Le ministre de l'Industie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, dans ce bref entretien accordé au Midi Libre, parle de la volonté ferme de l'Etat de donner un nouveau souffle à la production nationale tout en encourageant le partenariat intranational et étranger. Le ministre de l'Industie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, dans ce bref entretien accordé au Midi Libre, parle de la volonté ferme de l'Etat de donner un nouveau souffle à la production nationale tout en encourageant le partenariat intranational et étranger. Midi Libre:Y a-t-il d'autres choix pour la relance du secteur public ? M Abdelhamid Temmar : Pensez-vous que le gouvernement prend des décisions sans faire des analyses de ce qui a été fait et de ce qui viendra ? Tout se fait sur des études et des analyses systématiques. Nous sommes actuellement dans une grande crise internationale qui n'est pas résorbée. La crise est résorbée plus ou moins sur le plan financier. Mais sur le plan de la production, nous sommes encore loin des comptes. Il est clair que l'Algérie doit développer son appareil de production. Nous avons essayé de nous ouvrir au maximum pour attirer les investissements. Mais malheureusement, les investissements sont nuls. Je remercie les investisseurs qui sont venus mettre de l'argent dans notre pays et créer des emplois et des exportations. Il n'y a pas de doute là-dessus. Mais malheureusement, les investisseurs vont bien souvent là où cela les intéresse. Vous ne pensez pas que c'est normal? Bien sûr, c'est normal. Mais ils ne vont pas dans les secteurs qui nous intéressent, nous. Or la stratégie de l'Algérie est affirmée par le chef de l'Etat et répétée par le Premier ministre. Elle consiste en la relance de la production nationale. L'industrie et l'agriculture constituent pour l'instant la base essentielle de la production nationale. Il faut donc relancer l'industrie et par conséquent les entreprises publiques importantes. Le secteur privé industriel ne s'aventure pas malheureusement dans les secteurs industriels importants pour la croissance économique et l'intégration régionale et surtout pour la compétitivité nationale de l'Algérie dans un monde qui est ouvert. C'est la raison pour laquelle nous avons décidé de revoir le secteur public dans le sens de découvrir les industries qui sont importantes pour le développement de l'industrie et l'intégration nationale. Les investissements nouveaux vont vers la mécanique, l'électronique et la pétrochimie. Nous avons décidé de nous occuper des industries qui sont des industries créatrices d'emplois et structurantes. Même dans ce domaine, l'Etat ne peut pas être seul ; il demande à ce que des partenaires nationaux et internationaux y participent. Mais l'essentiel pour nous ce n'est pas l'Etat ou pas l'Etat, mais notre objectif est la relance de la production nationale. Tout ce que la presse et les économistes nationaux ainsi que les universitaires peuvent dire pour nous aider à mieux organiser notre politique sont les bienvenus. Il s'agit du destin de notre pays et non du gouvernement. Qu'en est-il de l'évolution du projet de réalisation de l'automobile en Algérie ? Les concessionnaires soutiennent que les sous-traitants existent dans cette filière… Si nous lançons l'industrie de l'automobile, nous allons utiliser les sous-traitants nationaux. Nous n'allons pas ramener les sous-traitants de l'extérieur. C'est évident. Mais certains organes de presse rapportent que j'ai annoncé la construction de la voiture algérienne dans dix ans. Je ne sais pas d'où ils ont ramené ces dix ans. C'est faux. Je n'ai jamais affirmé cela. Certains organes ont même affirmé que je suis en train de rêver. Il faut que nos analystes prennent des informations là où il faut. Je suis prêt à les recevoir et discuter. Mais je le répète. Nous avons l'intention ferme d'avoir une industrie de l'automobile en Algérie. C'est une décision politique de l'Etat et non d'un ministre. Il faut bien comprendre que toute la politique qui se fait est réalisée au nom du gouvernement. Et c'est pourquoi le gouvernement a pris la décision ferme de mettre en place une industrie de l'automobile. Qu'en est-il de la nouvelle stratégie industrielle par rapport à la tenue de ce salon ? Il ne s'agit pas d'une nouvelle stratégie. Il s'agit plutôt d'un redéploiement de la stratégie de développement économique qui fait focus sur le secteur industriel servant tous les autres secteurs. Nous ne négligeons ni l'agriculture, ni le tourisme, ni la pèche, ni les travaux publics. Il s'agit simplement d'un secteur qui sert tous les autres secteurs. C'est la raison pour laquelle ce salon est très important pour nous. Je m'aperçois d'ailleurs qu'une grande partie des exposants continue à exposer des produits importants dans ce salon. C'est nécessaire car notre industrie doit importer des machines pour pouvoir fabriquer des produits. Mais il est clair que la production nationale doit avancer. J'ai constaté dans ce salon qu'il y a cette année des tentatives beaucoup plus sérieuses de la part des entreprises publiques et privées, par rapport à l'année dernière. Comment comptez-vous organiser la relance de la production nationale ? Le gouvernement s'organise maintenant pour pouvoir appuyer sérieusement la relance de la production nationale, par le biais du secteur public et du secteur privé. Notre problème ne se pose plus en termes de secteur public et de privé, mais de dire que l'entreprise algérienne doit maintenant se redresser dans le secteur industriel. Et il y a dans ce secteur des domaines importants comme la mécanique, électronique, la métallurgie, la chimie et la pétrochimie. Et le secteur privé n'y est pas toujours présent hélas. C'est pourquoi l'Etat prend ses responsabilités dans ces domaines, en trouvant des partenaires pour nous accompagner dans notre