L'Algérie n'est pas prête d'oublier les crimes coloniaux de la France encore moins, par conséquent, de faire table rase sur ce douloureux passé. Et cela s'exprime ouvertement à chaque fois que les algériens commémorent un événement qui évoque un pan de cette histoire et de cette longue nuit coloniale. A l'occasion de la célébration du 55e anniversaire du déclenchement de la révolution le 1er Novembre 1954 l'unanimité autour de cette question s'est encore une fois vérifiée. Des acteurs de la scène politique et de la société civile particulièrement ont, de nouveau, tenu à rappeler à la France ses obligations vis-à-vis de son passé colonial. Ils ont appelé la France à se repentir de ses crimes coloniaux et à présenter ses excuses au peuple algérien. L'organisation nationale des moudjahidine (0NM) vient, ainsi, de monter au créneau. Cette puissante organisation, qui est le fer de lance de la «famille révolutionnaire» appelle la France à «reconnaître» ses crimes et à «présenter officiellement des excuses». Pour l'ONM, en effet, « Cette conjoncture particulière impose à l'Etat français une reconnaissance et des excuses officielles au peuple algérien pour les crimes atroces commis à son encontre ainsi qu'une indemnisation des dégâts occasionnés et des biens spoliés depuis qu'il a souillé le territoire national jusqu'à son départ, sans oublier de s'acquitter de sa dette antérieure». Cette exigence résume, en fait, l'essentiel de la demande sans cesse renouvelée des algériens qui conditionnent toute amélioration de leurs relations avec l'ancienne puissance coloniale à la satisfaction de ces revendications. Le communiqué de l'ONM rendu public à la veille de ce 55e anniversaire du 1er Novembre considère que «la colonisation française fut une étape ténébreuse de l'histoire de notre peuple, une étape où des crimes atroces ont été commis et l'Etat français sera toujours appelé à en assumer les conséquences», L'ONM estime que si la France assume ses responsabilités historiques cela pourrait «servir les intérêts des deux peuples (…) et leur ouvrir de larges perspectives». Le FLN, rejoint dans le fond la position de l'ONM puisque il fait, à son tour, de la question de la reconnaissance par la France de ses crimes coloniaux, la seule condition pour l'amélioration des relations entre les deux pays. Le vieux parti, qui a mené la guerre de libération nationale, indique, en effet, que «l'Algérie ne cessera pas d'exiger de la France la reconnaissance de ses crimes coloniaux». Dans un communiqué rendu public avant-hier, le FLN souligne que cette revendication est «légitime, historique, morale et politique car rester fidèle au message du 1er Novembre, exige la préservation de la mémoire collective qui constituera une source d'inspiration pour les générations futures». Le secrétaire général de l'instance exécutive du parti, Abdelaziz Belkhadem, a donné le ton bien avant lorsque il a remis sur le tapis cette revendication, il y a tout juste quelques jours. Cette nouvelle montée au front de Belkhadem semble avoir été perçue par de nombreux acteurs de la scène nationale comme le signal d'une nouvelle offensive algérienne en direction de la France. En effet, d'autres partis politiques, notamment ses deux alliés de l'alliance présidentielle, le RND et le MSP en l'occurrence, ont emboîté le pas au vieux parti, suivis quelques jours après par le président de l'APN. Abdelaziz Ziari, qui a fait référence à la loi française du 23 février 2005, a dénoncé la glorification par certains cercles politiques français de la colonisation poussant l'outrecuidance jusqu'à lui trouver «des aspects positifs». Mohamed Cherif Abbès, ministre des Moudjahidine : "L'Algérie ne demande pas l'impossible" Le ministre des Moudjahidine demande à la France de reconnaître ses crimes commis en Algérie joignant ainsi sa voix à celle d'autres responsables qui l'ont précédé ces derniers jours. « Nous estimons que la reconnaissance par la France de ses crimes en Algérie et la nécessaire récupération des archives nationales sont indiscutables » a, en effet, indiqué Mohamed Cherif Abbès à la presse en marge de la célébration du 55e anniversaire du déclenchement de la révolution du 1er Novembre. Le ministre, a mis en avant « le nécessaire règlement de ce dossier », ce qui permettra aux deux pays de se tourner résolument vers l'avenir en partant sur une base solide, il a soutenu que « l'Algérie ne demande pas l'impossible ». Dans sa déclaration le ministre des Moudjahidine précise que cette reconnaissance « doit être globale » car, a-t-il ajouté, « les Français doivent reconnaître qu'ils ont occupé l'Algérie, lui ont pris sa souveraineté et agressé son peuple, ce qui représente des crimes ». Mohamed Cherif Abbès n'a pas omis d'évoquer, dans la foulée, un des aspects de ce contentieux avec la France, à savoir celui du lourd dossier des archives de la période coloniale. Il a ainsi souligné que « ce qui intéresse l'Algérie se sont les archives qui la concernent et qui sont en possession de la France ». Le chef de l'état reçoit les vœux à l'occasion du 1er novembre Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a reçu dimanche au palais du Peuple les vœux de Ahmed Benbella, ancien président de la République et de Ali Kafi, ancien président du Haut Conseil de l'Etat (HCE), à l'occasion de la commémoration du 55e anniversaire du déclenchement de la lutte de Libération nationale. Le président de la République a également reçu les vœux de hauts responsables de l'Etat, d'officiers supérieurs de l'Armée nationale populaire (ANP), de membres du gouvernement et de plusieurs personnalités nationales et historiques, ainsi que de moudjahidine et moudjahidate. Des représentants de partis politiques, de la société civile, des cadres de la nation, des personnalités artistiques et sportives, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité à Alger ont aussi présenté leurs vœux au chef de