C'est demain que s'ouvre à Copenhague le sommet mondial sur le climat. Cette rencontre cruciale qui a été précédée d'une multitude de rencontres et de débats est appelée à trouver un nouvel accord contraignant pour remplacer le protocole de Kyoto qui arrive à terme. Si les débats antérieurs ont été marqués par des divergences, des réticences relatives à des intérêts nationaux qui paraissent bien égoistes au vu de l'enjeu, ils ont également révélé une prise de conscience réelle plus manifeste que lors du dernier sommet de Kyoto il y a 12 ans. L'opinion publique mondiale se mobilise, les Ong sont sur le champ de bataille. Pour attirer l'attention sur le péril commun et faire pression sur les politiques, diverses manifestations spectaculaires tant officielles que civiques ont eu lieu : réunion gouvernementale sous l'eau et sur le toit de l'Himalaya, prise d'assaut du toit de Westminster …Tout le branle-bas autour de cette nouvelle cause de l'humanité va-t-il gommer les divergences et rivalités entre les différents camps, ceux dont la responsabilité historique est avérée et les pays en développement par exemple qui appelent à une aide conséquente pour lutter contre le réchauffement climatique ? Pour exemple, un Africain émet 1 tonne de Co2, un Européen 12 et un Américain 25. Ces seuls chiffres illustrent tout ce que les 100 chefs d'Etat et de gouvernement ont à surmonter pour parvenir à un accord contraignant plutot qu'à un simple accord politique à la rencontre chargée de symboles de Copenhague. L'UE dont les engagements sont les plus importants du monde développé semble être rejointe par les Etats-Unis dont le président sera à Copenhague…Au final, ce sommet entérinera t-il les décisions qu'il faut pour limiter la hausse des températures à + 2 degrés par rapport au niveau pré-industriel ? Car selon les experts du Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (Giec), seul ce seuil pourra préserver la planète bleu des dérives climatiques engendrées par le réchauffement climatique en cours. Pourquoi et comment ? D'où vient cet objectif et quelles en sont les implications ? Explications : le seuil de deux degrés a été porté, de longue date et de manière explicite, par l'Union européenne. Plus récemment, en juillet à L'Aquila, en Italie, le G8 ainsi que le Forum des économies majeures (MEF), qui rassemble les principaux pollueurs de la planète, se sont mis d'accord pour adopter cet objectif. Que disent les scientifiques ? Le Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (Giec), créé en 1988, conclut dans son 4e et dernier rapport (2007) que "les activités humaines menées depuis 1750 ont eu pour effet net de réchauffer le climat". Le Giec projette pour la fin du siècle des hausses de températures allant de 1,8 à 4 degrés en valeurs moyennes, et pouvant aller jusqu'à 6,4 degrés, selon les scénarios d'émission de gaz à effet de serre. Un réchauffement de 2 degrés aurait déjà des conséquences graves : une baisse des précipitations sur le bassin méditerranéen par exemple, la fonte des glaciers, un risque d'extinction accru pour 30% des espèces végétales et animales, le blanchiment de la plupart de coraux, l'augmentation des dégâts causés par les crues et tempêtes... A 3 ou 4 degrés de réchauffement, les conséquences deviennent dramatiques: extinctions majeures d'espèces dans le monde entier, baisse de rendement des cultures céréalières, millions de personnes victimes chaque année d'inondations côtières, aggravation des maladies etc. Quelles conséquences sur les négociations? Si ce consensus international sur la limite de deux degrés marque une avancée, sa traduction concrète dans les négociations se heurte à beaucoup plus de difficultés. Pour rester sous cette limite, soulignent les experts du Giec, il faut au moins diviser par deux l'ensemble des émissions mondiales de gaz à effet de serre d'ici 2050, ce qui signifie que le "pic" des émissions soit atteint en 2015 et qu'elles aient commencé à baisser en 2020. Les grands pays émergents insistent sur la "responsabilité historique" des pays industrialisés dans le réchauffement, et exigent de leur part des réductions drastiques d'émission. Faute d'un effort suffisant, plusieurs grands pays émergents du MEF, dont la Chine, devenue le premier émetteur mondial de CO2, refusent pour l'heure d'endosser un objectif de réduction de 50% des émissions d'ici 