Alger: avancées notables des projets de décongestion routière    M. Boughali reçoit une délégation de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN    PLF-2025 : les niveaux historiques de dépenses reflètent l'attachement de l'Etat à son caractère social    Conférence à Alger, sur le parcours révolutionnaire et militant du peuple algérien durant la lutte armée pour son indépendance    Les députés saluent les mesures contenues dans le PLF 2025    Inauguration du Salon national du matériel et des produits agricoles    Génocide social et psychologique commis par les talibans contre les femmes afghanes    Manifestation massive à Washington pour appeler à la fin de l'agression génocidaire sioniste à Ghaza    Génocide à Ghaza : Les Etats doivent suspendre leurs relations économiques, politiques et militaires avec l'entité sioniste    Irruption de militants pro-Palestine à la FFF pour protester contre le match France-Israël    La saison des grandes surprises    Classement des buteurs : Boulbina se hisse en tête avec 5 réalisations    Arrestation d'une bande spécialisée dans la commercialisation de kif traité et de psychotropes    Les habitants d'Es Sanafir veulent un centre de santé    Distribution de 1.944 logements    Une feuille de route multisectorielle tracée    Du jazz à Michael Jackson, itinéraire d'un arrangeur de génie    La mise en place prochaine d'une société néocoloniale en France    Débat sur la lutte contre l'extrême droite en France    Protection civile: poursuite de la campagne de sensibilisation aux risques du monoxyde de carbone    Attaf reçoit une délégation de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN    Conférence en France sur les droits du peuple sahraoui et sa souveraineté sur ses richesses naturelles    Le président de la République opère un mouvement des walis et des walis délégués    L'Algérie a un rôle pivot dans la préservation de la sécurité dans la région    Boumerdes: commémoration du 65e anniversaire du génocide de Ghar Yahmane aux Issers    Le président de la République reçoit une délégation conjointe de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN    70e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution de libération: émission de 7 timbres-poste sur "Les chouhada de Novembre"    CHU de Béni-Messous: reprise des remplacements des valves aortiques (RVA) en Cardiologie    Vovinam Viet Vo Dao: l'Algérien Mohamed Djouadj réélu président de la fédération africaine pour un nouveau mandat    Ghaza: le bilan de l'agression sioniste s'alourdit à 43.391 martyrs et 102.347 blessés    Algérie/Royaume-Uni: les opportunités d'investissement, thème d'un Forum à Londres    Accidents de la circulation: 52 morts et 1472 blessés en une semaine    Lancement samedi du processus de renouvellement des instances dirigeantes des fédérations    Les Conseils de la jeunesse de 24 pays africains se concertent à Oran    Foot/Ligue 1 : le MC Oran sur une courbe ascendante, Eric Chelle ne s'enflamme pas    Un vibrant hommage rendu aux vétérans de l'Armée nationale populaire    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le rival de Karazaï se retire
2e tour de l'élection présidentielle en Afghanistan
Publié dans Le Midi Libre le 02 - 11 - 2009

Abdullah Abdullah a annoncé hier lors d'un meeting à Kaboul, qu'en raison des risques de fraude, il ne participera pas au second tour de la présidentielle l'opposant au président sortant Hamid Karzaï.
Abdullah Abdullah a annoncé hier lors d'un meeting à Kaboul, qu'en raison des risques de fraude, il ne participera pas au second tour de la présidentielle l'opposant au président sortant Hamid Karzaï.
