Les négociations s'annoncent ardues mais l'Afrique est déterminée à arracher ce pourquoi elle s'est déplacée à Copenhague dans le cadre de la conférence onusienne sur le climat. M.Chérif Rahmani, ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du territoire et du Tourisme et chef de file de la délégation africaine souligne l'importance du rendez-vous danois sur le développement durable de notre continent mais, aussi, pour toute l'humanité. Au matin du lancement des travaux à Copenhague, Chérif Rahmani s'est invité à la tranche matinale de la radio nationale Chaîne 3 pour dire combien l'Afrique parlait d'une voix «commune» pour faire respecter ses droits à commencer par ceux que lui doivent les pays développés historiquement, financièrement et technologiquement. Dans son intervention, le ministre a dénoncé la pression se faisant sur les pays sous-développés ou en voie de développement et exportant du pétrole pour l'adoption d'une taxe sur les hydrocarbures. Ce n'est à travers pareilles mesures que les pays partageant la vision de l'Algérie, imaginent régler les problèmes climatiques de la planète. Pour l'invité de la radio, la marche logique dicterait d'abord une responsabilisation des pays développés ou dit industrialisés, au respect des engagements déjà pris et malheureusement non tenus dans le cadre de l'accord de Kyoto. Un accord qui s'achève en 2012 mais contre lequel la défiance, américaine principalement, lui a porté préjudice. Pour le ministre de l'Environnement, ces pays doivent assumer la responsabilité de «rattraper le retard». Arrivant à la question du financement, l'intervenant a clairement souligné que celle-ci devrait se faire dans le cadre d'un fonds mondial alimenté par de l'argent issu de l'aide publique. Si la création de ce fonds fait l'unanimité, il n'en demeure pas moins que des questions aussi sensibles que l'origine des fonds, les objectifs et leurs destinations doivent être tranchées à Copenhague. «Il est exclu que les pays du Sud acceptent de nouvelles taxes pénalisantes, y compris celle sur le carbone. Le fardeau doit être pris en charge par les pays qui, historiquement, ont favorisé les émissions des gaz à effet de serre qui a durablement modifié le climat de notre planète. C'est un problème d'équité et de justice», a lancé Chérif Rahmani avant d'enchaîner «Nous soutenons la mise en place d'un fonds financé par l'aide publique multilatérale. Les financements innovants doivent être contrôlés par l'ensemble de la communauté internationale.» Il signalera au passage que «la gestion de ces fonds doit être paritaire quant au contrôle et à la distribution ». Pour le ministre algérien, «il faut une prise de position pour identifier les responsabilités et pousser les pays développés à être à l'avant-garde de la réduction des émissions des gaz à effet de serre qui nous permettront d'atteindre les objectifs de 2020.» Transformer les discours en actes La planète se trouve à un virage historique. Personne ne peut le nier. La cause en est bien simple. Les changements climatiques dus aux activités humaines. Le constat est fait. Il reste à traduire les discours en actes pour sauver ce qui reste à sauver. Les représentants de 192 pays vont se pencher, durant deux semaines, sur les effets ravageurs sur la terre induits par les changements climatiques. Autant dire que toutes les nations du monde s'intéressent à cette question vitale pour le devenir de l'humanité. «Cette présence reflète une mobilisation sans précédent d'une détermination politique de lutter contre le changement climatique», a déclaré le Premier ministre Danois, Lars Loekke Rasmussen lors de la cérémonie d'ouverture. Cette détermination politique se traduira-t-elle sur le terrain par des actes. Il est difficile de répondre, en l'état actuel des choses. Le lobby des multinationales pétrolières et des mines de charbon useront certainement de tous leurs moyens pour atténuer la portée des recommandations contraignantes qui sortiront des travaux de cette conférence. Pour le patron du climat à l'Onu, Yvo de Boer, cette rencontre «ne sera un succès que si une action significative et immédiate commence le jour même où ses travaux s'achèveront», appelant les délégués des 192 pays à se concentrer sur des propositions pratiques et solides, permettant de lancer une action rapide contre les changements climatiques. «Les pays en développement attendent désespérément une action tangible et immédiate», contre les émissions de gaz à effet de serre et pour faire adapter leurs nations à la nouvelle donne climatique, a-t-il rappelé. Les