Plusieurs dirigeants des ex-rebelles sudistes soudanais et des dizaines d'autres personnes ont été arrêtés lundi à Khartoum et à Omdurman, alors qu'ils s'apprêtaient à manifester contre le gouvernement central. Pagan Amum, Yassir Arman et Abbas Gumma, responsables du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM, ex-parti rebelle, membre du gouvernement d'union nationale), ont été arrêtés par la police à leur arrivée devant le Parlement, à Omdurman, où était prévu un rassemblement pour réclamer des réformes démocratiques. M. Amum est le secrétaire général du SPLM, M. Arman le secrétaire général adjoint du parti pour le nord du Soudan, alors que M. Gumma est secrétaire d'Etat au sein du ministère de l'Intérieur. La police a également arrêté plus de 70 manifestants, dont Siddig al-Tourabi, fils du vétéran de l'opposition islamiste Hassan al-Tourabi, et le responsable de la Santé au gouvernement local de Khartoum, Barmina Awrial (SPLM). La police soudanaise, qui affirme n'avoir pas reçu de demande pour l'autorisation de cette manifestation mais simplement une lettre d'information, a averti l'opposition et les anciens rebelles sudistes que cette manifestation était par conséquent "illégale". "Quiconque participera à cette manifestation le fera en violation de la loi", avait fait savoir dimanche soir un haut responsable de la police, Mohamed Babikir alors que Yassir Arman affirmait s'attendre à ce que "des milliers de personnes" y prennent part. Outre le SPLM, une vingtaine de partis d'opposition avaient appelé à cette "manifestation pacifique". En milieu de matinée, plusieurs centaines de manifestants, suivis par des policiers armés, défilaient dans les rues de Khartoum et d'Omdurman, brandissant des banderoles proclamant: "Nous voulons notre liberté". La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule. Les forces de sécurité avaient aussi bloqué les routes d'accès au Parlement. Le pont reliant Khartoum à Omdurman, sur la rive occidentale du Nil, était également fermé, selon des témoins. Les forces de sécurité étaient également présentes en nombre aux endroits stratégiques de la capitale. Au sud du Soudan, à Juba précisément, les manifestants ont incendié les locaux du Parti du Congrès du président Omar El-Bachir a indiqué un communiqué du gouvernement sud-soudanais. "Les manifestants sont en colère contre l'arrestation de ces dirigeants", a souligné le communiqué.Le SPLM a appelé à une réunion d'urgence lundi pour discuter des arrestations. Ces tensions sont dues à une mésentente avec le Parti du Congrès national du président Omar El-Béchir sur des réformes démocratiques en vue des élections d'avril 2010, - le premier scrutin multipartite depuis 24 ans -, et sur la loi qui doit encadrer le référendum de janvier 2011 sur la sécession du Sud-Soudan. Ces réformes et cette loi sont des aspects phares de l'accord de paix ayant mis fin en 2005 à la guerre civile entre le Nord et le Sud du Soudan. Le Soudan, géant africain de 39 millions d'habitants dont près de 20 millions électeurs potentiels, est dirigé, depuis 1989, par le président Bachir, mais n'a pas connu d'élections libres depuis 1986. La période d'enregistrement des électeurs pour les scrutins - régional, législatif et présidentiel - d'avril, ouverte le 1er novembre, a été prorogée jusqu'à ce lundi. Les autorités de l'Etat de Khartoum ont décrété la fermeture des écoles lundi, octroyant également un jour de congé aux fonctionnaires, pour souligner leur "engagement" dans la réalisation "de réformes démocratiques" et pour faciliter l'inscription des électeurs sur les listes. Plusieurs dirigeants des ex-rebelles sudistes soudanais et des dizaines d'autres personnes ont été arrêtés lundi à Khartoum et à Omdurman, alors qu'ils s'apprêtaient à manifester contre le gouvernement central. Pagan Amum, Yassir Arman et Abbas Gumma, responsables du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM, ex-parti rebelle, membre du gouvernement d'union nationale), ont été arrêtés par la police à leur arrivée devant le Parlement, à Omdurman, où était prévu un rassemblement pour réclamer des réformes démocratiques. M. Amum est le secrétaire général du SPLM, M. Arman le secrétaire général adjoint du parti pour le nord du Soudan, alors que M. Gumma est secrétaire d'Etat au sein du ministère de l'Intérieur. La police a également arrêté plus de 70 manifestants, dont Siddig al-Tourabi, fils du vétéran de l'opposition islamiste Hassan al-Tourabi, et le responsable de la Santé au gouvernement local de Khartoum, Barmina Awrial (SPLM). La police soudanaise, qui affirme n'avoir pas reçu de demande pour l'autorisation de cette manifestation mais simplement une lettre d'information, a averti l'opposition et les anciens rebelles sudistes que cette manifestation était par conséquent "illégale". "Quiconque participera à cette manifestation le fera en violation de la loi", avait fait savoir dimanche soir un haut responsable de la police, Mohamed Babikir alors que Yassir Arman affirmait s'attendre à ce que "des milliers de personnes" y prennent part. Outre le SPLM, une vingtaine de partis d'opposition avaient appelé à cette "manifestation pacifique". En milieu de matinée, plusieurs centaines de manifestants, suivis par des policiers armés, défilaient dans les rues de Khartoum et d'Omdurman, brandissant des banderoles proclamant: "Nous voulons notre liberté". La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule. Les forces de sécurité avaient aussi bloqué les routes d'accès au Parlement. Le pont reliant Khartoum à Omdurman, sur la rive occidentale du Nil, était également fermé, selon des témoins. Les forces de sécurité étaient également présentes en nombre aux endroits stratégiques de la capitale. Au sud du Soudan, à Juba précisément, les manifestants ont incendié les locaux du Parti du Congrès du président Omar El-Bachir a indiqué un communiqué du gouvernement sud-soudanais. "Les manifestants sont en colère contre l'arrestation de ces dirigeants", a souligné le communiqué.Le SPLM a appelé à une réunion d'urgence lundi pour discuter des arrestations. Ces tensions sont dues à une mésentente avec le Parti du Congrès national du président Omar El-Béchir sur des réformes démocratiques en vue des élections d'avril 2010, - le premier scrutin multipartite depuis 24 ans -, et sur la loi qui doit encadrer le référendum de janvier 2011 sur la sécession du Sud-Soudan. Ces réformes et cette loi sont des aspects phares de l'accord de paix ayant mis fin en 2005 à la guerre civile entre le Nord et le Sud du Soudan. Le Soudan, géant africain de 39 millions d'habitants dont près de 20 millions électeurs potentiels, est dirigé, depuis 1989, par le président Bachir, mais n'a pas connu d'élections libres depuis 1986. La période d'enregistrement des électeurs pour les scrutins - régional, législatif et présidentiel - d'avril, ouverte le 1er novembre, a été prorogée jusqu'à ce lundi. Les autorités de l'Etat de Khartoum ont décrété la fermeture des écoles lundi, octroyant également un jour de congé aux fonctionnaires, pour souligner leur "engagement" dans la réalisation "de réformes démocratiques" et pour faciliter l'inscription des électeurs sur les listes.