Laissant ce dernier seul en lice, sa décision replonge le pays dans l'incertitude politique. "La décision n'a pas été façile. Je l'ai prise après de nombreuses consultations avec le peuple d'Afghanistan, mes partisans et les leaders influents ». Après les fraudes massives du premier tour (un quart des votes annulés), l'ancien ministre des Affaires étrangères réclamait le renvoi du chef de l'IEC, chargée de l'organisation du scrutin et considérée pro-Karzaï, ainsi que la suspension de trois ministres ayant fait campagne pour son adversaire. Il voulait aussi la garantie de la fermeture des bureaux de vote fantômes qui n'avaient pas ouvert le 20 août mais avaient expédié de pleines urnes de votes fictifs. L'IEC qui estime que son chef ne peut etre démis que par la cour suprême, tout comme M. Karzaï, avaient rejeté ces demandes. Dans ces conditions, "le second tour serait encore pire que le premier", a estimé M. Abdullah. "Je n'ai pas appelé au boycott", a-t-il néanmoins souligné, alors que son camp avait menacé de recourir à cette tactique. Laissant à ses partisans le soin de choisir de voter ou non au second tour, M. Abdullah les a appelés à "ne pas descendre dans la rue, ne pas faire de manifestations", alors que les craintes de réactions violentes sont fortes. Motivant sa décision, il l'a justifié par « les droits du peuple, pour le processus démocratique, pour sauver nos traditions, pour les martyrs et pour la destinée et l'ambition de la Nation. » Appelé par la communauté internationale à conclure un accord avec son rival pour former un gouvernement d'unité nationale, il avait exclu toute participation personnel au gouvernement en cas de défaite. Trois ans après avoir eté limogé du ministère des Affaires étrangères, Abdullah abdullah avait fait le 20 août un retour politiqur remarqué en se classant deuxième avec un score de 30,59% contre 49,67% pour Karzai. Cet ancien ophtalmologue avait mené une campagne électorale dynamique, sillonnant le pays et drainant d'énormes foules. Il avait construit sa réputation durant les trois décennies de guerres afghanes en tant que porte-parole de Shah Massoud et opposant au régime taliban. Il avait souvent dénonnçé la « deconnexion » entre le gouvernement et la population victime de la corruption et de la violence des talibans. Côté Karzaï, on plaide toujours pour la poursuite du processus électoral. "Nous pensons que l'élection doit se tenir, le processus doit s'achever. Il faut donner au peuple d'Afghanistan le droit de voter", a déclaré Wahid Omar, porte-parole de campagne de M. Karzaï. Virtuellement assuré de conserver son mandat après le retrait de son rival, Hamid Karzai tombé en disgrace après un bilan très controversé, a été contraint d'accepter le deuxième tour. Accusé de fraudes massives à son profit, il avait nié. Karzai a été porté au pouvoir par les puisances occidentales lors de la conférence de Bonn en décembre 2001 après la chute des talibans. Il a été confirmé en 2002 par une Loya Jirga (grand conseil tribal). Fin 2004, il remportait la première présidentielle au suffrage universel direct de l'histoire du pays avec 55,4% des voix. L'éventualité du retrait d'un candidat du second tour n'etant pas prévue dans la constitution, ce serait donc à la cour suprême de juger ce cas, prolongeant encore le suspens sur le résultat du scrutin et mettant l'accent sur sa crédibilité; Haroun Mir, du Centre afghan de recherches et d'études politiques, pense que l'élection pourrait se tenir, au risque de faire perdre toute légitimité à M. Karzaï. «Si le second tour a lieu et si la participation est très basse, sous 20%, même s'il est déclaré vainqueur, il lui manquera la légitimité". "Le Dr. Abdullah pourrait lui causer beaucoup de problèmes, car il pourrait refuser de reconnaître sa légitimité, et aussi son autorité", a-t-il ajouté. La décision de M. Abdullah plonge donc l'Afghanistan dans une totale incertitude politique, en pleine flambée des violences des talibans. Depuis que ces derniers ont été chassés du pouvoir fin 2001, 2009 est l'année la plus meurtrière à la fois pour les civils, les forces afghanes et les 100.000 soldats étrangers déployés dans le pays.
