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Rivoire condamné pour violences volontaires
Affaire Didier Contant
Publié dans Le Midi Libre le 29 - 11 - 2009

Dans l'intention d'empêcher toute nouvelle publication de son confrère, Jean-Baptiste Rivoire a contacté les rédactions parisiennes en se réclamant de sources dignes de foi, pour accuser Didier Contant, ni plus ni moins, d'être un agent des services secrets algériens et français.
Dans l'intention d'empêcher toute nouvelle publication de son confrère, Jean-Baptiste Rivoire a contacté les rédactions parisiennes en se réclamant de sources dignes de foi, pour accuser Didier Contant, ni plus ni moins, d'être un agent des services secrets algériens et français.
Cinq ans après la mort du grand reporter Didier contant, et quatre ans après la déposition d'une plainte contre Jean-Baptiste Rivoire pour avoir lancé une campagne mensongère contre la personne de Didier Contant, la 10e Chambre correctionnelle du TGI de Paris a condamné Jean-Baptiste Rivoire pour violences volontaires à l'encontre de la personne de Didier Contant, grand reporter décédé en février 2004 lors de sa troisième enquête sur l'enlèvement et l'assassinat des Moines de Tibhirine. Le juge d'instruction parisien, Patrick Ramaël, qui avait enquêté sur les circonstances du décès, a ordonné, le 5 février dernier, le renvoi du journaliste Jean-Baptiste Rivoire devant le tribunal correctionnel de Paris pour y répondre du chef d'accusation de violences volontaires préméditées. L'audience publique a eu lieu au Tribunal de Grande Instance de Paris le 1er octobre dernier. Cette affaire, présentée comme simple «querelle» entre journalistes, n'a sans doute pas retenu jusqu'à présent toute l'attention que méritent pourtant «ces faits étranges», selon le communiqué de Rina Sherman, la veuve de Contant, et qui, selon elle, dépassent de loin une simple rivalité professionnelle. Rivoire et Contant enquêtaient tous deux sur la mort, en 1996, des moines de Tibhirine. Et chacun défendait une thèse. Rivoire soutenait que l'armée algérienne était impliquée dans la mort des moines de Tibhirine. En janvier 2004, Didier Contant, qui avait publié un premier sujet dans Le Figaro Magazine, s'apprêtait à proposer à l'hebdomadaire un nouvel article contredisant totalement la thèse de Rivoire. Au cours de sa dernière investigation, le grand reporter avait trouvé de nouveaux témoins affirmant que les moines avaient été assassinés par le GIA et il avait recueilli des témoignages mettant en doute la crédibilité des propos d'Abdelkader Tigha. Or, l'enquête de Rivoire reposait en grande partie sur les déclarations de ce sous-officier déserteur de l'armée algérienne, qui mettait en cause cette dernière dans l'assassinat des moines. Les révélations de Tigha ont été largement exploitées par un certain nombre de personnes ayant manifesté un vif intérêt pour la situation en Algérie et qui dénoncent sans nuance, depuis plusieurs années, l'instrumentalisation du terrorisme islamiste par le gouvernement algérien, soit le fameux «qui tue qui». Dans l'intention d'empêcher toute nouvelle publication de son confrère, Jean-Baptiste Rivoire a contacté les rédactions parisiennes en se réclamant de sources dignes de foi, pour accuser, ni plus ni moins, Didier Contant d'être un agent des services secrets algériens et français. Ce qui entraîna la vie professionnelle de Didier Contant, qui sera retrouvé mort dans une chambre d'hôtel en février 2004 Didier Contant n'a pas supporté d'être ainsi calomnié et mis en cause dans son intégrité professionnelle. Il y a quatre ans, Rina Sherman, la compagne de Contant a porté plainte et s'est constituée partie civile. Elle a depuis relaté sa propre enquête dans un ouvrage intitulé «Le huitième mort de Tibhirine»*, ainsi que dans un film, «Paris de mes exils». L'information judiciaire a aujourd'hui totalement confirmé les faits dénoncés à l'encontre de Jean-Baptiste Rivoire. Il reste à dénouer l'autre volet de l'affaire des moines de Tibhirine qui auraient été victimes d'une «bavure de l'armée algérienne», selon l'ancien attaché de défense à l'ambassade de France à Alger qui a retrouvé la mémoire 13 ans après les faits pour s'épancher dans les colonnes du Figaro.