l'Etat. L'Algérie n'est pas prête d'oublier les crimes coloniaux de la France encore moins, par conséquent, de faire table rase sur ce douloureux passé. Et cela s'exprime ouvertement à chaque fois que les algériens commémorent un événement qui évoque un pan de cette histoire et de cette longue nuit coloniale. A l'occasion de la célébration du 55e anniversaire du déclenchement de la révolution le 1er Novembre 1954 l'unanimité autour de cette question s'est encore une fois vérifiée. Des acteurs de la scène politique et de la société civile particulièrement ont, de nouveau, tenu à rappeler à la France ses obligations vis-à-vis de son passé colonial. Ils ont appelé la France à se repentir de ses crimes coloniaux et à présenter ses excuses au peuple algérien. L'organisation nationale des moudjahidine (0NM) vient, ainsi, de monter au créneau. Cette puissante organisation, qui est le fer de lance de la «famille révolutionnaire» appelle la France à «reconnaître» ses crimes et à «présenter officiellement des excuses». Pour l'ONM, en effet, « Cette conjoncture particulière impose à l'Etat français une reconnaissance et des excuses officielles au peuple algérien pour les crimes atroces commis à son encontre ainsi qu'une indemnisation des dégâts occasionnés et des biens spoliés depuis qu'il a souillé le territoire national jusqu'à son départ, sans oublier de s'acquitter de sa dette antérieure». Cette exigence résume, en fait, l'essentiel de la demande sans cesse renouvelée des algériens qui conditionnent toute amélioration de leurs relations avec l'ancienne puissance coloniale à la satisfaction de ces revendications. Le communiqué de l'ONM rendu public à la veille de ce 55e anniversaire du 1er Novembre considère que «la colonisation française fut une étape ténébreuse de l'histoire de notre peuple, une étape où des crimes atroces ont été commis et l'Etat français sera toujours appelé à en assumer les conséquences», L'ONM estime que si la France assume ses responsabilités historiques cela pourrait «servir les intérêts des deux peuples (…) et leur ouvrir de larges perspectives». Le FLN, rejoint dans le fond la position de l'ONM puisque il fait, à son tour, de la question de la reconnaissance par la France de ses crimes coloniaux, la seule condition pour l'amélioration des relations entre les deux pays. Le vieux parti, qui a mené la guerre de libération nationale, indique, en effet, que «l'Algérie ne cessera pas d'exiger de la France la reconnaissance de ses crimes coloniaux». Dans un communiqué rendu public avant-hier, le FLN souligne que cette revendication est «légitime, historique, morale et politique car rester fidèle au message du 1er Novembre, exige la préservation de la mémoire collective qui constituera une source d'inspiration pour les générations futures». Le secrétaire général de l'instance exécutive du parti, Abdelaziz Belkhadem, a donné le ton bien avant lorsque il a remis sur le tapis cette revendication, il y a tout juste quelques jours. Cette nouvelle montée au front de Belkhadem semble avoir été perçue par de nombreux acteurs de la scène nationale comme le signal d'une nouvelle offensive algérienne en direction de la France. En effet, d'autres partis politiques, notamment ses deux alliés de l'alliance présidentielle, le RND et le MSP en l'occurrence, ont emboîté le pas au vieux parti, suivis quelques jours après par le président de l'APN. Abdelaziz Ziari, qui a fait référence à la loi française du 23 février 2005, a dénoncé la glorification par certains cercles politiques français de la colonisation poussant l'outrecuidance jusqu'à lui trouver «des aspects positifs». Mohamed Cherif Abbès, ministre des Moudjahidine : "L'Algérie ne demande pas l'impossible" Le ministre des Moudjahidine demande à la France de reconnaître ses crimes commis en Algérie joignant ainsi sa voix à celle d'autres responsables qui l'ont précédé ces derniers jours. « Nous estimons que la reconnaissance par la France de ses crimes en Algérie et la nécessaire récupération des archives nationales sont indiscutables » a, en effet, indiqué Mohamed Cherif Abbès à la presse en marge de la célébration du 55e anniversaire du déclenchement de la révolution du 1er Novembre. Le ministre, a mis en avant « le nécessaire règlement de ce dossier », ce qui permettra aux deux pays de se tourner résolument vers l'avenir en partant sur une base solide, il a soutenu que « l'Algérie ne demande pas l'impossible ». Dans sa déclaration le ministre des Moudjahidine précise que cette reconnaissance « doit être globale » car, a-t-il ajouté, « les Français doivent reconnaître qu'ils ont occupé l'Algérie, lui ont pris sa souveraineté et agressé son peuple, ce qui représente des crimes ». Mohamed Cherif Abbès n'a pas omis d'évoquer, dans la foulée, un des aspects de ce contentieux avec la France, à savoir celui du lourd dossier des archives de la période coloniale. Il a ainsi souligné que « ce qui intéresse l'Algérie se sont les archives qui la concernent et qui sont en possession de la France ». Le chef de l'état reçoit les vœux à l'occasion du 1er novembre Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a reçu dimanche au palais du Peuple les vœux de Ahmed Benbella, ancien président de la République et de Ali Kafi, ancien président du Haut Conseil de l'Etat (HCE), à l'occasion de la commémoration du 55e anniversaire du déclenchement de la lutte de Libération nationale. Le président de la République a également reçu les vœux de hauts responsables de l'Etat, d'officiers supérieurs de l'Armée nationale populaire (ANP), de membres du gouvernement et de plusieurs personnalités nationales et historiques, ainsi que de moudjahidine et moudjahidate. Des représentants de partis politiques, de la société civile, des cadres de la nation, des personnalités artistiques et sportives, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité à Alger ont aussi présenté leurs vœux au chef de l'Etat.