Une conférence internationale sur l'avenir des réformes dans le monde musulman s'est ouverte lundi dernier au Caire au siège de la Ligue arabe. De nombreux intellectuels, chercheurs et hommes de religion représentant les différents pays arabes et musulmans y participent. Une conférence internationale sur l'avenir des réformes dans le monde musulman s'est ouverte lundi dernier au Caire au siège de la Ligue arabe. De nombreux intellectuels, chercheurs et hommes de religion représentant les différents pays arabes et musulmans y participent. La conférence examinera, durant trois jours, les expériences de réformes tentées dans le monde musulman durant le siècle dernier. Le cas de la Turquie, premier et unique pays musulman à avoir instauré, avec la chute du régime ottoman, en 1923, un Etat laic, sera débattu. Comment ce pays qui se voulait résolument moderniste a-t-il réussi son option ? Comment bénéficier de son expérience, notamment en ce qui concerne ses relations avec l'Occident ? Comment le reste du monde musulman peut-il en bénéficier ? Comment bénéficier des réformes qui ont abouti dans le monde musulman ? La conférence part d'une vision de principe, à savoir que la diversité des modèles de réformes basées sur des références musulmanes est essentielle pour la réforme et le développement. C'est également l'un des aspects de la compréhension juste de l'Islam. Cependant, M. Ahmed Tayeb, président de l'université El Azhar, a appelé à définir le concept de réforme. Pour lui, l'absence d'une uniformisation de la référence et la contradiction des projets de réformes sont à l'origine des problèmes dont souffre le monde musulman. L'aboutissement des projets de réformes est désormais conditionné, selon l'intervenant, par la nécessité d'une référence supérieure s'appuyant sur le Livre sacré et la Sunna du Prophète(QSSSL). Le Monde arabe, a-t-il souligné, souffre d'un grand nombre de réformes contradictoires dont certaines importées d'Occident ou bien d'Orient. La diversité des mentalités en Occident, a-t-il précisé, procède d'une référence occidentale civilisationnelle unique qui rassemble tandis que dans le monde musulman, la pluralité des mentalités a conduit à des effritements et des divisions. Pour l'intervenant, la diversité a été en Occident un facteur de "force et de prospérité", tandis que dans le monde musulman elle a conduit à l'effondrement. D'autres lectures plus dynamiques co-existent. Ainsi pour sa part, Mme Nadia Mustapha, directrice du centre d'études civilisationnelles et du dialogue des cultures à l'université du Caire, a souligné que l'avenir de la réforme du monde musulman constitue «une amorce importante pour l'avenir de la réforme du monde». De son côté, Mme Alia El Mahdi, rectrice de la faculté de l'économie et des sciences politiques à l'université du Caire, a considéré que le concept de réforme est au centre des relations entre l'Occident et le monde musulman notamment après les événements du 11 septembre. Les pays occidentaux, notamment les Etats-Unis, a-t-elle dit, ont présenté des initiatives dans ce sens. Celle du Grand Moyen-Orient initiée sous la présidence de Bush a été un veritable fiasco. Le monde arabo-musulman n'en demeure pas moins confronté à ses demons : face à la mondialisation, à l'hégémonie des droits de l'Homme comme garantie d'une bonne gouvernance, il est, tôt ou tard, mis dans l'impératif de muter pour s'adapter à un monde en pleine évolution. Aussi la question centrale est-elle de savoir dans quelle mesure les régimes arabes si disparates au demeurant sont ils capables de mener les vrais réformes nécessaires attendues pour faire de leurs ressortissants des citoyens du 21 siècle ? Et, dans ce contexte, quels rôles vont y jouer les élites ? La conférence examinera, durant trois jours, les expériences de réformes tentées dans le monde musulman durant le siècle dernier. Le cas de la Turquie, premier et unique pays musulman à avoir instauré, avec la chute du régime ottoman, en 1923, un Etat laic, sera débattu. Comment ce pays qui se voulait résolument moderniste a-t-il réussi son option ? Comment bénéficier de son expérience, notamment en ce qui concerne ses relations avec l'Occident ? Comment le reste du monde musulman peut-il en bénéficier ? Comment bénéficier des réformes qui ont abouti dans le monde musulman ? La conférence part d'une vision de principe, à savoir que la diversité des modèles de réformes basées sur des références musulmanes est essentielle pour la réforme et le développement. C'est également l'un des aspects de la compréhension juste de l'Islam. Cependant, M. Ahmed Tayeb, président de l'université El Azhar, a appelé à définir le concept de réforme. Pour lui, l'absence d'une uniformisation de la référence et la contradiction des projets de réformes sont à l'origine des problèmes dont souffre le monde musulman. L'aboutissement des projets de réformes est désormais conditionné, selon l'intervenant, par la nécessité d'une référence supérieure s'appuyant sur le Livre sacré et la Sunna du Prophète(QSSSL). Le Monde arabe, a-t-il souligné, souffre d'un grand nombre de réformes contradictoires dont certaines importées d'Occident ou bien d'Orient. La diversité des mentalités en Occident, a-t-il précisé, procède d'une référence occidentale civilisationnelle unique qui rassemble tandis que dans le monde musulman, la pluralité des mentalités a conduit à des effritements et des divisions. Pour l'intervenant, la diversité a été en Occident un facteur de "force et de prospérité", tandis que dans le monde musulman elle a conduit à l'effondrement. D'autres lectures plus dynamiques co-existent. Ainsi pour sa part, Mme Nadia Mustapha, directrice du centre d'études civilisationnelles et du dialogue des cultures à l'université du Caire, a souligné que l'avenir de la réforme du monde musulman constitue «une amorce importante pour l'avenir de la réforme du monde». De son côté, Mme Alia El Mahdi, rectrice de la faculté de l'économie et des sciences politiques à l'université du Caire, a considéré que le concept de réforme est au centre des relations entre l'Occident et le monde musulman notamment après les événements du 11 septembre. Les pays occidentaux, notamment les Etats-Unis, a-t-elle dit, ont présenté des initiatives dans ce sens. Celle du Grand Moyen-Orient initiée sous la présidence de Bush a été un veritable fiasco. Le monde arabo-musulman n'en demeure pas moins confronté à ses demons : face à la mondialisation, à l'hégémonie des droits de l'Homme comme garantie d'une bonne gouvernance, il est, tôt ou tard, mis dans l'impératif de muter pour s'adapter à un monde en pleine évolution. Aussi la question centrale est-elle de savoir dans quelle mesure les régimes arabes si disparates au demeurant sont ils capables de mener les vrais réformes nécessaires attendues pour faire de leurs ressortissants des citoyens du 21 siècle ? Et, dans ce contexte, quels rôles vont y jouer les élites ?