La pandémie de grippe A (H1N1) avance à grands pas dans notre pays. En effet, le nombre total de cas enregistrés jusqu'à ce jour au niveau national est de 299 dont 3 décès, selon les dernières statistiques du ministère de la Santé qui fait état de 11 cas à Alger. Deux cas ont également été enregistrés à Sétif et 2 autres à Annaba. Blida, Ain Témouchent, Constantine, Guelma, Tamanrasset, M'sila, Boumerdès et Tiaret, ont chacune dénombré un seul cas. La rue algéroise, et plus globalement la rue algérienne, accueille avec sérénité la menace; mais plusieurs personnes que nous avons interrogées pensent que c'est une sérénité qui cache mal une appréhension quant à ce que nous réservent les jours à venir. On ne veut pas le montrer, mais la peur s'est d'ores et déjà installée dans les esprits, notamment, après l'annonce des trois décès en raison de la grippe ‘'A''. Tantôt sur un ton moqueur avec, néanmoins, une forte dose de sarcasme, tantôt adoptant un ton sérieux, nos interlocuteurs sont unanimes à juger que les mesures de prévention contre la grippe A (H1N1) par les autorités sanitaires du pays sont «insuffisantes» ou faibles voire même inexistantse. Chafaâ, 41 ans, employé, est de cet avis : «je pense que l'Etat doit mener une vaste campagne de sensibilisation des citoyens dans le cadre de la prévention. Le vaccin doit être disponible dans les brefs délais. Je pense que ce n'est pas trop tard», nous a-t-il déclaré. D'autres ne cachent pas leur crainte. C'est le cas de Djamel, père de famille, que la maladie inquiète «beaucoup» : «je pense que ça va être une déferlante dans un mois ou deux. De plus, quand on connait le système de santé algérien, il y a de quoi être très inquiet. J'ai deux enfants qui vont à l'école et je suis déjà très inquiet», nous a-t-il avoué. A la question de savoir ce qu'il pensait des mesures prises à cet effet par les autorités, notre interlocuteur dira : «ce n'est que de la poudre aux yeux». Fayçal, 39 ans, abonde dans le même sens. Lui aussi ne cache pas ses craintes : «on ne peut qu'être inquiet en raison de la situation désastreuse des hôpitaux et de l'hygiène chez nous !». Interrogé sur ce qu'il pensait des mesures prises pour limiter la propagation de la maladie, notre interlocuteur estime que celles-ci sont «faibles». «On ne peut pas prendre des mesures lorsqu'il n'y a pas d'eau dans les écoles, par exemple !». Pourtant, les autorités ne cessent de rassurer, lui a-t-on répliqué. «C'est le rôle des autorités de rassurer, sachant très bien que les autorités ne peuvent créer la panique; mais la situation est franchement préoccupante». Nous lui avons ensuite dit que dans certains établissements hospitaliers des gens sont renvoyés chez eux où ils sont tenus d'y suivre le traitement d'usage. Tout en confirmant ce constat, notre interlocuteur déclare : «effectivement, c'est parce que ces hôpitaux sont mal gérés, trop d'incompétents y évoluent ! ». Un autre citoyen déclare que la rue algérienne demeure indifférente devant la menace de la grippe ‘'A''. «Les citoyens n'ont en cure (de la maladie)! D'ailleurs, je n'entends personne en parler dans la rue, sauf dans les journaux. En attendant, on continue de parler foot et Egypte», lâche-t-il. Et à propos des mesures gouvernementales, notre interlocuteur ne se fait pas d'illusion. «Vous plaisantez ? Quelles mesures? En tout cas, dans les lieux publics, il n'y a rien; les bus sont pleins à craquer alors qu'il suffit d'un seul cas pour contaminer tous les voyageurs». Un autre citoyen regrette l'absence de vaccin : «il faut attendre un bon nombre de victimes pour ouvrir droit à un vaccin», dira-t-il. Ghada, 38 ans, enseignante, pense que cette maladie (la grippe A) est une maladie «comme une autre». «Ce qui est inquiétant, c'est la désinvolture dont font preuve les responsables algériens pour y faire face». Pour Madjid, 29 ans, cadre supérieur, le dispositif mis en place dans les aéroports est «dépassé à partir du moment où l'on annonce des malades locaux et non plus exclusivement des personnes venues de l'étranger. avec l'arrivée du grand froid, le risque est encore plus grand». Pour le moment, «il n'y a aucun moyen d'attirer l'attention des citoyens qui pensent plus à la coupe d'Afrique et au mondial; la grippe passera même avec des morts, pour la plupart des gens c'est juste une autre façon de mourir», affirme un quadragénaire, croisé à la sortie d'une pharmacie d'Alger centre tout en nous demandant de citer une seule entreprise qui aurait pris des dispositions pour protéger son personnel face à un malade contaminé. La