L'armée yéménite a affirmé hier, au cinquième jour de son offensive contre la rébellion zaïdite dans le Nord du pays, éviter soigneusement les civils et a nié utiliser des bombes au phosphore. Un porte-parole militaire, cité par le site internet du ministère de la Défense 26sept.net, a démenti des accusations dans ce sens des rebelles zaïdites, affirmant entre autres, que l'armée yéménite ne possède pas d'armes au phosphore. «La mission essentielle de l'armée, dans l'opération en cours, est de sauver les civils des griffes du terroriste Abdel Malek al-Houti (le chef des rebelles zaïdites)», a déclaré le porte-parole. «Il s'agit aussi de protéger les citoyens et leurs biens des agressions, pillages et destructions menés par les éléments criminels», a-t-il dit en référence aux rebelles qui accusent les forces armées d'avoir causé la mort de dizaines de civils dans ses bombardements. Le porte-parole n'a pas fait état de nouvelles opérations militaires hier au lendemain de combats qui ont fait au moins deux morts parmi les soldats et 16 parmi les rebelles, selon une source de sécurité. Les rebelles zaïdites ont rejeté jeudi une trêve conditionnelle du gouvernement qui leur demande notamment d'évacuer les bâtiments administratifs qu'ils occupent, de rendre leurs armes et de relâcher les personnes qu'ils ont arrêtées pendant les combats. Le zaïdisme est une branche du chiisme, dont la plupart des adeptes résident au Yémen, où ils sont minoritaires dans un pays à majorité sunnite. Les rebelles rejettent le régime actuel et appellent au rétablissement de l'imamat zaïdite, renversé par un coup d'Etat militaire en 1962. Les violences entre gouvernement et rebelles ont fait des milliers de morts depuis 2004 dans la province septentrionale de Saada.