Cinq ans après la mort du grand reporter Didier contant, et quatre ans après la déposition d'une plainte contre Jean-Baptiste Rivoire pour avoir lancé une campagne mensongère contre la personne de Didier Contant, la 10e Chambre correctionnelle du TGI de Paris a condamné Jean-Baptiste Rivoire pour violences volontaires à l'encontre de la personne de Didier Contant, grand reporter décédé en février 2004 lors de sa troisième enquête sur l'enlèvement et l'assassinat des Moines de Tibhirine. Le juge d'instruction parisien, Patrick Ramaël, qui avait enquêté sur les circonstances du décès, a ordonné, le 5 février dernier, le renvoi du journaliste Jean-Baptiste Rivoire devant le tribunal correctionnel de Paris pour y répondre du chef d'accusation de violences volontaires préméditées. L'audience publique a eu lieu au Tribunal de Grande Instance de Paris le 1er octobre dernier. Cette affaire, présentée comme simple «querelle» entre journalistes, n'a sans doute pas retenu jusqu'à présent toute l'attention que méritent pourtant «ces faits étranges», selon le communiqué de Rina Sherman, la veuve de Contant, et qui, selon elle, dépassent de loin une simple rivalité professionnelle. Rivoire et Contant enquêtaient tous deux sur la mort, en 1996, des moines de Tibhirine. Et chacun défendait une thèse. Rivoire soutenait que l'armée algérienne était impliquée dans la mort des moines de Tibhirine. En janvier 2004, Didier Contant, qui avait publié un premier sujet dans Le Figaro Magazine, s'apprêtait à proposer à l'hebdomadaire un nouvel article contredisant totalement la thèse de Rivoire. Au cours de sa dernière investigation, le grand reporter avait trouvé de nouveaux témoins affirmant que les moines avaient été assassinés par le GIA et il avait recueilli des témoignages mettant en doute la crédibilité des propos d'Abdelkader Tigha. Or, l'enquête de Rivoire reposait en grande partie sur les déclarations de ce sous-officier déserteur de l'armée algérienne, qui mettait en cause cette dernière dans l'assassinat des moines. Les révélations de Tigha ont été largement exploitées par un certain nombre de personnes ayant manifesté un vif intérêt pour la situation en Algérie et qui dénoncent sans nuance, depuis plusieurs années, l'instrumentalisation du terrorisme islamiste par le gouvernement algérien, soit le fameux «qui tue qui». Dans l'intention d'empêcher toute nouvelle publication de son confrère, Jean-Baptiste Rivoire a contacté les rédactions parisiennes en se réclamant de sources dignes de foi, pour accuser, ni plus ni moins, Didier Contant d'être un agent des services secrets algériens et français. Ce qui entraîna la vie professionnelle de Didier Contant, qui sera retrouvé mort dans une chambre d'hôtel en février 2004 Didier Contant n'a pas supporté d'être ainsi calomnié et mis en cause dans son intégrité professionnelle. Il y a quatre ans, Rina Sherman, la compagne de Contant a porté plainte et s'est constituée partie civile. Elle a depuis relaté sa propre enquête dans un ouvrage intitulé «Le huitième mort de Tibhirine»*, ainsi que dans un film, «Paris de mes exils». L'information judiciaire a aujourd'hui totalement confirmé les faits dénoncés à l'encontre de Jean-Baptiste Rivoire. Il reste à dénouer l'autre volet de l'affaire des moines de Tibhirine qui auraient été victimes d'une «bavure de l'armée algérienne», selon l'ancien attaché de défense à l'ambassade de France à Alger qui a retrouvé la mémoire 13 ans après les faits pour s'épancher dans les colonnes du Figaro.


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