La rébellion zaïdite dans le nord du Yémen, contre laquelle Sanaa mène depuis le 11 août une offensive militaire, est un groupe initialement créé pour défendre la communauté zaïdite et qui a pris une dimension politiDirigée par Abdel Malek Badreddine al-Houthi, cette rébellion, forte de milliers de combattants armés déployés dans les zones montagneuses des provinces de Saada et d'Omrane, près de la frontière avec l'Arabie saoudite, tient tête à l'armée régulière yéménite dans une nouvelle guerre, la sixième depuis le début du conflit en 2004 qui a fait des milliers de morts. Abdel Malek al-Houthi avait succédé à son frère, Hussein, un jeune prédicateur, tué en 2004 par l'armée lors du premier épisode de la guerre, après avoir été pendant des années un allié du régime et après avoir représenté au Parlement le parti zaïdite Al-Haq. Il avait rompu avec ce parti en 1997 pour fonder son groupe, les Jeunes Croyants. Ce groupe avait pour mission affichée de préserver le zaïdisme face à un regain d'influence des courants sunnites salafistes, dont la présence s'est accentuée dans les provinces du nord-ouest du Yémen dans la foulée de l'intensification des activités d'Al-Qaïda et des groupes qui lui sont affiliés. Les Houthis (ndlr: les rebelles) appartiennent à la branche zaïdite du chiisme, minoritaire dans l'ensemble du Yémen, mais majoritaire dans la partie nord-ouest du pays. Les zaïdites représentent le tiers environ des quelque 22 millions d'habitants du pays. Le président Ali Abdallah Saleh est lui-même zaïdite. La province de Saada est le berceau du zaïdisme, fondé en 898 par la création d'un régime politico-religieux, dit "l'imamat zaïdite", renversé en 1962 par un coup d'Etat militaire. Contrairement aux chiites d'Irak, d'Iran et du Liban, les zaïdites ne sont pas des chiites duodécimains. Ils vénèrent les cinq premiers imams du chiisme, puis leurs propres imams dont le dernier a été renversé en 1962. Mais depuis la révolution iranienne, les zaïdites "se sont imprégnés de la culture du chiisme duodécimain", note l'universitaire yéménite Mohammad Dhahiri. Les zaïdites estiment que l'imam doit être un "sayed", un descendant de la famille du prophète Mahomet et la famille Houthi en fait partie. Mais en 1990, un groupe d'oulémas zaïdites a publié un communiqué renonçant au rétablissement de l'imamat. La rébellion zaïdite dans le nord du Yémen, contre laquelle Sanaa mène depuis le 11 août une offensive militaire, est un groupe initialement créé pour défendre la communauté zaïdite et qui a pris une dimension politiDirigée par Abdel Malek Badreddine al-Houthi, cette rébellion, forte de milliers de combattants armés déployés dans les zones montagneuses des provinces de Saada et d'Omrane, près de la frontière avec l'Arabie saoudite, tient tête à l'armée régulière yéménite dans une nouvelle guerre, la sixième depuis le début du conflit en 2004 qui a fait des milliers de morts. Abdel Malek al-Houthi avait succédé à son frère, Hussein, un jeune prédicateur, tué en 2004 par l'armée lors du premier épisode de la guerre, après avoir été pendant des années un allié du régime et après avoir représenté au Parlement le parti zaïdite Al-Haq. Il avait rompu avec ce parti en 1997 pour fonder son groupe, les Jeunes Croyants. Ce groupe avait pour mission affichée de préserver le zaïdisme face à un regain d'influence des courants sunnites salafistes, dont la présence s'est accentuée dans les provinces du nord-ouest du Yémen dans la foulée de l'intensification des activités d'Al-Qaïda et des groupes qui lui sont affiliés. Les Houthis (ndlr: les rebelles) appartiennent à la branche zaïdite du chiisme, minoritaire dans l'ensemble du Yémen, mais majoritaire dans la partie nord-ouest du pays. Les zaïdites représentent le tiers environ des quelque 22 millions d'habitants du pays. Le président Ali Abdallah Saleh est lui-même zaïdite. La province de Saada est le berceau du zaïdisme, fondé en 898 par la création d'un régime politico-religieux, dit "l'imamat zaïdite", renversé en 1962 par un coup d'Etat militaire. Contrairement aux chiites d'Irak, d'Iran et du Liban, les zaïdites ne sont pas des chiites duodécimains. Ils vénèrent les cinq premiers imams du chiisme, puis leurs propres imams dont le dernier a été renversé en 1962. Mais depuis la révolution iranienne, les zaïdites "se sont imprégnés de la culture du chiisme duodécimain", note l'universitaire yéménite Mohammad Dhahiri. Les zaïdites estiment que l'imam doit être un "sayed", un descendant de la famille du prophète Mahomet et la famille Houthi en fait partie. Mais en 1990, un groupe d'oulémas zaïdites a publié un communiqué renonçant au rétablissement de l'imamat.