Jacques Diouf, directeur de la FAO (Organisation pour l'agriculture et le développement), a observé une grève de la faim de 24 heures samedi au siège de l'organisation à Rome afin de sensibiliser l'opinion publique à la veille de l'ouverture d'un sommet mondial sur «la sécurité alimentaire». Jacques Diouf, directeur de la FAO (Organisation pour l'agriculture et le développement), a observé une grève de la faim de 24 heures samedi au siège de l'organisation à Rome afin de sensibiliser l'opinion publique à la veille de l'ouverture d'un sommet mondial sur «la sécurité alimentaire». Le secrétaire genéral de l'ONU ainsi que le maire de Rome devraient lui emboiter le pas en témoignage de leur solidarité avec le milliard d'êtres humains qui souffrent de malnutrition chronique. Alors que la FAO s'etait fixée pour objectif ambitieux d'éradiquer la faim d'ici 2025, plus de 100 millions d'individus supplémentaires souffrent de ce fléau depuis la crise économique de 2008. Plus de 60 chefs d'Etats et de gouvernements se pencheront à partir de demain sur l'"immense tragédie" du milliard d'humains souffrant de la faim, lors d'un sommet organisé par la FAO à Rome. La quasi-totalité des dirigeants du G8 brilleront par leur absence à l'exception de Servio Berloscuni hôte de la réunion. "Le combat contre la faim peut être remporté", a assuré Jacques Diouf, en appelant la planète à accroître la production agricole de 70% pour pouvoir nourrir plus de 9 milliards d'habitants d'ici 2050. L'année 2009 a vu franchir le seuil du milliard d'affamés. Les investissements nécessaires dans l'agriculture passant, de ce fait de 8 milliards de dollars actuellement à 44 milliards de dollards par an. M. Diouf a par conséquent appelé les Etats à prendre des "engagements concrets" à Rome. Les gouvernements parviendront-ils à convenir des mécanismes pour assurer un soutien à l'agriculture et mettre un terme aux distorsions des marchés ? Réuniront-ils les moyens pour améliorer la gouvernance mondiale de l'agriculture et de la «sécurité alimentaire» ? Pour montrer qu'éradiquer la faim n'est pas une utopie, la FAO suggère de suivre les recettes de pays parvenus à réduire le nombre de personnes sous-alimentées depuis les années 90. Dans un rapport intitulé «Des pays qui vont à contre-courant», elle cite en exemple 16 pays dont l'Arménie, le Brésil, le Nigeria, le Vietnam, l'Algérie, le Malawi et la Turquie ayant réussi ou en bonne voie de diviser par deux la faim d'ici 2015. Ces succès s'expliquent par un environnement favorable à la croissance, des investissements ciblés sur les populations rurales démunies et une planification à long terme. La contribution du secteur privé sera etudiée. Pour le directeur de la FAO, il est «un partenaire-clé pour affronter ce problème, non seulement en termes d'investissements, de savoir-faire ou d'expertise». Et pour convaincre les entreprises privées à s'engager dans ce projet, il met en avant un argument économique : «Imaginez la taille du marché si ce milliard de personnes( qui soufrent de la faim) deviennent des consommateurs ?» Mais l'implication des multi nationales suscite la méfiance des ONG qui militent contre la faim, la pauvreté ou le réchauffement climatique. «Depuis le début de la crise, il y'a une grande offensive de ces multi nationales de semences, d'engrais voire d'OGM qui est inquiétante même si on est d'accord que le secteur privé a un rôle à jouer», a indiqué le président d'Oxfam-France, une organisation d'aide au développement. Grain, une ONG qui se bat contre le rachat des terres agricoles des pays du Sud par des investisseurs privés, dénonce leurs desseins véritables. «Leurs intentions est de développer une agriculture industrielle avec des OGM, pesticides. On a vu les résultats en Argentine, et au Brésil avec un impact environnemental et social dramatique». «Un milliard de personnes sont affamées. Ma réponse aux critiques est pourquoi on devrait limiter des technologies permettant de nourrir la population ? Les gens doivent avoir le choix» leur rétorque un représentant de Crop-Life qui souligne que l'Afrique «pourrait être un gros marché pour les OGM dans le futur». Ce que dénoncent justement les militants c'est ces desseins d'expérimentation en Afrique. De plus, les ONG rassemblées pour un forum de la société civile en marge du sommet se montrent sceptiques sur la portée de l'événement. "C'est une tragédie que les chefs d'Etat du G8 n'aient pas l'intention d'assister au Sommet", a déploré "Médecins Sans Frontières" en rappelant que les huit plus grands pays industrialisés se sont engagés en juillet à consacrer 20 milliards de dollars sur trois ans à l'agriculture. Les organisations d'aide au développement ActionAid et Oxfam ont dénoncé par avance un sommet qui "risque d'être un gaspillage de temps et d'argent". Soixante chefs d'Etat et de gouvernement sont attendus à ce Sommet sur la sécurité alimentaire : le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et le pape Benoît XVI seront présents, tout