2050. C'est demain que s'ouvre à Copenhague le sommet mondial sur le climat. Cette rencontre cruciale qui a été précédée d'une multitude de rencontres et de débats est appelée à trouver un nouvel accord contraignant pour remplacer le protocole de Kyoto qui arrive à terme. Si les débats antérieurs ont été marqués par des divergences, des réticences relatives à des intérêts nationaux qui paraissent bien égoistes au vu de l'enjeu, ils ont également révélé une prise de conscience réelle plus manifeste que lors du dernier sommet de Kyoto il y a 12 ans. L'opinion publique mondiale se mobilise, les Ong sont sur le champ de bataille. Pour attirer l'attention sur le péril commun et faire pression sur les politiques, diverses manifestations spectaculaires tant officielles que civiques ont eu lieu : réunion gouvernementale sous l'eau et sur le toit de l'Himalaya, prise d'assaut du toit de Westminster …Tout le branle-bas autour de cette nouvelle cause de l'humanité va-t-il gommer les divergences et rivalités entre les différents camps, ceux dont la responsabilité historique est avérée et les pays en développement par exemple qui appelent à une aide conséquente pour lutter contre le réchauffement climatique ? Pour exemple, un Africain émet 1 tonne de Co2, un Européen 12 et un Américain 25. Ces seuls chiffres illustrent tout ce que les 100 chefs d'Etat et de gouvernement ont à surmonter pour parvenir à un accord contraignant plutot qu'à un simple accord politique à la rencontre chargée de symboles de Copenhague. L'UE dont les engagements sont les plus importants du monde développé semble être rejointe par les Etats-Unis dont le président sera à Copenhague…Au final, ce sommet entérinera t-il les décisions qu'il faut pour limiter la hausse des températures à + 2 degrés par rapport au niveau pré-industriel ? Car selon les experts du Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (Giec), seul ce seuil pourra préserver la planète bleu des dérives climatiques engendrées par le réchauffement climatique en cours. Pourquoi et comment ? D'où vient cet objectif et quelles en sont les implications ? Explications : le seuil de deux degrés a été porté, de longue date et de manière explicite, par l'Union européenne. Plus récemment, en juillet à L'Aquila, en Italie, le G8 ainsi que le Forum des économies majeures (MEF), qui rassemble les principaux pollueurs de la planète, se sont mis d'accord pour adopter cet objectif. Que disent les scientifiques ? Le Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (Giec), créé en 1988, conclut dans son 4e et dernier rapport (2007) que "les activités humaines menées depuis 1750 ont eu pour effet net de réchauffer le climat". Le Giec projette pour la fin du siècle des hausses de températures allant de 1,8 à 4 degrés en valeurs moyennes, et pouvant aller jusqu'à 6,4 degrés, selon les scénarios d'émission de gaz à effet de serre. Un réchauffement de 2 degrés aurait déjà des conséquences graves : une baisse des précipitations sur le bassin méditerranéen par exemple, la fonte des glaciers, un risque d'extinction accru pour 30% des espèces végétales et animales, le blanchiment de la plupart de coraux, l'augmentation des dégâts causés par les crues et tempêtes... A 3 ou 4 degrés de réchauffement, les conséquences deviennent dramatiques: extinctions majeures d'espèces dans le monde entier, baisse de rendement des cultures céréalières, millions de personnes victimes chaque année d'inondations côtières, aggravation des maladies etc. Quelles conséquences sur les négociations? Si ce consensus international sur la limite de deux degrés marque une avancée, sa traduction concrète dans les négociations se heurte à beaucoup plus de difficultés. Pour rester sous cette limite, soulignent les experts du Giec, il faut au moins diviser par deux l'ensemble des émissions mondiales de gaz à effet de serre d'ici 2050, ce qui signifie que le "pic" des émissions soit atteint en 2015 et qu'elles aient commencé à baisser en 2020. Les grands pays émergents insistent sur la "responsabilité historique" des pays industrialisés dans le réchauffement, et exigent de leur part des réductions drastiques d'émission. Faute d'un effort suffisant, plusieurs grands pays émergents du MEF, dont la Chine, devenue le premier émetteur mondial de CO2, refusent pour l'heure d'endosser un objectif de réduction de 50% des émissions d'ici 2050.