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Timizart Loghbar entre plaine et montagne
Thadarthiw
Publié dans Le Midi Libre le 23 - 12 - 2009

Timizart-Loghbar occupe tout le flanc d'une colline jusqu'à son sommet. C'est dire qu'elle culmine au dessus du Sébaou, cet oued qui flatte l'autre partie de ce village, Timizart Loghbar bas. En effet, ce lieu de vie est coupé par une départementale qui va de Tizi-Ouzou, en passant par le pont de Bougie, vers Ouaguenoun.
Timizart-Loghbar occupe tout le flanc d'une colline jusqu'à son sommet. C'est dire qu'elle culmine au dessus du Sébaou, cet oued qui flatte l'autre partie de ce village, Timizart Loghbar bas. En effet, ce lieu de vie est coupé par une départementale qui va de Tizi-Ouzou, en passant par le pont de Bougie, vers Ouaguenoun.
En efffet, le mirage d'El-Billadj, la vie, l'urbain, le clinquant, l'artificiel, la ville quoi, attire nos villages à vouloir transposer leur image à celle de la ville. La nostalgie oblige à dire que nos villages auraient dû garder l'aspect de l'espace de sens introverti. Il y a trop de béton et trop de hauteur, comme si le regard souhaite voir plus loin que l'horizon. Ah, ces villages dont les maisons s'adossent les unes contre les autres, comme pour signifier leur solidarité, l'exemplarité, la convivialité et l'altruisme. A Timizart Loghbar, la tentation de bâtir un centre urbain le long de la rue principale est grande. Ce n'est pas une mauvaise chose en soi. Ce centre urbain, où les différents commerces offrent au citoyen leurs chalands, unit en fait les deux projections du village. C'est cela l'originalité de Timizart. Les Timizarois sont en même temps en montagne, (Adhrar), et en plaine, Azaghar). Ce village a posé ses fondations en un endroit stratégique. D'abord sur la crête, pour ensuite, au lendemain de l'indépendance, descendre graduellement jusqu'à la route. Cette hauteur doit frôler une déclivité assez forte. Mais les Timizarois n'en ont cure : ils ont voulu et veulent bavarder avec la nature. Stratégique parce que Timizart Loghbar est prise en étreinte par deux départementales. Les deux empruntent le vénérable Pont de Bougie, rebâti après que l'ancien fait de métaux a rendu l'âme sous les coups de boutoir du temps. La première mène vers la Kabylie maritime, Tigzirt et Azeffoun. La seconde mène vers l'adrar des At Ouaguenoun. Stratégique parce que ce village peut s'étendre de part et d'autre des deux flancs du piedmont. C'est un point positif et non des moindres pour le développement futur de Timizart Loghbar. Et puis ce dernier ne doit rien aux rigueurs éventuelles du climat, il sait se défendre. Dans ce village aussi, il est question de mythe. Selon certains, Sidi Bouguendouz a béni à jamais cet endroit. Mais qui est-il ? Le vieux Abderrahmane raconte qu'il y a un temps, ce temps où la conscience assimile sans problème ce qui dépasse l'entendement et/ou l'explication, le mythe tout simplement, un veau est apparu mystérieusement aux villageois et l'inconscient collectif a bâti la réputation de cette apparition. On se laisse laisse aller à y croire. Puis ça ne fait aucun mal ! Timizart Loghbar supporte sa condition, même si tout n'est pas rose. La proximité de la ville est un bienfait pour certains, et une contrariété pour d'autres. Le clinquant pour les uns et le compter sur soi pour les autres. Il n'y a pas tout de même conflit entre ces deux appréciations. Et la mosquée, cet auguste lieu de prière, continue toujours de lancer son appel à la prière. Sauf que l'oued Sébaou n'a pas fini de crier sa soif !
En efffet, le mirage d'El-Billadj, la vie, l'urbain, le clinquant, l'artificiel, la ville quoi, attire nos villages à vouloir transposer leur image à celle de la ville. La nostalgie oblige à dire que nos villages auraient dû garder l'aspect de l'espace de sens introverti. Il y a trop de béton et trop de hauteur, comme si le regard souhaite voir plus loin que l'horizon. Ah, ces villages dont les maisons s'adossent les unes contre les autres, comme pour signifier leur solidarité, l'exemplarité, la convivialité et l'altruisme. A Timizart Loghbar, la tentation de bâtir un centre urbain le long de la rue principale est grande. Ce n'est pas une mauvaise chose en soi. Ce centre urbain, où les différents commerces offrent au citoyen leurs chalands, unit en fait les deux projections du village. C'est cela l'originalité de Timizart. Les Timizarois sont en même temps en montagne, (Adhrar), et en plaine, Azaghar). Ce village a posé ses fondations en un endroit stratégique. D'abord sur la crête, pour ensuite, au lendemain de l'indépendance, descendre graduellement jusqu'à la route. Cette hauteur doit frôler une déclivité assez forte. Mais les Timizarois n'en ont cure : ils ont voulu et veulent bavarder avec la nature. Stratégique parce que Timizart Loghbar est prise en étreinte par deux départementales. Les deux empruntent le vénérable Pont de Bougie, rebâti après que l'ancien fait de métaux a rendu l'âme sous les coups de boutoir du temps. La première mène vers la Kabylie maritime, Tigzirt et Azeffoun. La seconde mène vers l'adrar des At Ouaguenoun. Stratégique parce que ce village peut s'étendre de part et d'autre des deux flancs du piedmont. C'est un point positif et non des moindres pour le développement futur de Timizart Loghbar. Et puis ce dernier ne doit rien aux rigueurs éventuelles du climat, il sait se défendre. Dans ce village aussi, il est question de mythe. Selon certains, Sidi Bouguendouz a béni à jamais cet endroit. Mais qui est-il ? Le vieux Abderrahmane raconte qu'il y a un temps, ce temps où la conscience assimile sans problème ce qui dépasse l'entendement et/ou l'explication, le mythe tout simplement, un veau est apparu mystérieusement aux villageois et l'inconscient collectif a bâti la réputation de cette apparition. On se laisse laisse aller à y croire. Puis ça ne fait aucun mal ! Timizart Loghbar supporte sa condition, même si tout n'est pas rose. La proximité de la ville est un bienfait pour certains, et une contrariété pour d'autres. Le clinquant pour les uns et le compter sur soi pour les autres. Il n'y a pas tout de même conflit entre ces deux appréciations. Et la mosquée, cet auguste lieu de prière, continue toujours de lancer son appel à la prière. Sauf que l'oued Sébaou n'a pas fini de crier sa soif !


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