Après les handicapés moteurs c'était au tour, hier, des non- voyants de monter au créneau, à partir d'Alger, pour interpeller le département de la Solidarité nationale, à sa tête le docteur Ould Abbès, sur ses engagements pris envers cette frange sensible de la société. Partant du constat que la situation de ces derniers ne cesse de se dégrader à mesure que l'Algérie enregistre un développement économique, l'Organisation nationale des non- voyants, par la voix de son secrétaire général, Mohamed Lehouali, lance un appel au président de la République lui demandant d'honorer ses discours promettant l' amélioreration de la situation de ces derniers. Il demande, entre autres, la révision de la législation concernant les handicapés, en l'occurrence la loi 9/02 datant du 8 mai 2009. Les non-voyants, représentés par ladite organisation et par des associations venues de différentes wilayas du pays, dénoncent l'application de la directive 1570 du 23 mai 2009. Cette dernière oblige les personnes aux besoins spécifiques à se munir, pour tout déplacement sur les lignes de la Société nationale du transport ferroviaire (SNTF)... d'un bon de commande. Ce dernier, retiré au niveau de la direction de l'activité sociale, comprend les informations concernant les dates de départ et de retour, la raison du déplacement et même l'accompagnateur s'il y a lieu. Cette nouvelle procédure est perçue, par les concernés, comme un handicap supplémentaire. «Ce bon de commande est une atteinte à la liberté individuelle. Le non-voyant a le droit de voyager quand il le désire et sans être obligé d'en divulguer la raison», a déclaré M. Lehoulai. «Certains responsables vont même jusqu'à exiger une justification du déplacement, pour pouvoir refuser le bon de commande», a ajouté une intervenante dans la salle. Selon les explications du conférencier, cette directive serait même en totale contradiction avec la loi de 2006, assurant la gratuité du transport public pour les handicapés. Or, même la carte de priorité, qui assurait aux handicapés l'accès direct au transport, n'est plus valable avec l'imposition de ce bon de commande contrôlant tous les déplacements des handicapés. La mise en application de cette directrice, en septembre dans le centre et à l'ouest du pays, et en août dans l'est du pays,est très mal acceptée par les handicapés, notamment les non-voyants qui affirment être «prêts à investir la rue, si la tutelle persiste à faire la sourde oreille et si le président de la République n'intervient pas en faveur de cette frange représentant environ 120 mille personnes en Algérie». «Nous avons contacté le 2 juin dernier la tutelle, mais nos doléances n'ont reçu aucun écho», a souligné M. Lehouali. Au cours de son intervention, Omar Lafi, président du Forum des étudiants universitaires, lui-même non-voyant, a tenu à préciser qu'à l'instar des secteurs de l'Education nationale et de la Formation professionnelle, le secteur de l'Enseignement supérieur ne prévoit pas de dispositif nécessaire afin d'assurer la pleine intégration des étudiants non-voyants. Après les handicapés moteurs c'était au tour, hier, des non- voyants de monter au créneau, à partir d'Alger, pour interpeller le département de la Solidarité nationale, à sa tête le docteur Ould Abbès, sur ses engagements pris envers cette frange sensible de la société. Partant du constat que la situation de ces derniers ne cesse de se dégrader à mesure que l'Algérie enregistre un développement économique, l'Organisation nationale des non- voyants, par la voix de son secrétaire général, Mohamed Lehouali, lance un appel au président de la République lui demandant d'honorer ses discours promettant l' amélioreration de la situation de ces derniers. Il demande, entre autres, la révision de la législation concernant les handicapés, en l'occurrence la loi 9/02 datant du 8 mai 2009. Les non-voyants, représentés par ladite organisation et par des associations venues de différentes wilayas du pays, dénoncent l'application de la directive 1570 du 23 mai 2009. Cette dernière oblige les personnes aux besoins spécifiques à se munir, pour tout déplacement sur les lignes de la Société nationale du transport ferroviaire (SNTF)... d'un bon de commande. Ce dernier, retiré au niveau de la direction de l'activité sociale, comprend les informations concernant les dates de départ et de retour, la raison du déplacement et même l'accompagnateur s'il y a lieu. Cette nouvelle procédure est perçue, par les concernés, comme un handicap supplémentaire. «Ce bon de commande est une atteinte à la liberté individuelle. Le non-voyant a le droit de voyager quand il le désire et sans être obligé d'en divulguer la raison», a déclaré M. Lehoulai. «Certains responsables vont même jusqu'à exiger une justification du déplacement, pour pouvoir refuser le bon de commande», a ajouté une intervenante dans la salle. Selon les explications du conférencier, cette directive serait même en totale contradiction avec la loi de 2006, assurant la gratuité du transport public pour les handicapés. Or, même la carte de priorité, qui assurait aux handicapés l'accès direct au transport, n'est plus valable avec l'imposition de ce bon de commande contrôlant tous les déplacements des handicapés. La mise en application de cette directrice, en septembre dans le centre et à l'ouest du pays, et en août dans l'est du pays,est très mal acceptée par les handicapés, notamment les non-voyants qui affirment être «prêts à investir la rue, si la tutelle persiste à faire la sourde oreille et si le président de la République n'intervient pas en faveur de cette frange représentant environ 120 mille personnes en Algérie». «Nous avons contacté le 2 juin dernier la tutelle, mais nos doléances n'ont reçu aucun écho», a souligné M. Lehouali. Au cours de son intervention, Omar Lafi, président du Forum des étudiants universitaires, lui-même non-voyant, a tenu à préciser qu'à l'instar des secteurs de l'Education nationale et de la Formation professionnelle, le secteur de l'Enseignement supérieur ne prévoit pas de dispositif nécessaire afin d'assurer la pleine intégration des étudiants non-voyants.