pandémie de grippe A (H1N1) avance à grands pas dans notre pays. En effet, le nombre total de cas enregistrés jusqu'à ce jour au niveau national est de 299 dont 3 décès, selon les dernières statistiques du ministère de la Santé qui fait état de 11 cas à Alger. Deux cas ont également été enregistrés à Sétif et 2 autres à Annaba. Blida, Ain Témouchent, Constantine, Guelma, Tamanrasset, M'sila, Boumerdès et Tiaret, ont chacune dénombré un seul cas. La rue algéroise, et plus globalement la rue algérienne, accueille avec sérénité la menace; mais plusieurs personnes que nous avons interrogées pensent que c'est une sérénité qui cache mal une appréhension quant à ce que nous réservent les jours à venir. On ne veut pas le montrer, mais la peur s'est d'ores et déjà installée dans les esprits, notamment, après l'annonce des trois décès en raison de la grippe ‘'A''. Tantôt sur un ton moqueur avec, néanmoins, une forte dose de sarcasme, tantôt adoptant un ton sérieux, nos interlocuteurs sont unanimes à juger que les mesures de prévention contre la grippe A (H1N1) par les autorités sanitaires du pays sont «insuffisantes» ou faibles voire même inexistantse. Chafaâ, 41 ans, employé, est de cet avis : «je pense que l'Etat doit mener une vaste campagne de sensibilisation des citoyens dans le cadre de la prévention. Le vaccin doit être disponible dans les brefs délais. Je pense que ce n'est pas trop tard», nous a-t-il déclaré. D'autres ne cachent pas leur crainte. C'est le cas de Djamel, père de famille, que la maladie inquiète «beaucoup» : «je pense que ça va être une déferlante dans un mois ou deux. De plus, quand on connait le système de santé algérien, il y a de quoi être très inquiet. J'ai deux enfants qui vont à l'école et je suis déjà très inquiet», nous a-t-il avoué. A la question de savoir ce qu'il pensait des mesures prises à cet effet par les autorités, notre interlocuteur dira : «ce n'est que de la poudre aux yeux». Fayçal, 39 ans, abonde dans le même sens. Lui aussi ne cache pas ses craintes : «on ne peut qu'être inquiet en raison de la situation désastreuse des hôpitaux et de l'hygiène chez nous !». Interrogé sur ce qu'il pensait des mesures prises pour limiter la propagation de la maladie, notre interlocuteur estime que celles-ci sont «faibles». «On ne peut pas prendre des mesures lorsqu'il n'y a pas d'eau dans les écoles, par exemple !». Pourtant, les autorités ne cessent de rassurer, lui a-t-on répliqué. «C'est le rôle des autorités de rassurer, sachant très bien que les autorités ne peuvent créer la panique; mais la situation est franchement préoccupante». Nous lui avons ensuite dit que dans certains établissements hospitaliers des gens sont renvoyés chez eux où ils sont tenus d'y suivre le traitement d'usage. Tout en confirmant ce constat, notre interlocuteur déclare : «effectivement, c'est parce que ces hôpitaux sont mal gérés, trop d'incompétents y évoluent ! ». Un autre citoyen déclare que la rue algérienne demeure indifférente devant la menace de la grippe ‘'A''. «Les citoyens n'ont en cure (de la maladie)! D'ailleurs, je n'entends personne en parler dans la rue, sauf dans les journaux. En attendant, on continue de parler foot et Egypte», lâche-t-il. Et à propos des mesures gouvernementales, notre interlocuteur ne se fait pas d'illusion. «Vous plaisantez ? Quelles mesures? En tout cas, dans les lieux publics, il n'y a rien; les bus sont pleins à craquer alors qu'il suffit d'un seul cas pour contaminer tous les voyageurs». Un autre citoyen regrette l'absence de vaccin : «il faut attendre un bon nombre de victimes pour ouvrir droit à un vaccin», dira-t-il. Ghada, 38 ans, enseignante, pense que cette maladie (la grippe A) est une maladie «comme une autre». «Ce qui est inquiétant, c'est la désinvolture dont font preuve les responsables algériens pour y faire face». Pour Madjid, 29 ans, cadre supérieur, le dispositif mis en place dans les aéroports est «dépassé à partir du moment où l'on annonce des malades locaux et non plus exclusivement des personnes venues de l'étranger. avec l'arrivée du grand froid, le risque est encore plus grand». Pour le moment, «il n'y a aucun moyen d'attirer l'attention des citoyens qui pensent plus à la coupe d'Afrique et au mondial; la grippe passera même avec des morts, pour la plupart des gens c'est juste une autre façon de mourir», affirme un quadragénaire, croisé à la sortie d'une pharmacie d'Alger centre tout en nous demandant de citer une seule entreprise qui aurait pris des dispositions pour protéger son personnel face à un malade contaminé.