négociations s'annoncent ardues mais l'Afrique est déterminée à arracher ce pourquoi elle s'est déplacée à Copenhague dans le cadre de la conférence onusienne sur le climat. M.Chérif Rahmani, ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du territoire et du Tourisme et chef de file de la délégation africaine souligne l'importance du rendez-vous danois sur le développement durable de notre continent mais, aussi, pour toute l'humanité. Au matin du lancement des travaux à Copenhague, Chérif Rahmani s'est invité à la tranche matinale de la radio nationale Chaîne 3 pour dire combien l'Afrique parlait d'une voix «commune» pour faire respecter ses droits à commencer par ceux que lui doivent les pays développés historiquement, financièrement et technologiquement. Dans son intervention, le ministre a dénoncé la pression se faisant sur les pays sous-développés ou en voie de développement et exportant du pétrole pour l'adoption d'une taxe sur les hydrocarbures. Ce n'est à travers pareilles mesures que les pays partageant la vision de l'Algérie, imaginent régler les problèmes climatiques de la planète. Pour l'invité de la radio, la marche logique dicterait d'abord une responsabilisation des pays développés ou dit industrialisés, au respect des engagements déjà pris et malheureusement non tenus dans le cadre de l'accord de Kyoto. Un accord qui s'achève en 2012 mais contre lequel la défiance, américaine principalement, lui a porté préjudice. Pour le ministre de l'Environnement, ces pays doivent assumer la responsabilité de «rattraper le retard». Arrivant à la question du financement, l'intervenant a clairement souligné que celle-ci devrait se faire dans le cadre d'un fonds mondial alimenté par de l'argent issu de l'aide publique. Si la création de ce fonds fait l'unanimité, il n'en demeure pas moins que des questions aussi sensibles que l'origine des fonds, les objectifs et leurs destinations doivent être tranchées à Copenhague. «Il est exclu que les pays du Sud acceptent de nouvelles taxes pénalisantes, y compris celle sur le carbone. Le fardeau doit être pris en charge par les pays qui, historiquement, ont favorisé les émissions des gaz à effet de serre qui a durablement modifié le climat de notre planète. C'est un problème d'équité et de justice», a lancé Chérif Rahmani avant d'enchaîner «Nous soutenons la mise en place d'un fonds financé par l'aide publique multilatérale. Les financements innovants doivent être contrôlés par l'ensemble de la communauté internationale.» Il signalera au passage que «la gestion de ces fonds doit être paritaire quant au contrôle et à la distribution ». Pour le ministre algérien, «il faut une prise de position pour identifier les responsabilités et pousser les pays développés à être à l'avant-garde de la réduction des émissions des gaz à effet de serre qui nous permettront d'atteindre les objectifs de 2020.» Transformer les discours en actes La planète se trouve à un virage historique. Personne ne peut le nier. La cause en est bien simple. Les changements climatiques dus aux activités humaines. Le constat est fait. Il reste à traduire les discours en actes pour sauver ce qui reste à sauver. Les représentants de 192 pays vont se pencher, durant deux semaines, sur les effets ravageurs sur la terre induits par les changements climatiques. Autant dire que toutes les nations du monde s'intéressent à cette question vitale pour le devenir de l'humanité. «Cette présence reflète une mobilisation sans précédent d'une détermination politique de lutter contre le changement climatique», a déclaré le Premier ministre Danois, Lars Loekke Rasmussen lors de la cérémonie d'ouverture. Cette détermination politique se traduira-t-elle sur le terrain par des actes. Il est difficile de répondre, en l'état actuel des choses. Le lobby des multinationales pétrolières et des mines de charbon useront certainement de tous leurs moyens pour atténuer la portée des recommandations contraignantes qui sortiront des travaux de cette conférence. Pour le patron du climat à l'Onu, Yvo de Boer, cette rencontre «ne sera un succès que si une action significative et immédiate commence le jour même où ses travaux s'achèveront», appelant les délégués des 192 pays à se concentrer sur des propositions pratiques et solides, permettant de lancer une action rapide contre les changements climatiques. «Les pays en développement attendent désespérément une action tangible et immédiate», contre les émissions de gaz à effet de serre et pour faire adapter leurs nations à la nouvelle donne climatique, a-t-il rappelé.