De nouveaux affrontements ont éclaté hier dans le nord du Yémen entre les forces de sécurité et les rebelles chiites, deux jours après l'évocation d'une possible trêve entre les deux parties, ont rapporté des sources militaires. «Les forces de l'armée ont été en mesure de détruire des repaires rebelles dans le district de Saada», ont affirmé ces sources. L'une des frappes effectuées à Saada a entraîné la mort de «plusieurs rebelles» et la destruction de véhicule et d'armes de la rébellion, ont-ils ajouté. Saada, dans le nord du Yémen, est le bastion de la rébellion chiite. D'après les mêmes sources, des combats ont également eu lieu lundi dans la zone frontalière de Malahiz et à Sufyan, dans la province d'Omrane. Samedi, dans un message audio, le chef de la rébellion zaïdite, Abdel Malek al-Houthi, avait annoncé qu'il acceptait les «cinq conditions» du pouvoir central pour mettre un terme au conflit, à condition que l'armée arrête son «agression». Le lendemain, le Yémen avait demandé que les rebelles s'engagent à respecter une sixième condition, celle de renoncer à toute agression contre l'Arabie Saoudite. Cette condition a été ajoutée à la suite de l'entrée de l'armée saoudienne dans les combats, le 3 novembre, après la mort d'un garde-frontière tué par des rebelles infiltrés. Le pouvoir central yéménite a lancé une offensive le 11 août dernier contre la rébellion chiite du nord, dans le cadre d'un conflit qui dure depuis 2004. Outre les milliers de morts, les guerres successives entre l'armée et les rebelles ont fait quelque 250.000 déplacés en près de six ans, selon le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).