Les experts de 192 pays négocient la mise en place d'une politique commune de lutte contre le changement climatique. Les négociations, qui s'achèveront le 18 décembre en présence de 110 chefs d'Etat et de gouvernement tenteront de trouver un accord permettant de limiter à deux degrés la hausse moyenne de la température de la planète par rapport au niveau pré- industriel. Les experts de 192 pays négocient la mise en place d'une politique commune de lutte contre le changement climatique. Les négociations, qui s'achèveront le 18 décembre en présence de 110 chefs d'Etat et de gouvernement tenteront de trouver un accord permettant de limiter à deux degrés la hausse moyenne de la température de la planète par rapport au niveau pré- industriel. Pour de nombreux scientifiques, cet objectif impose la réduction de moitié des émissions mondiales de CO2 d'ici à 2050 (par rapport à leur niveau de 1990) et de 80% pour celles des pays industrialisés. Les pays européens sont divisés sur l'opportunité de revoir, dès à présent, leur promesse de réduction d'émission de gaz à effet de serre, de 20% à 30% d'ici à 2020, sur la base des autres offres discutées à la conférence de Copenhague. La question des conditions dans lesquelles l'UE accepterait de prendre un engagement plus important de réduction des émissions de gaz à effet de serre doit être discutée demain et après-demain lors d'un sommet des dirigeants européens à Bruxelles. L'ex-vice président américain Al Gore, prix Nobel de la paix pour son engagement en faveur de l'environnement, a souligné «l'urgence» pour les principaux pays émetteurs de CO2 de la planète, comme les Etats-Unis et la Chine, de contenir le réchauffement climatique. "La crise ne fait qu'empirer à la vitesse grand V.(…). "Il y a des changements significatifs, à la fois aux Etats-Unis et en Chine, mais ces changements ne vont pas aussi loin qu'on pourrait l'espérer", a-t-il déploré. Des propositions pratiques et solides L'administration Obama s'apprête à énoncer lundi des règles encadrant les émissions de dioxyde de carbone (CO2), un des principaux gaz à effet de serre, le faisant entrer du même coup dans la catégorie des produits nocifs, a annoncé l'ONG National Wildlife Federation. Bonne nouvelle : l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA), a anonncé, à quelques heures de l'ouverture de la Conférence, la décision de réglementer les émissions de CO2. Bien accueillie, considérée «comme la fin d'une longue bataile engagée sous l'ère Bush», elle va «renforcer la crédibilité des engagements américains sur le plan international sur la réduction des émissions polluantes». «Le succès de Copenhague ne sera un succès que si une action significative et immédiate commence» le jour même où ses travaux s'achèveront, a estimé le secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur les changements climatiques (CNUCC-ONU), M. Yvo de Boer, appelant les experts à faire des propositions "pratiques et solides, permettant de lancer une action rapide". Alors que les divergences entre pays industrialisés, principaux pollueurs, se cristallisent autour notamment des quotas de réduction des gaz à effet de serre (GES), "les pays en développement attendent désespérément une action tangible et immédiate", a ajouté le responsable onusien. Ce souci majeur a été évoqué lundi dernier à Alger à la 3è conférence africaine sur les sciences et les technologies spatiales au service du développement durable. M. Abdelaziz Bouteflika y avait souligné que la conférence de Copenhague "devrait prendre en considération la position commune africaine qui traduit une prise de conscience du rôle que notre continent se doit de jouer pour préserver ses droits au développement durable et à la prospérité de ses peuples". Sources de divergences Pour répondre aux besoins urgents des pays vulnérables face au changement climatique, l'idée d'un financement immédiat défendu notamment par l'UE, chiffré à 10 milliards de dollars par an jusqu'en 2012, a pris forme. Mais l'Afrique, déjà en proie à des fléaux endémiques et chroniques, réclame une vision globale qui intègre la résolution de ces autres maux."Avant que nous ne déployons tous nos efforts dans la lutte contre le changement climatique, les pays pauvres rencontraient déjà une série de problèmes", a ainsi souligné Kandeh Yumkella, directeur général de l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI). Interrogé lors d'une conférence de presse à Vienne sur la position que défendrait son organisation à Copenhague, il a répondu que "nous ne voulons pas que le changement climatique cannibalise d'autres financements pour le développement". "Les pays en développement recherchent de nouveaux fonds pour s'attaquer aux problèmes liés au changement climatique. Si nous cannibalisons l'argent pour lutter contre la faim, contre la mortalité maternelle et ainsi de suite, nous n'allons pas pouvoir résoudre les problèmes auxquels nous faisons face", a-t-il plaidé. Les quotas de réduction des GES, la taxe proportionnelle aux pollueurs, les mesures de protection de l'environnement, sont autant de sources de divergences d'intérêts qu'a tenté de tempérer le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec, prix Nobel de la paix en 2007 ), dont les travaux, soit 4 rapports depuis 1992, servent de matrice aux négociations internationales. Ces travaux viennent d'etre dénigrés dans l'affaire dite «climatgate» des courriels de scientifiques piratés en Angleterre, exploités par les sceptiques du réchauffement, telle l'Arabie