Depuis l'indépendance, Tizi Ouzou n'a pas cessé d'enfler de tous les côtés jusqu'à épuiser ses limites. Elle a rogné sur les quatre points cardinaux, gagnée qu'elle était par la population. Cette cuvette qui devait servir à l'époque de porte d'entrée vers la haute Kabylie est désormais un goulot d'étranglement pour les Tizi ouziens eux-mêmes et pour les passagers. Depuis l'indépendance, Tizi Ouzou n'a pas cessé d'enfler de tous les côtés jusqu'à épuiser ses limites. Elle a rogné sur les quatre points cardinaux, gagnée qu'elle était par la population. Cette cuvette qui devait servir à l'époque de porte d'entrée vers la haute Kabylie est désormais un goulot d'étranglement pour les Tizi ouziens eux-mêmes et pour les passagers. En 1840, les Turcs ont bâti leur bordj sur un promontoire pour baser leur garnison et protéger éventuellement les tribus makhzen. Ils n'ont pas fait œuvre de bâtisseurs, sinon prélever des impôts. Le décret impérial napoléonien du 27 octobre 1858 signe l'acte de naissance du village européen de Tizi Ouzou. De là, d'aucuns considèrent que Tizi Ouzou vient de naître, alors que ni les Turcs ni les colons français ne pouvaient la dénommer «Tizi Ouzou». Et nous savons que l'anthroponomie nous enseigne que le vainqueur dans l'histoire a toujours mis ses repères. Ceci nous amène à dire que cette ville n'est pas née avec l'arrivée des Turcs, encore moins avec celle des colons français. Tizi Ouzou que l'on traduit littéralement par le col des genêts, est une création autochtone. Le village musulman, bâti à la traditionnelle, existe toujours sur les hauteurs nord de la ville actuelle, au pied de Sidi Balloua, le saint patron des lieux. Ce qui est curieux de relever, c'est que depuis la parution de l'ouvrage de feu Mohamed Seghir Feredj «histoire de Tizi Ouzou» par les éditions Mimouni, les Tizi ouziens ressortent les vielles cartes postales, ornant ainsi les murs des commerces, des lieux symboliques de la ville. Ici, l'Hôtel de ville, là, le marché couvert. Là bas, la sous-préfecture, plus loin, une vue d'ensemble de la ville. Tout ceci pour dire qu'une certaine nostalgie urbanistique s'est emparée des citoyens de la ville, car comme le disait un vieil autodidacte, paraphrasant Baudelaire : «La, tout (n'était) que calme, luxe et volupté !» Comment donc arrive-t-on à jouir d'une telle nostalgie? Est-ce que les années 70 ont été les dernières années de bonheur, ici? Il faut relever le fait que Tizi Ouzou a changé de visage à plusieurs reprises. La première fut sans conteste la rénovation du centre-ville, tout en gardant intactes les mensurations de «La Grande Rue», cœur palpitant de la ville. La rue «Abane-Ramdane», la bien nommée, prend l'allure d'un centre villageois mal éclairé, sans trottoirs, mais où une masse de piétons bat le pavé du lever du jour à son couchant. Puis, ce centre-ville a été éviscéré laissant place à des trémies hideuses qui n'ont rien changé au flot de la circulation automobile. Les Tizi ouziens râlent. Mais ils vont s'y faire ! Puis comme l'a ressenti l'écrivain Mohamed Attaf en s'exclamant : «Tizi ouzou : que de villes dans une seule ville!» Car en effet, cette Cité se compose de la Haute ville, l'origine de Tizi Ouzou, le Centre-ville et la Nouvelle ville. Qu'est-ce qui va venir s'agréger encore à cette belle ville d'antan pour que sa laideur actuelle soit définitive ? En 1840, les Turcs ont bâti leur bordj sur un promontoire pour baser leur garnison et protéger éventuellement les tribus makhzen. Ils n'ont pas fait œuvre de bâtisseurs, sinon prélever des impôts. Le décret impérial napoléonien du 27 octobre 1858 signe l'acte de naissance du village européen de Tizi Ouzou. De là, d'aucuns considèrent que Tizi Ouzou vient de naître, alors que ni les Turcs ni les colons français ne pouvaient la dénommer «Tizi Ouzou». Et nous savons que l'anthroponomie nous enseigne que le vainqueur dans l'histoire a toujours mis ses repères. Ceci nous amène à dire que cette ville n'est pas née avec l'arrivée des Turcs, encore moins avec celle des colons français. Tizi Ouzou que l'on traduit littéralement par le col des genêts, est une création autochtone. Le village musulman, bâti à la traditionnelle, existe toujours sur les hauteurs nord de la ville actuelle, au pied de Sidi Balloua, le saint patron des lieux. Ce qui est curieux de relever, c'est que depuis la parution de l'ouvrage de feu Mohamed Seghir Feredj «histoire de Tizi Ouzou» par les éditions Mimouni, les Tizi ouziens ressortent les vielles cartes postales, ornant ainsi les murs des commerces, des lieux symboliques de la ville. Ici, l'Hôtel de ville, là, le marché couvert. Là bas, la sous-préfecture, plus loin, une vue d'ensemble de la ville. Tout ceci pour dire qu'une certaine nostalgie urbanistique s'est emparée des citoyens de la ville, car comme le disait un vieil autodidacte, paraphrasant Baudelaire : «La, tout (n'était) que calme, luxe et volupté !» Comment donc arrive-t-on à jouir d'une telle nostalgie? Est-ce que les années 70 ont été les dernières années de bonheur, ici? Il faut relever le fait que Tizi Ouzou a changé de visage à plusieurs reprises. La première fut sans conteste la rénovation du centre-ville, tout en gardant intactes les mensurations de «La Grande Rue», cœur palpitant de la ville. La rue «Abane-Ramdane», la bien nommée, prend l'allure d'un centre villageois mal éclairé, sans trottoirs, mais où une masse de piétons bat le pavé du lever du jour à son couchant. Puis, ce centre-ville a été éviscéré laissant place à des trémies hideuses qui n'ont rien changé au flot de la circulation automobile. Les Tizi ouziens râlent. Mais ils vont s'y faire ! Puis comme l'a ressenti l'écrivain Mohamed Attaf en s'exclamant : «Tizi ouzou : que de villes dans une seule ville!» Car en effet, cette Cité se compose de la Haute ville, l'origine de Tizi Ouzou, le Centre-ville et la Nouvelle ville. Qu'est-ce qui va venir s'agréger encore à cette belle ville d'antan pour que sa laideur actuelle soit définitive ?