Madame, Taous Ben Abdesselam est née le 25 décembre 1905 dans le village Ait Hichem, Arche d'Ait Yahia, distant de 50 km de Tizi-Ouzou. Taous fut scolarisée à cinq ans. brillante élève, elle obtient son certificat d'études primaire en 1916 à l'école mixte du village où elle occupa le poste d'enseignante, succédant à madame Abdesselam Adel mère de trois enfants qui fut rappelée par ses obligations familiales à Alger. Nnan Taous que tout le monde surnommait ainsi a été médaillée plusieurs fois par la France coloniale pour son abnégation et pour ce qu'elle a apporté à l'artisanat. Vingt ans après, elle devra à son tour interrompre son activité pour se consacrer à ses enfants. Sa sœur Ouardia diplômée elle aussi la remplaça en 1909. En 1954, Nna Taous s'engagea dans les rangs du FLN de la wilaya III. En 1957, un membre de liaison lui annonça la mort de son mari par des soldats français. En femme courageuse et téméraire, elle se rendit sur les lieux pour identifier le corps qu'elle dissimula dans une grange jusqu'au lendemain où elle fut aidée par quatre hommes pour l'enterrer loin du village, ce n'est qu'à l'indépendance qu'il fut inhumé au cimetière familial. Nna Taous est alors arrêtée et torturée, ensuite expulsée de son village natal. Elle s'établit un temps à Alger puis à Blida avant de revenir à Ait Hichem en 1963 pour reprendre ses fonctions. une année après elle fut nommée directrice à l'école artisanale d'Ouaghzene jusqu'à son départ à la retraite à l'âge de 84 ans. Ce qui distinguait cette femme c'est qu'elle ne se contentait pas seulement d'enseigner le tissage mais elle travaillait également pour son amélioration et sa modernisation. Respectée et aimée de tous, cette fille du pays était la confidente et la conseillère de toutes les femmes, elle enseigna même bénévolement durant les vacances pour faire bénéficier les étudiantes et toutes celles qui durant l'année scolaire ne pouvaient pas profiter de cet apprentissage. Cette femme au caractère ferme et à l'intelligence raffinée a consacré toute sa vie à hisser l'artisanat du pays au rang universel. Un film-documentaire qui retrace tout son parcours a été réalisé par Sid-Ali Mazif en 2005. Lors de l'avant-première au palais de la culture, un vibrant hommage lui a été rendu par la ministre de la culture. Et combien d'autres hommages d'ici et d'ailleurs ont été rendus à cette icône par de nombreuses associations et collectifs. Madame, Taous Ben Abdesselam est née le 25 décembre 1905 dans le village Ait Hichem, Arche d'Ait Yahia, distant de 50 km de Tizi-Ouzou. Taous fut scolarisée à cinq ans. brillante élève, elle obtient son certificat d'études primaire en 1916 à l'école mixte du village où elle occupa le poste d'enseignante, succédant à madame Abdesselam Adel mère de trois enfants qui fut rappelée par ses obligations familiales à Alger. Nnan Taous que tout le monde surnommait ainsi a été médaillée plusieurs fois par la France coloniale pour son abnégation et pour ce qu'elle a apporté à l'artisanat. Vingt ans après, elle devra à son tour interrompre son activité pour se consacrer à ses enfants. Sa sœur Ouardia diplômée elle aussi la remplaça en 1909. En 1954, Nna Taous s'engagea dans les rangs du FLN de la wilaya III. En 1957, un membre de liaison lui annonça la mort de son mari par des soldats français. En femme courageuse et téméraire, elle se rendit sur les lieux pour identifier le corps qu'elle dissimula dans une grange jusqu'au lendemain où elle fut aidée par quatre hommes pour l'enterrer loin du village, ce n'est qu'à l'indépendance qu'il fut inhumé au cimetière familial. Nna Taous est alors arrêtée et torturée, ensuite expulsée de son village natal. Elle s'établit un temps à Alger puis à Blida avant de revenir à Ait Hichem en 1963 pour reprendre ses fonctions. une année après elle fut nommée directrice à l'école artisanale d'Ouaghzene jusqu'à son départ à la retraite à l'âge de 84 ans. Ce qui distinguait cette femme c'est qu'elle ne se contentait pas seulement d'enseigner le tissage mais elle travaillait également pour son amélioration et sa modernisation. Respectée et aimée de tous, cette fille du pays était la confidente et la conseillère de toutes les femmes, elle enseigna même bénévolement durant les vacances pour faire bénéficier les étudiantes et toutes celles qui durant l'année scolaire ne pouvaient pas profiter de cet apprentissage. Cette femme au caractère ferme et à l'intelligence raffinée a consacré toute sa vie à hisser l'artisanat du pays au rang universel. Un film-documentaire qui retrace tout son parcours a été réalisé par Sid-Ali Mazif en 2005. Lors de l'avant-première au palais de la culture, un vibrant hommage lui a été rendu par la ministre de la culture. Et combien d'autres hommages d'ici et d'ailleurs ont été rendus à cette icône par de nombreuses associations et collectifs.