saoudite, pour mettre en cause certaines mesures des changements climatiques en cours. Dénonçant une tentative pour "discréditer" le Giec, son président Rajendra Pachauri, a souligné que ce panel disposait "d'un historique d'évaluations transparentes et objectives sur plus de 21 ans, établies par des dizaines de milliers de scientifiques de tous les coins de la planète". Pour de nombreux scientifiques, cet objectif impose la réduction de moitié des émissions mondiales de CO2 d'ici à 2050 (par rapport à leur niveau de 1990) et de 80% pour celles des pays industrialisés. Les pays européens sont divisés sur l'opportunité de revoir, dès à présent, leur promesse de réduction d'émission de gaz à effet de serre, de 20% à 30% d'ici à 2020, sur la base des autres offres discutées à la conférence de Copenhague. La question des conditions dans lesquelles l'UE accepterait de prendre un engagement plus important de réduction des émissions de gaz à effet de serre doit être discutée demain et après-demain lors d'un sommet des dirigeants européens à Bruxelles. L'ex-vice président américain Al Gore, prix Nobel de la paix pour son engagement en faveur de l'environnement, a souligné «l'urgence» pour les principaux pays émetteurs de CO2 de la planète, comme les Etats-Unis et la Chine, de contenir le réchauffement climatique. "La crise ne fait qu'empirer à la vitesse grand V.(…). "Il y a des changements significatifs, à la fois aux Etats-Unis et en Chine, mais ces changements ne vont pas aussi loin qu'on pourrait l'espérer", a-t-il déploré. Des propositions pratiques et solides L'administration Obama s'apprête à énoncer lundi des règles encadrant les émissions de dioxyde de carbone (CO2), un des principaux gaz à effet de serre, le faisant entrer du même coup dans la catégorie des produits nocifs, a annoncé l'ONG National Wildlife Federation. Bonne nouvelle : l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA), a anonncé, à quelques heures de l'ouverture de la Conférence, la décision de réglementer les émissions de CO2. Bien accueillie, considérée «comme la fin d'une longue bataile engagée sous l'ère Bush», elle va «renforcer la crédibilité des engagements américains sur le plan international sur la réduction des émissions polluantes». «Le succès de Copenhague ne sera un succès que si une action significative et immédiate commence» le jour même où ses travaux s'achèveront, a estimé le secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur les changements climatiques (CNUCC-ONU), M. Yvo de Boer, appelant les experts à faire des propositions "pratiques et solides, permettant de lancer une action rapide". Alors que les divergences entre pays industrialisés, principaux pollueurs, se cristallisent autour notamment des quotas de réduction des gaz à effet de serre (GES), "les pays en développement attendent désespérément une action tangible et immédiate", a ajouté le responsable onusien. Ce souci majeur a été évoqué lundi dernier à Alger à la 3è conférence africaine sur les sciences et les technologies spatiales au service du développement durable. M. Abdelaziz Bouteflika y avait souligné que la conférence de Copenhague "devrait prendre en considération la position commune africaine qui traduit une prise de conscience du rôle que notre continent se doit de jouer pour préserver ses droits au développement durable et à la prospérité de ses peuples". Sources de divergences Pour répondre aux besoins urgents des pays vulnérables face au changement climatique, l'idée d'un financement immédiat défendu notamment par l'UE, chiffré à 10 milliards de dollars par an jusqu'en 2012, a pris forme. Mais l'Afrique, déjà en proie à des fléaux endémiques et chroniques, réclame une vision globale qui intègre la résolution de ces autres maux."Avant que nous ne déployons tous nos efforts dans la lutte contre le changement climatique, les pays pauvres rencontraient déjà une série de problèmes", a ainsi souligné Kandeh Yumkella, directeur général de l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI). Interrogé lors d'une conférence de presse à Vienne sur la position que défendrait son organisation à Copenhague, il a répondu que "nous ne voulons pas que le changement climatique cannibalise d'autres financements pour le développement". "Les pays en développement recherchent de nouveaux fonds pour s'attaquer aux problèmes liés au changement climatique. Si nous cannibalisons l'argent pour lutter contre la faim, contre la mortalité maternelle et ainsi de suite, nous n'allons pas pouvoir résoudre les problèmes auxquels nous faisons face", a-t-il plaidé. Les quotas de réduction des GES, la taxe proportionnelle aux pollueurs, les mesures de protection de l'environnement, sont autant de sources de divergences d'intérêts qu'a tenté de tempérer le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec, prix Nobel de la paix en 2007 ), dont les travaux, soit 4 rapports depuis 1992, servent de matrice aux négociations internationales. Ces travaux viennent d'etre dénigrés dans l'affaire dite «climatgate» des courriels de scientifiques piratés en Angleterre, exploités par les sceptiques du réchauffement, telle l'Arabie saoudite, pour mettre en cause certaines mesures des changements climatiques en cours. Dénonçant une tentative pour "discréditer" le Giec, son président Rajendra Pachauri, a souligné que ce panel disposait "d'un historique d'évaluations transparentes et objectives sur plus de 21 ans, établies par des dizaines de milliers de scientifiques de tous les coins de la planète".