Pour certains experts, l'information rapportée par le journal britannique et démentie aussitôt par des sources officielles, est «un signal adressé aux Etats-Unis pour leur dire : arrêtez de laisser filer votre monnaie». La dépréciation du billet vert a déjà poussé la Chine à puiser dans ses réserves en dollars pour investir dans les matières premières. Pour l'Algérie, il n'y a aucune nécessité à ce que «le commerce pétrolier soit libellé différemment». Pourtant avec un dollar faible comme monnaie de référence pour la seule ressource en devise du pays, l'Algérie, qui importe essentiellement dans la zone euro, est loin d'être avantagée par la situation actuelle. Pour certains experts, l'information rapportée par le journal britannique et démentie aussitôt par des sources officielles, est «un signal adressé aux Etats-Unis pour leur dire : arrêtez de laisser filer votre monnaie». La dépréciation du billet vert a déjà poussé la Chine à puiser dans ses réserves en dollars pour investir dans les matières premières. Pour l'Algérie, il n'y a aucune nécessité à ce que «le commerce pétrolier soit libellé différemment». Pourtant avec un dollar faible comme monnaie de référence pour la seule ressource en devise du pays, l'Algérie, qui importe essentiellement dans la zone euro, est loin d'être avantagée par la situation actuelle. Le dollar serait-il sur la sellette? La monnaie de référence utilisée pour les transactions pétrolières ferait actuellement l'objet de discussions au niveau des pays du Golfe avec la Russie, la Chine, le Japon, le Brésil et la France qui voudraient le délester de son statut particulier. Si rien n'est encore sûr, une information publiée la semaine dernière par le quotidien britannique The Independant l'a laissé entendre. Selon lui, les six pays du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Bahreïn, Koweït, Qatar, Oman, Emirats arabes unis) envisageraient, avec la Chine, la Russie, le Japon et la France, de remplacer la devise américaine pour la commercialisation du pétrole, par un panier de monnaies incluant le yen japonais, le yuan chinois, l'euro, l'or, ainsi que la future du Golfe. Des réunions auraient d'ores et déjà eu lieu avec les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales en Russie, en Chine, au Japon et au Brésil, ce qui a été démenti par des responsables russes et des pays du Golfe. Le responsable de la Banque centrale saoudienne, Mohamed Al Djasser, a qualifié ce qui a été rapporté de «totalement faux». Le vice-ministre russe des Finances, Dimitri Pankine, a fait savoir qu'il n'y avait pas eu de discussions autour de ce sujet. Pour sa part, le ministère français de l'Economie a également apporté un démenti qualifiant ces informations de «spéculations aucun fondement».Le ministre algérien des Finances, Karim Djoudi, s'est aussi exprimé sur la question, affirmant que «les pays producteurs de pétrole ont besoin de stabiliser leur revenus, mais je ne vois pas la nécessité pour le commerce pétrolier d'être libellé différemment». Pourtant, l'Algérie qui payent ses importations en euros et vend son pétrole en dollar, gagnerait fortement à voir la monnaie américaine troquée contre d'autres monnaies de référence, puisque le dollar est en déclin par rapport à la monnaie unique européenne. Selon le journal britannique, les Etats-Unis ont eu connaissance de ces réunions sans toutefois en connaître les détails, mais «ils vont certainement combattre cette cabale internationale qui inclut des alliés jusqu'alors loyaux, le Japon et les pays arabes du Golfe». D'après certains analystes qui ont remis en cause la crédibilité de l'information, «si ce changement de monnaie de transaction n'est pas impossible, l'article de "l'Independent" le fait rendre plus imminent qu'il ne l'est réellement». D'ailleurs, le projet de monnaie commune du Golfe, «est en effet loin d'avoir abouti». Les spécialistes perplexes Pour certains observateurs, la Chine pourrait être la grande bénéficiaire de ce changement de monnaie, le pays important 60% de son pétrole, majoritairement depuis les pays du Golfe. Récemment, le sous-secrétaire général des Nations unies aux Affaires économiques, le Chinois Sha Zukang avait déclaré en marge de la réunion du FMI, à Istanbul, qu'il était nécessaire de «réduire le privilège du pays ayant la monnaie de réserve de maintenir des déficits extérieurs». Le ministre chinois des finances, Xie Xuren, avait également appelé à régler les «défauts intrinsèques» du système monétaire. Pierre Terzian, directeur de la revue Pétrostratégies, cité par la presse française, a estimé que «tous les pays, et pas seulement les producteurs de pétrole, ont peur de la chute du dollar», citant la Chine et les compagnies pétrolières qui vendent leur production en devise américaine. Il interprète ces fuites dans la presse comme «un signal adressé aux Etats-Unis pour leur dire : arrêtez de laisser filer votre monnaie». La dépréciation du billet vert a déjà poussé la Chine à puiser dans ses réserves en dollars pour investir dans les matières premières afin de sécuriser