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Programme spécifique pour 123 kilomètres de côtes
Tipasa, Protection contre les inondations
Publié dans Le Midi Libre le 17 - 11 - 2009

Destruction du couvert végétal, deforestation sauvage, construction sur des lits d'oueds, décharges sauvages, accumulation de gravats et déblais sur les nombreux chantiers, telles sont les principales causes des inondations destructrices déplorées lors des imtempéries.
Destruction du couvert végétal, deforestation sauvage, construction sur des lits d'oueds, décharges sauvages, accumulation de gravats et déblais sur les nombreux chantiers, telles sont les principales causes des inondations destructrices déplorées lors des imtempéries.
Depuis l'épisode des 27 et 28 septembre dernier, où des pluies torrentielles ont atteint 52 mm dans la wilaya de Tipasa en seulement deux heures, les citoyens résidant dans l'ensemble des agglomérations situées sur la bande côtière de Tipasa vivent dans une angoisse perpétuelle et se damandent ce qu'envisagent les pouvoirs publics pour les mettre à l'abri en cas d'une éventuelle. Bouharoun est l'une des localités ayant été le plus touchée lors des dernières intempéries. Rappelons qu'au lendemain de la catastrophe, l'état des lieux était, le moins qu'on puisse dire, catastrophique. Le port de Bouharoun s'était transformé en une grand étang, sept voitures ont été submergées par la boue, deux véhicules ont été carrément entraînées vers la mer par les flots. Les éléments de la Protection civile ont réussi à sauver dix familles sinistrées. «On avait l'impression de vivre le même scénario que celui de la catastrophe de Bab El-Oued 2001», nous dira un résidant de Bouharoun. Pourquoi une telle ampleur ? Où réside le problème ? Selon les estimations de la Direction de l'hydraulique de Tipasa, au moins 30.000 tonnes de coulées de boue et de gravats de différentes natures ont été charriées, ce jour-là, à travers les quartiers de cette commune et même à l'intérieur de plusieurs maisons, particulièrement celles situées à proximité du front de mer et jouxtant le port. Les fondations de quelques nouvelles bâtisses en construction ont été entièrement emportées par les eaux torrentielles. À écouter les explications d'un technicien de la Direction des travaux publics, cela ne serait pas extraordinaire, vu que «le chantier de ces bâtisses a été érigé à même le lit des oueds ou dans des zones inondables».
Premier coupable, l'urbanisation anarchique
Ainsi, selon notre interlocuteur, l'urbanisation anarchique (constructions illicites hors du périmètre urbain réglementé par les PDAU) est l'un des facteurs aggravant de la catastrophe. «C'est pour prévenir ce genre de catastrophes que des études sont faites pour, justement, s'enquérir de l'état des sols et pour déterminer leur nature qui permet ou pas une construction. Malheureusement, quelques citoyens s'exposent volontairement à de tels dégâts en construisant sans l'autorisation des services spécialisés. La loi doit être extrêmement vigoureuse à leur égard.» Le citoyen est appelé à respecter, pour sa sécurité, la loi sur l'eau datant de 2005, qui interdit de construire sur les lits des oueds.
Le citoyen pointé du doigt par les autorités
Les habitants ont, eux aussi, uine grande part de responsabilité dans ces catastrophes. Le directeur de l'hydraulique de la wilaya de Tipasa, Youcef Gabi va encore plus loin dans ces accusations, outre l'extension urbaine anarchique, il avance d'autres causes relatives à des pratiques loin d'être insignifiantes de la part de nombreux citoyens : «Il a été procédé ces dernières années, dans le but de prévenir l'effet destructeur des torrents et inondations à Bouharoun, à la mise en place de trois ovoïdes suffisamment grands pour canaliser les eaux pluviales avant leur déversement direct dans la mer. Malheureusement, ces ouvrages, qui assemblent un linéaire de 3.200 mètres et qui traversent dans trois zones distinctes la ville d'amont en aval, ont été carrément bouchés dans plusieurs endroits, ce qui relève principalement d'une inconscience totale de la part de certains citoyens qui semblent ignorer le rôle que jouent ces galeries en cas d'inondations. Ces pratiques se manifestent, entre autres, par le dépôt de déchets sur certaines parties des ovoïdes ainsi que le passage de véhicules (poids lourd, tracteurs…) à leur niveau, ce qui est strictement interdit.» La présence de décharges sauvages sur les bords des oueds ou carrément dans leurs lits a fait que des tonnes de détritus ont été emportées par les flots lors des dernières intempéries, selon un responsable du secteur de l'hydraulique. Sans parler des déchets générés par les chantiers et laissés entassés sur les sites. «Certains maîtres d'ouvrages entassent les gravats et les déchets extraits des chantiers sur le site, ces détritus sont inévitablement emportés par les eaux. Il serait plus judicieux de les acheminer vers des endroits appropriés et réorganiser, ainsi, les chantiers de façon à éviter l'accumulation des gravats sur les sites de construction», explique le même responsable.