K. Z.
Laissant ce dernier seul en lice, sa décision replonge le pays dans l'incertitude politique. "La décision n'a pas été façile. Je l'ai prise après de nombreuses consultations avec le peuple d'Afghanistan, mes partisans et les leaders influents ». Après les fraudes massives du premier tour (un quart des votes annulés), l'ancien ministre des Affaires étrangères réclamait le renvoi du chef de l'IEC, chargée de l'organisation du scrutin et considérée pro-Karzaï, ainsi que la suspension de trois ministres ayant fait campagne pour son adversaire. Il voulait aussi la garantie de la fermeture des bureaux de vote fantômes qui n'avaient pas ouvert le 20 août mais avaient expédié de pleines urnes de votes fictifs. L'IEC qui estime que son chef ne peut etre démis que par la cour suprême, tout comme M. Karzaï, avaient rejeté ces demandes. Dans ces conditions, "le second tour serait encore pire que le premier", a estimé M. Abdullah. "Je n'ai pas appelé au boycott", a-t-il néanmoins souligné, alors que son camp avait menacé de recourir à cette tactique. Laissant à ses partisans le soin de choisir de voter ou non au second tour, M. Abdullah les a appelés à "ne pas descendre dans la rue, ne pas faire de manifestations", alors que les craintes de réactions violentes sont fortes. Motivant sa décision, il l'a justifié par « les droits du peuple, pour le processus démocratique, pour sauver nos traditions, pour les martyrs et pour la destinée et l'ambition de la Nation. » Appelé par la communauté internationale à conclure un accord avec son rival pour former un gouvernement d'unité nationale, il avait exclu toute participation personnel au gouvernement en cas de défaite. Trois ans après avoir eté limogé du ministère des Affaires étrangères, Abdullah abdullah avait fait le 20 août un retour politiqur remarqué en se classant deuxième avec un score de 30,59% contre 49,67% pour Karzai. Cet ancien ophtalmologue avait mené une campagne électorale dynamique, sillonnant le pays et drainant d'énormes foules. Il avait construit sa réputation durant les trois décennies de guerres afghanes en tant que porte-parole de Shah Massoud et opposant au régime taliban. Il avait souvent dénonnçé la « deconnexion » entre le gouvernement et la population victime de la corruption et de la violence des talibans. Côté Karzaï, on plaide toujours pour la poursuite du processus électoral. "Nous pensons que l'élection doit se tenir, le processus doit s'achever. Il faut donner au peuple d'Afghanistan le droit de voter", a déclaré Wahid Omar, porte-parole de campagne de M. Karzaï. Virtuellement assuré de conserver son mandat après le retrait de son rival, Hamid Karzai tombé en disgrace après un bilan très controversé, a été contraint d'accepter le deuxième tour. Accusé de fraudes massives à son profit, il avait nié. Karzai a été porté au pouvoir par les puisances occidentales lors de la conférence de Bonn en décembre 2001 après la chute des talibans. Il a été confirmé en 2002 par une Loya Jirga (grand conseil tribal). Fin 2004, il remportait la première présidentielle au suffrage universel direct de l'histoire du pays avec 55,4% des voix. L'éventualité du retrait d'un candidat du second tour n'etant pas prévue dans la constitution, ce serait donc à la cour suprême de juger ce cas, prolongeant encore le suspens sur le résultat du scrutin et mettant l'accent sur sa crédibilité; Haroun Mir, du Centre afghan de recherches et d'études politiques, pense que l'élection pourrait se tenir, au risque de faire perdre toute légitimité à M. Karzaï. «Si le second tour a lieu et si la participation est très basse, sous 20%, même s'il est déclaré vainqueur, il lui manquera la légitimité". "Le Dr. Abdullah pourrait lui causer beaucoup de problèmes, car il pourrait refuser de reconnaître sa légitimité, et aussi son autorité", a-t-il ajouté. La décision de M. Abdullah plonge donc l'Afghanistan dans une totale incertitude politique, en pleine flambée des violences des talibans. Depuis que ces derniers ont été chassés du pouvoir fin 2001, 2009 est l'année la plus meurtrière à la fois pour les civils, les forces afghanes et les 100.000 soldats étrangers déployés dans le pays.
K. Z.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.