ses approvisionnements énergétiques. Certains économistes jugent qu'un abandon du dollar dans le négoce du pétrole et des matières premières lui ferait perdre la moitié de sa valeur en dix ans. «Cela représente une baisse annuelle de 5 % en moyenne, moins que sa récente dépréciation», selon des experts. D'autres préviennent qu'il pénaliserait le marché pétrolier, qui deviendrait «fragmenté et moins liquide : il y aurait d'un côté un marché où de gros acteurs libelleraient leurs échanges commerciaux en monnaie panier et de l'autre un marché à terme où le négoce se ferait en dollars». Le pétrole donne lieu chaque jour à 5 milliards de dollars de transactions. Le dollar serait-il sur la sellette? La monnaie de référence utilisée pour les transactions pétrolières ferait actuellement l'objet de discussions au niveau des pays du Golfe avec la Russie, la Chine, le Japon, le Brésil et la France qui voudraient le délester de son statut particulier. Si rien n'est encore sûr, une information publiée la semaine dernière par le quotidien britannique The Independant l'a laissé entendre. Selon lui, les six pays du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Bahreïn, Koweït, Qatar, Oman, Emirats arabes unis) envisageraient, avec la Chine, la Russie, le Japon et la France, de remplacer la devise américaine pour la commercialisation du pétrole, par un panier de monnaies incluant le yen japonais, le yuan chinois, l'euro, l'or, ainsi que la future du Golfe. Des réunions auraient d'ores et déjà eu lieu avec les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales en Russie, en Chine, au Japon et au Brésil, ce qui a été démenti par des responsables russes et des pays du Golfe. Le responsable de la Banque centrale saoudienne, Mohamed Al Djasser, a qualifié ce qui a été rapporté de «totalement faux». Le vice-ministre russe des Finances, Dimitri Pankine, a fait savoir qu'il n'y avait pas eu de discussions autour de ce sujet. Pour sa part, le ministère français de l'Economie a également apporté un démenti qualifiant ces informations de «spéculations aucun fondement».Le ministre algérien des Finances, Karim Djoudi, s'est aussi exprimé sur la question, affirmant que «les pays producteurs de pétrole ont besoin de stabiliser leur revenus, mais je ne vois pas la nécessité pour le commerce pétrolier d'être libellé différemment». Pourtant, l'Algérie qui payent ses importations en euros et vend son pétrole en dollar, gagnerait fortement à voir la monnaie américaine troquée contre d'autres monnaies de référence, puisque le dollar est en déclin par rapport à la monnaie unique européenne. Selon le journal britannique, les Etats-Unis ont eu connaissance de ces réunions sans toutefois en connaître les détails, mais «ils vont certainement combattre cette cabale internationale qui inclut des alliés jusqu'alors loyaux, le Japon et les pays arabes du Golfe». D'après certains analystes qui ont remis en cause la crédibilité de l'information, «si ce changement de monnaie de transaction n'est pas impossible, l'article de "l'Independent" le fait rendre plus imminent qu'il ne l'est réellement». D'ailleurs, le projet de monnaie commune du Golfe, «est en effet loin d'avoir abouti». Les spécialistes perplexes Pour certains observateurs, la Chine pourrait être la grande bénéficiaire de ce changement de monnaie, le pays important 60% de son pétrole, majoritairement depuis les pays du Golfe. Récemment, le sous-secrétaire général des Nations unies aux Affaires économiques, le Chinois Sha Zukang avait déclaré en marge de la réunion du FMI, à Istanbul, qu'il était nécessaire de «réduire le privilège du pays ayant la monnaie de réserve de maintenir des déficits extérieurs». Le ministre chinois des finances, Xie Xuren, avait également appelé à régler les «défauts intrinsèques» du système monétaire. Pierre Terzian, directeur de la revue Pétrostratégies, cité par la presse française, a estimé que «tous les pays, et pas seulement les producteurs de pétrole, ont peur de la chute du dollar», citant la Chine et les compagnies pétrolières qui vendent leur production en devise américaine. Il interprète ces fuites dans la presse comme «un signal adressé aux Etats-Unis pour leur dire : arrêtez de laisser filer votre monnaie». La dépréciation du billet vert a déjà poussé la Chine à puiser dans ses réserves en dollars pour investir dans les matières premières afin de sécuriser ses approvisionnements énergétiques. Certains économistes jugent qu'un abandon du dollar dans le négoce du pétrole et des matières premières lui ferait perdre la moitié de sa valeur en dix ans. «Cela représente une baisse annuelle de 5 % en moyenne, moins que sa récente dépréciation», selon des experts. D'autres préviennent qu'il pénaliserait le marché pétrolier, qui deviendrait «fragmenté et moins liquide : il y aurait d'un côté un marché où de gros acteurs libelleraient leurs échanges commerciaux en monnaie panier et de l'autre un marché à terme où le négoce se ferait en dollars». Le pétrole donne lieu chaque jour à 5 milliards de dollars de transactions.