Le groupe Debza est de retour ! Cette troupe de théâtre engagée d'obédience marxiste-léniniste, créée en 1979 par un groupe d'étudiants d'Alger et qui dérive de l'association Action Culturelle des Travailleurs du dramaturge Kateb Yacine revient avec un nouvel album qui sortira le 5 novembre prochain. Sur le plan culturel, la troupe Debza revendiquait la reconnaissance des langues opprimées, le tamazight et aussi l'arabe algérien qu'elle jugeait dérivé de la langue berbère et non de l'arabe classique. Durant la décennie 80, elle fut la cheville ouvrière de toute la gauche indépendante. Elle fait son apparition sur la scène politique en 1980 avec une pièce-tract Sendouq Laâdjeb, puis se lance dans la chanson engagée et adapte comme hymne B'ni qsourek (Erige tes palais). « Elève tes palais dans nos contrées avec notre sueur et le travail de nos mains/Construis des mosquées devant les usines et des prisons à la place des jardins/ lâche tes chiens dans les rues et enferme-nous dans tes geôles ». Le texte est une adaptation de « Chayed kusourek » du chanteur égyptien Cheikh Imam. Les membres de la troupe Debza subiront continuellement des interpellations arbitraires, sept d'entre eux connaîtront la prison en 1980 et en 1981. Le 31 octobre 1984, en marge des activités culturelles du pouvoir entamées au théâtre national d'Alger, la troupe Debza, soutenue par Kateb Yacine et Ali Zamoum, célèbre à sa manière la journée du 1er novembre, jour du déclenchement de la guerre de libération. Pour la première fois, déclenchée par Idir Benyounes, Djaffar Benmesbah et Hamiane Merzouk, l'Internationale est chantée publiquement en Algérie dans les trois langues, tamazight, arabe algérien et français. La troupe sillonnera les villes et les villages les plus reculés d'Algérie, souvent sans cachet ni rétribution. Elle s'imposera comme l'exemple des causes citoyennes. Hamiane Merzouk, Rabah Belaouane et Djaffar Benmesbah assumeront la direction de la troupe jusqu'en 1990, date à laquelle ils créeront l'association "Les compagnons de Nedjma" en référence à Kateb Yacine dont l'œuvre avait toujours inspiré le groupe. La troupe Debza a à son actif une cinquantaine de chansons en arabe algérien et en kabyle, parmi les plus célèbres : El Hamla, Qu'est ce qu'ils t'ont appris à l'école mon fils, Bab El Oued, Hez Aàyounek, Salima tineslemth, Addu, S'fina, Falestine, Allez y, Victor Jara, Khaliwna tregue n'foutou, Wach rana n'choufou, El guedafa, Wardjedji. 6 pièces de théâtre ont été jouées par la troupe Debza : Sendouq Laàdjeb, Trégue, El Ma, Amar El Boudjadi, A mine itsradjoun Rebbi, (adaptation en Tamazight de En attendant Godot de Samuel Beckett, texte de Mohya), L'accusée de Abdelatif Bounab. La dernière apparition du groupe Debza fut en octobre 1990 lors d'un gala à la salle Atlas avec Matoub Lounes. Le groupe Debza est de retour ! Cette troupe de théâtre engagée d'obédience marxiste-léniniste, créée en 1979 par un groupe d'étudiants d'Alger et qui dérive de l'association Action Culturelle des Travailleurs du dramaturge Kateb Yacine revient avec un nouvel album qui sortira le 5 novembre prochain. Sur le plan culturel, la troupe Debza revendiquait la reconnaissance des langues opprimées, le tamazight et aussi l'arabe algérien qu'elle jugeait dérivé de la langue berbère et non de l'arabe classique. Durant la décennie 80, elle fut la cheville ouvrière de toute la gauche indépendante. Elle fait son apparition sur la scène politique en 1980 avec une pièce-tract Sendouq Laâdjeb, puis se lance dans la chanson engagée et adapte comme hymne B'ni qsourek (Erige tes palais). « Elève tes palais dans nos contrées avec notre sueur et le travail de nos mains/Construis des mosquées devant les usines et des prisons à la place des jardins/ lâche tes chiens dans les rues et enferme-nous dans tes geôles ». Le texte est une adaptation de « Chayed kusourek » du chanteur égyptien Cheikh Imam. Les membres de la troupe Debza subiront continuellement des interpellations arbitraires, sept d'entre eux connaîtront la prison en 1980 et en 1981. Le 31 octobre 1984, en marge des activités culturelles du pouvoir entamées au théâtre national d'Alger, la troupe Debza, soutenue par Kateb Yacine et Ali Zamoum, célèbre à sa manière la journée du 1er novembre, jour du déclenchement de la guerre de libération. Pour la première fois, déclenchée par Idir Benyounes, Djaffar Benmesbah et Hamiane Merzouk, l'Internationale est chantée publiquement en Algérie dans les trois langues, tamazight, arabe algérien et français. La troupe sillonnera les villes et les villages les plus reculés d'Algérie, souvent sans cachet ni rétribution. Elle s'imposera comme l'exemple des causes citoyennes. Hamiane Merzouk, Rabah Belaouane et Djaffar Benmesbah assumeront la direction de la troupe jusqu'en 1990, date à laquelle ils créeront l'association "Les compagnons de Nedjma" en référence à Kateb Yacine dont l'œuvre avait toujours inspiré le groupe. La troupe Debza a à son actif une cinquantaine de chansons en arabe algérien et en kabyle, parmi les plus célèbres : El Hamla, Qu'est ce qu'ils t'ont appris à l'école mon fils, Bab El Oued, Hez Aàyounek, Salima tineslemth, Addu, S'fina, Falestine, Allez y, Victor Jara, Khaliwna tregue n'foutou, Wach rana n'choufou, El guedafa, Wardjedji. 6 pièces de théâtre ont été jouées par la troupe Debza : Sendouq Laàdjeb, Trégue, El Ma, Amar El Boudjadi, A mine itsradjoun Rebbi, (adaptation en Tamazight de En attendant Godot de Samuel Beckett, texte de Mohya), L'accusée de Abdelatif Bounab. La dernière apparition du groupe Debza fut en octobre 1990 lors d'un gala à la salle Atlas avec Matoub Lounes.