Mardi soir la salle du Luxembourg à Paris s'est révélée trop exiguë pour la foule de spectateurs venus pour le dernier film de Merzak Allouache "les Harragas". Mardi soir la salle du Luxembourg à Paris s'est révélée trop exiguë pour la foule de spectateurs venus pour le dernier film de Merzak Allouache "les Harragas". Les organisateurs ont dû recourir à des tabourets pour permettre au plus grand nombre de profiter de cette avant-première d'un film qui a ému parfois jusqu'aux larmes le public. Harragas lève un bout du voile sur le dramatique phénomène des jeunes Algériens qui "brûlent " les frontières, leurs papiers et leur vie. Le film commence d'ailleurs par le corps pendu de Omar un harraga qui n'a pas réussi sa traversée. "Partir c'est le rêve de "90% des jeunes de notre cité "commente la voix off du narrateur", un harraga bon chic bon genre universitaire et "dégoûté". Allouache a choisi la ville de Mostaganem comme décor de sa fiction, donnant la part belle à la mer si tentante et si dangereuse pour ces jeunes Algériens. La barque qui tangue sur les flots c'est aussi l'Algérie et ses déchirures. Quoi que un peu lourde la symbolique est explicite. Le policier armé deserteur et détruit par la violence qu'il a vécue et le barbu", un islamiste semble-t-il meurent ensemble, noyés dans un ultime combat. Tous deux victimes de leur violence. Et puis les trois amis dont une jeune fille instruits parlant un français impeccable fuyant la médiocrité et l'horizon bouché. Les autres passagers ont pour rôle, eux de représenter les pauvres du pays profond, les déclassés fuyant la misère et l'exclusion. Dans le débat qui a suivi la projection, malheureusement sans le réalisateur retenu au festival de Valence, le public a découvert les acteurs comme la jeune Lamia Boussekine ou Nabil Asli et Seddik Benyagoub. Une nouvelle génération de comédiens sortis de l'école des arts dramatiques d'Alger et découverts par Allouache sur des scènes de théatre. Mouloud Mimoun, co-organisateur du festival a informé l'assistance que le film avait enfin trouvé un distributeur et qu'il sera en salles en mars 2010. La distribution est l'un des obstacles à la production maghrébine et c'est pourquoi, le Maghreb des films s'emploie à faire connaître la création cinamatographique du Maghreb pour lui donner une place dans les circuits de distribution. Le festival Maghreb des films a programmé pour cette première édition 9 films inédits dont Harragas, une rétrospective du Tunisien Nouri Bouzid et un hommage à Serge Moati. Des films aussi sur des artistes algériens comme Cheb Hasni ou Matoub Lounès. L'initiative de l'association Coup de Soleil a le mérite d'ouvrir le premier et pour l'instant le seul espace aux films maghrébins. Le festival du film maghrébin semble être parti pour une belle carrière. Les organisateurs ont dû recourir à des tabourets pour permettre au plus grand nombre de profiter de cette avant-première d'un film qui a ému parfois jusqu'aux larmes le public. Harragas lève un bout du voile sur le dramatique phénomène des jeunes Algériens qui "brûlent " les frontières, leurs papiers et leur vie. Le film commence d'ailleurs par le corps pendu de Omar un harraga qui n'a pas réussi sa traversée. "Partir c'est le rêve de "90% des jeunes de notre cité "commente la voix off du narrateur", un harraga bon chic bon genre universitaire et "dégoûté". Allouache a choisi la ville de Mostaganem comme décor de sa fiction, donnant la part belle à la mer si tentante et si dangereuse pour ces jeunes Algériens. La barque qui tangue sur les flots c'est aussi l'Algérie et ses déchirures. Quoi que un peu lourde la symbolique est explicite. Le policier armé deserteur et détruit par la violence qu'il a vécue et le barbu", un islamiste semble-t-il meurent ensemble, noyés dans un ultime combat. Tous deux victimes de leur violence. Et puis les trois amis dont une jeune fille instruits parlant un français impeccable fuyant la médiocrité et l'horizon bouché. Les autres passagers ont pour rôle, eux de représenter les pauvres du pays profond, les déclassés fuyant la misère et l'exclusion. Dans le débat qui a suivi la projection, malheureusement sans le réalisateur retenu au festival de Valence, le public a découvert les acteurs comme la jeune Lamia Boussekine ou Nabil Asli et Seddik Benyagoub. Une nouvelle génération de comédiens sortis de l'école des arts dramatiques d'Alger et découverts par Allouache sur des scènes de théatre. Mouloud Mimoun, co-organisateur du festival a informé l'assistance que le film avait enfin trouvé un distributeur et qu'il sera en salles en mars 2010. La distribution est l'un des obstacles à la production maghrébine et c'est pourquoi, le Maghreb des films s'emploie à faire connaître la création cinamatographique du Maghreb pour lui donner une place dans les circuits de distribution. Le festival Maghreb des films a programmé pour cette première édition 9 films inédits dont Harragas, une rétrospective du Tunisien Nouri Bouzid et un hommage à Serge Moati. Des films aussi sur des artistes algériens comme Cheb Hasni ou Matoub Lounès. L'initiative de l'association Coup de Soleil a le mérite d'ouvrir le premier et pour l'instant le seul espace aux films maghrébins. Le festival du film maghrébin semble être parti pour une belle carrière.