérive, que les plus téméraires d'entre eux sont souvent recueillis par les gardes-côtes. Certains migrants clandestins plus "prévoyants", se dotent d'équipements modernes comme le "GPS", appareil qui donne, via le satellite, le cap et autres coordonnées essentielles à la navigation en haute mer. Un marin soulignera à cet égard que "nous avons déjà retrouvé des candidats à l'émigration clandestine qui avaient en leur possession le GPS, la boussole, la lampe torche étanche, des vivres et de l'essence en réserve, autant de panoplies qui ne leur ont pas, en tout cas, épargné la triste mésaventure qu'ils ont connue". L'autre facteur que les harragas semblent négliger en tentant l'aventure, c'est que nombre d'entre eux sont loin d'avoir le pied marin. Quand des passagers d'un bateau aussi gros qu'un car-ferry supportent mal le roulis ou le tangage du navire, que penser alors de l'état de l'occupant d'une embarcation de fortune balancée par les vagues en haute mer. Si besoin est, un autre indicateur de la mission des gardes-côtes se trouve sur un quai du port d'Oran où sont déposées des barques qu'ils ont saisies ces dernières années après le sauvetage d'émigrants clandestins. Des embarcations, interceptées en situation de détresse dans la plupart des cas, dont les dimensions ne dépassent pas les 5 mètres de long et 2,10 mètres de large, où les harragas s'étaient entassés par dizaines, alors que leur stabilité est menacée au-delà de 4 occupants. Face à cette ignorance ou insouciance des candidats à l'émigration clandestine, les gardes-côtes, eux, continuent à observer la plus grande vigilance, tout à fait conscients de l'importance de leur mission où prédomine le souci de sauver des vies humaines. "Les jeunes harragas doivent comprendre qu'ils peuvent construire leur avenir dans leur pays et prendre garde de se livrer en proie à certains individus", soutient un marin en faisant allusion aux passeurs. Ces derniers, observe-t-il, "ne cherchent pas à quitter le pays car ils croient y avoir trouvé le moyen de s'enrichir en vendant des chimères, c'est eux qui alimentent le phénomène".