Destruction du couvert végetal
A tout cela s'ajoute un facteur aggravant, à savoir la destruction du couvert végétal et la déforestation. Ce phénomène fragilise les sols et engendre, selon un écologiste à la direction des forêts, des coulées de boue. En effet, le couvert végétal sert de régulateur au régime des eaux. Des études récentes sur des bassins versants expérimentaux confirment ce rôle de la forêt qui réduit les pointes de crue de près de 70 % et augmente la capacité de rétention du sol. C'est donc la somme de ces causes et d'autres qui ont amplifié l'impact des dégâts enregistrés en septembre.
Depuis l'épisode des 27 et 28 septembre dernier, où des pluies torrentielles ont atteint 52 mm dans la wilaya de Tipasa en seulement deux heures, les citoyens résidant dans l'ensemble des agglomérations situées sur la bande côtière de Tipasa vivent dans une angoisse perpétuelle et se damandent ce qu'envisagent les pouvoirs publics pour les mettre à l'abri en cas d'une éventuelle. Bouharoun est l'une des localités ayant été le plus touchée lors des dernières intempéries. Rappelons qu'au lendemain de la catastrophe, l'état des lieux était, le moins qu'on puisse dire, catastrophique. Le port de Bouharoun s'était transformé en une grand étang, sept voitures ont été submergées par la boue, deux véhicules ont été carrément entraînées vers la mer par les flots. Les éléments de la Protection civile ont réussi à sauver dix familles sinistrées. «On avait l'impression de vivre le même scénario que celui de la catastrophe de Bab El-Oued 2001», nous dira un résidant de Bouharoun. Pourquoi une telle ampleur ? Où réside le problème ? Selon les estimations de la Direction de l'hydraulique de Tipasa, au moins 30.000 tonnes de coulées de boue et de gravats de différentes natures ont été charriées, ce jour-là, à travers les quartiers de cette commune et même à l'intérieur de plusieurs maisons, particulièrement celles situées à proximité du front de mer et jouxtant le port. Les fondations de quelques nouvelles bâtisses en construction ont été entièrement emportées par les eaux torrentielles. À écouter les explications d'un technicien de la Direction des travaux publics, cela ne serait pas extraordinaire, vu que «le chantier de ces bâtisses a été érigé à même le lit des oueds ou dans des zones inondables».
Premier coupable, l'urbanisation anarchique
Ainsi, selon notre interlocuteur, l'urbanisation anarchique (constructions illicites hors du périmètre urbain réglementé par les PDAU) est l'un des facteurs aggravant de la catastrophe. «C'est pour prévenir ce genre de catastrophes que des études sont faites pour, justement, s'enquérir de l'état des sols et pour déterminer leur nature qui permet ou pas une construction. Malheureusement, quelques citoyens s'exposent volontairement à de tels dégâts en construisant sans l'autorisation des services spécialisés. La loi doit être extrêmement vigoureuse à leur égard.» Le citoyen est appelé à respecter, pour sa sécurité, la loi sur l'eau datant de 2005, qui interdit de construire sur les lits des oueds.
Le citoyen pointé du doigt par les autorités
Les habitants ont, eux aussi, uine grande part de responsabilité dans ces catastrophes. Le directeur de l'hydraulique de la wilaya de Tipasa, Youcef Gabi va encore plus loin dans ces accusations, outre l'extension urbaine anarchique, il avance d'autres causes relatives à des pratiques loin d'être insignifiantes de la part de nombreux citoyens : «Il a été procédé ces dernières années, dans le but de prévenir l'effet destructeur des torrents et inondations à Bouharoun, à la mise en place de trois ovoïdes suffisamment grands pour canaliser les eaux pluviales avant leur déversement direct dans la mer. Malheureusement, ces ouvrages, qui assemblent un linéaire de 3.200 mètres et qui traversent dans trois zones distinctes la ville d'amont en aval, ont été carrément bouchés dans plusieurs endroits, ce qui relève principalement d'une inconscience totale de la part de certains citoyens qui semblent ignorer le rôle que jouent ces galeries en cas d'inondations. Ces pratiques se manifestent, entre autres, par le dépôt de déchets sur certaines parties des ovoïdes ainsi que le passage de véhicules (poids lourd, tracteurs…) à leur niveau, ce qui est strictement interdit.» La présence de décharges sauvages sur les bords des oueds ou carrément dans leurs lits a fait que des tonnes de détritus ont été emportées par les flots lors des dernières intempéries, selon un responsable du secteur de l'hydraulique. Sans parler des déchets générés par les chantiers et laissés entassés sur les sites. «Certains maîtres d'ouvrages entassent les gravats et les déchets extraits des chantiers sur le site, ces détritus sont inévitablement emportés par les eaux. Il serait plus judicieux de les acheminer vers des endroits appropriés et réorganiser, ainsi, les chantiers de façon à éviter l'accumulation des gravats sur les sites de construction», explique le même responsable.
Destruction du couvert végetal
A tout cela s'ajoute un facteur aggravant, à savoir la destruction du couvert végétal et la déforestation. Ce phénomène fragilise les sols et engendre, selon un écologiste à la direction des forêts, des coulées de boue. En effet, le couvert végétal sert de régulateur au régime des eaux. Des études récentes sur des bassins versants expérimentaux confirment ce rôle de la forêt qui réduit les pointes de crue de près de 70 % et augmente la capacité de rétention du sol. C'est donc la somme de ces causes et d'autres qui ont amplifié l'impact des dégâts enregistrés en septembre.


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