comme le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, une délégation fournie de dirigeants sud-américains et Africains. Pour sensibiliser les opinions publiques, la FAO a lance une pétition en ligne et appelé la planète à jeuner samedi ou dimanche en solidarité avec les affamés. Le secrétaire genéral de l'ONU ainsi que le maire de Rome devraient lui emboiter le pas en témoignage de leur solidarité avec le milliard d'êtres humains qui souffrent de malnutrition chronique. Alors que la FAO s'etait fixée pour objectif ambitieux d'éradiquer la faim d'ici 2025, plus de 100 millions d'individus supplémentaires souffrent de ce fléau depuis la crise économique de 2008. Plus de 60 chefs d'Etats et de gouvernements se pencheront à partir de demain sur l'"immense tragédie" du milliard d'humains souffrant de la faim, lors d'un sommet organisé par la FAO à Rome. La quasi-totalité des dirigeants du G8 brilleront par leur absence à l'exception de Servio Berloscuni hôte de la réunion. "Le combat contre la faim peut être remporté", a assuré Jacques Diouf, en appelant la planète à accroître la production agricole de 70% pour pouvoir nourrir plus de 9 milliards d'habitants d'ici 2050. L'année 2009 a vu franchir le seuil du milliard d'affamés. Les investissements nécessaires dans l'agriculture passant, de ce fait de 8 milliards de dollars actuellement à 44 milliards de dollards par an. M. Diouf a par conséquent appelé les Etats à prendre des "engagements concrets" à Rome. Les gouvernements parviendront-ils à convenir des mécanismes pour assurer un soutien à l'agriculture et mettre un terme aux distorsions des marchés ? Réuniront-ils les moyens pour améliorer la gouvernance mondiale de l'agriculture et de la «sécurité alimentaire» ? Pour montrer qu'éradiquer la faim n'est pas une utopie, la FAO suggère de suivre les recettes de pays parvenus à réduire le nombre de personnes sous-alimentées depuis les années 90. Dans un rapport intitulé «Des pays qui vont à contre-courant», elle cite en exemple 16 pays dont l'Arménie, le Brésil, le Nigeria, le Vietnam, l'Algérie, le Malawi et la Turquie ayant réussi ou en bonne voie de diviser par deux la faim d'ici 2015. Ces succès s'expliquent par un environnement favorable à la croissance, des investissements ciblés sur les populations rurales démunies et une planification à long terme. La contribution du secteur privé sera etudiée. Pour le directeur de la FAO, il est «un partenaire-clé pour affronter ce problème, non seulement en termes d'investissements, de savoir-faire ou d'expertise». Et pour convaincre les entreprises privées à s'engager dans ce projet, il met en avant un argument économique : «Imaginez la taille du marché si ce milliard de personnes( qui soufrent de la faim) deviennent des consommateurs ?» Mais l'implication des multi nationales suscite la méfiance des ONG qui militent contre la faim, la pauvreté ou le réchauffement climatique. «Depuis le début de la crise, il y'a une grande offensive de ces multi nationales de semences, d'engrais voire d'OGM qui est inquiétante même si on est d'accord que le secteur privé a un rôle à jouer», a indiqué le président d'Oxfam-France, une organisation d'aide au développement. Grain, une ONG qui se bat contre le rachat des terres agricoles des pays du Sud par des investisseurs privés, dénonce leurs desseins véritables. «Leurs intentions est de développer une agriculture industrielle avec des OGM, pesticides. On a vu les résultats en Argentine, et au Brésil avec un impact environnemental et social dramatique». «Un milliard de personnes sont affamées. Ma réponse aux critiques est pourquoi on devrait limiter des technologies permettant de nourrir la population ? Les gens doivent avoir le choix» leur rétorque un représentant de Crop-Life qui souligne que l'Afrique «pourrait être un gros marché pour les OGM dans le futur». Ce que dénoncent justement les militants c'est ces desseins d'expérimentation en Afrique. De plus, les ONG rassemblées pour un forum de la société civile en marge du sommet se montrent sceptiques sur la portée de l'événement. "C'est une tragédie que les chefs d'Etat du G8 n'aient pas l'intention d'assister au Sommet", a déploré "Médecins Sans Frontières" en rappelant que les huit plus grands pays industrialisés se sont engagés en juillet à consacrer 20 milliards de dollars sur trois ans à l'agriculture. Les organisations d'aide au développement ActionAid et Oxfam ont dénoncé par avance un sommet qui "risque d'être un gaspillage de temps et d'argent". Soixante chefs d'Etat et de gouvernement sont attendus à ce Sommet sur la sécurité alimentaire : le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et le pape Benoît XVI seront présents, tout comme le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, une délégation fournie de dirigeants sud-américains et Africains. Pour sensibiliser les opinions publiques, la FAO a lance une pétition en ligne et appelé la planète à jeuner samedi ou dimanche en solidarité avec les affamés.