politique de la relance de la production nationale. Le gouvernement souhaite bien entendu mettre en place des conditions pour que les décisions de croissance se réalisent sur le territoire national et de manière systématique. Il n'y a donc rien de nouveau par rapport au passé. Midi Libre:Y a-t-il d'autres choix pour la relance du secteur public ? M Abdelhamid Temmar : Pensez-vous que le gouvernement prend des décisions sans faire des analyses de ce qui a été fait et de ce qui viendra ? Tout se fait sur des études et des analyses systématiques. Nous sommes actuellement dans une grande crise internationale qui n'est pas résorbée. La crise est résorbée plus ou moins sur le plan financier. Mais sur le plan de la production, nous sommes encore loin des comptes. Il est clair que l'Algérie doit développer son appareil de production. Nous avons essayé de nous ouvrir au maximum pour attirer les investissements. Mais malheureusement, les investissements sont nuls. Je remercie les investisseurs qui sont venus mettre de l'argent dans notre pays et créer des emplois et des exportations. Il n'y a pas de doute là-dessus. Mais malheureusement, les investisseurs vont bien souvent là où cela les intéresse. Vous ne pensez pas que c'est normal? Bien sûr, c'est normal. Mais ils ne vont pas dans les secteurs qui nous intéressent, nous. Or la stratégie de l'Algérie est affirmée par le chef de l'Etat et répétée par le Premier ministre. Elle consiste en la relance de la production nationale. L'industrie et l'agriculture constituent pour l'instant la base essentielle de la production nationale. Il faut donc relancer l'industrie et par conséquent les entreprises publiques importantes. Le secteur privé industriel ne s'aventure pas malheureusement dans les secteurs industriels importants pour la croissance économique et l'intégration régionale et surtout pour la compétitivité nationale de l'Algérie dans un monde qui est ouvert. C'est la raison pour laquelle nous avons décidé de revoir le secteur public dans le sens de découvrir les industries qui sont importantes pour le développement de l'industrie et l'intégration nationale. Les investissements nouveaux vont vers la mécanique, l'électronique et la pétrochimie. Nous avons décidé de nous occuper des industries qui sont des industries créatrices d'emplois et structurantes. Même dans ce domaine, l'Etat ne peut pas être seul ; il demande à ce que des partenaires nationaux et internationaux y participent. Mais l'essentiel pour nous ce n'est pas l'Etat ou pas l'Etat, mais notre objectif est la relance de la production nationale. Tout ce que la presse et les économistes nationaux ainsi que les universitaires peuvent dire pour nous aider à mieux organiser notre politique sont les bienvenus. Il s'agit du destin de notre pays et non du gouvernement. Qu'en est-il de l'évolution du projet de réalisation de l'automobile en Algérie ? Les concessionnaires soutiennent que les sous-traitants existent dans cette filière… Si nous lançons l'industrie de l'automobile, nous allons utiliser les sous-traitants nationaux. Nous n'allons pas ramener les sous-traitants de l'extérieur. C'est évident. Mais certains organes de presse rapportent que j'ai annoncé la construction de la voiture algérienne dans dix ans. Je ne sais pas d'où ils ont ramené ces dix ans. C'est faux. Je n'ai jamais affirmé cela. Certains organes ont même affirmé que je suis en train de rêver. Il faut que nos analystes prennent des informations là où il faut. Je suis prêt à les recevoir et discuter. Mais je le répète. Nous avons l'intention ferme d'avoir une industrie de l'automobile en Algérie. C'est une décision politique de l'Etat et non d'un ministre. Il faut bien comprendre que toute la politique qui se fait est réalisée au nom du gouvernement. Et c'est pourquoi le gouvernement a pris la décision ferme de mettre en place une industrie de l'automobile. Qu'en est-il de la nouvelle stratégie industrielle par rapport à la tenue de ce salon ? Il ne s'agit pas d'une nouvelle stratégie. Il s'agit plutôt d'un redéploiement de la stratégie de développement économique qui fait focus sur le secteur industriel servant tous les autres secteurs. Nous ne négligeons ni l'agriculture, ni le tourisme, ni la pèche, ni les travaux publics. Il s'agit simplement d'un secteur qui sert tous les autres secteurs. C'est la raison pour laquelle ce salon est très important pour nous. Je m'aperçois d'ailleurs qu'une grande partie des exposants continue à exposer des produits importants dans ce salon. C'est nécessaire car notre industrie doit importer des machines pour pouvoir fabriquer des produits. Mais il est clair que la production nationale doit avancer. J'ai constaté dans ce salon qu'il y a cette année des tentatives beaucoup plus sérieuses de la part des entreprises publiques et privées, par rapport à l'année dernière. Comment comptez-vous organiser la relance de la production nationale ? Le gouvernement s'organise maintenant pour pouvoir appuyer sérieusement la relance de la production nationale, par le biais du secteur public et du secteur privé. Notre problème ne se pose plus en termes de secteur public et de privé, mais de dire que l'entreprise algérienne doit maintenant se redresser dans le secteur industriel. Et il y a dans ce secteur des domaines importants comme la mécanique, électronique, la métallurgie, la chimie et la pétrochimie. Et le secteur privé n'y est pas toujours présent hélas. C'est pourquoi l'Etat prend ses responsabilités dans ces domaines, en trouvant des partenaires pour nous accompagner dans notre politique de la relance de la production nationale. Le gouvernement souhaite bien entendu mettre en place des conditions pour que les décisions de croissance se réalisent sur le territoire national et de manière systématique. Il n'y a donc rien de nouveau par rapport au passé.