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Après le mur, voici le prétexte de la honte
L'Egypte empêche la marche vers ghaza des militants internationaux
Publié dans Le Midi Libre le 29 - 12 - 2009

Alors que le monde entier commémore le premier anniversaire de l'agression israélienne contre Ghaza, l'Egypte ne trouve pas mieux que d'interdire une marche internationale prévue pour hier vers ce territoire palestinien martyrisé pendant 22 longs jours.
Alors que le monde entier commémore le premier anniversaire de l'agression israélienne contre Ghaza, l'Egypte ne trouve pas mieux que d'interdire une marche internationale prévue pour hier vers ce territoire palestinien martyrisé pendant 22 longs jours.
Au total, mille 400 militants de 43 pays occidentaux et arabes devaient marcher vers Ghaza à partir de Rafah, ville à cheval entre l'Egypte et la bande de Ghaza. Un convoi de 250 camions, chargés de nourriture et de matériel médical en provenance d'Europe, de Turquie et de pays arabes, après avoir traversé plusieurs pays, se trouve de ce fait bloqué depuis jeudi à Aqaba sur la Mer rouge. Les autorités égyptiennes lui interdisent de rallier le port de Noueiba, la voie la plus directe pour aller à Ghaza, sous le prétexte fallacieux que l'entrée aux pays des Pharaons ne peut se faire qu'à partir d'El-Arich sur la Méditérannée. Cela rallongerait considérablement le trajet du convoi qui devrait alors contourner la péninsule du Sinaï et passer par le canal de Suez avant d'atteindre la côte méditéranéenne. Ce périple qu'elle propose au convoi humanitaire n'est qu'un grossier alibi pour empêcher l'expression de la solidarité internationale envers une cause juste envers laquelle l'Egypte se montre de plus en plus sourde. En réalité, et c'est ainsi que la rue arabe et certainement la rue mondiale comprend cette attitude déshonorable, il ne s'agit que d'une volonté éhontée de soutenir un blocus inhumain imposé depuis 2007 par l'occupant israélien et dénoncé unanimement. Les analystes pourraient bien gloser sur la crainte qu'inspire un mouvement islamiste, le Hamas en l'occurrence, au régime «monarchique» égyptien en prise avec ses propres Frères musulmans et de plus en plus contesté par l'ensemble de l'opposition, pour infliger cette punition à une population exsangue et, selon l'expression même du secrétaire général de l'ONU, en totale «désespérance». Et nul véritable patriote lucide n'est dupe : les mouvements islamistes, nonobstant leurs dérives inacceptables au sujet par exemple des libertés individuelles et publiques fondamentales, mais refusant néanmoins avec la plus grande détermination et avec conviction la capitulation au nom d'une réal politic défaitiste, représentent dès lors pour les masses le nouveau front du refus. Outre le Hamas, le Hezbollah libanais en témoigne. Le convoi est donc bloqué à Aqaba. Quoi de surprenant en fait après que l'Egypte eut décidé de construire, et est en train de le faire, un mur souterrain en acier sous sa frontière avec Ghaza pour mieux isoler et anéantir la population qui y est prisonnière ? Le mur de Berlin est tombé, un autre, arabe celui là, s'érige pour épauler Israël dans sa politique, Israël qui en a élevé un en Cisjordanie… Le cynisme est poussé à l'extrême : le porte-parole du convoi, Zaher Birawi, a déclaré que l'Egypte a dit au médiateur turc arrivé à Aqaba pour une tentative de solution que les militants internationaux devaient «se concerter avec les Israéliens». M. Birawi a précisé qu'ils ont rejeté «catégoriquement» cette proposition perfide et tentent de forcer la main à Moubarek, sourd à la lette ouverte qu'ils lui ont adressée, par différents moyens pacifiques. 15 membres du convoi ont ainsi entamé une grève de la faim. Et au Caire, environ 300 militants français qui devaient se rendre à Rafah mais n'ont pas obtenu d'autorisation égyptienne, ont débuté dimanche soir un sit-in devant l'ambassade de France au Caire. Assis à même le sol, les militants ont bloqué dans les deux sens l'avenue Charles-de-Gaule, sur laquelle donne l'ambassade. "Palestine vivra, Palestine vaincra", ont-ils scandé. En fin de soirée, ils ont dressé des tentes devant l'ambassade où ils envisageaient de passer la nuit. "Nous ne bougerons pas tant que nous n'avons pas nos bus" (pour se rendre à Rafah, NDLR), a affirmé l'un d'eux. Ce parti-pris de l'Egypte qui s'aligne encore une fois sur la politique criminelle d'Israël est d'autant plus insoutenable en ce jour funeste, premier jour anniversaire d'une agression qui a fait mille 450 morts palestiniens dont 431 enfants de moins de 16 ans et 127 femmes. Côté israélien, 13 morts dont 4 civils. Ces victimes seront honorées par leurs pairs, palestiniens ou militants du monde. Mais l'opinion publique arabe et palestinienne retiendra longtemps cette traîtrise du frère Moubarek au regard seulement de ce tragique constat émis par l'agence de l'ONU pour les réfugiés (UNRWA) : «Au rythme actuel (de la reconstruction, NDLR), il faudra 530 années pour reconstruire toutes les maisons détruites à Ghaza». Leur nombre avoisine les 7 mille selon des chiffres de l'ONU, sinistre auquel il faut ajouter l'ensemble des infrastructures abattues. Aujourd'hui, Ghaza n'est plus qu'un champ de ruines. Les victimes logent toujours sous des tentes. Sa reconstruction est entravée de concert par Israël et le pays qui abrite la Ligue arabe en vertu du blocus illégal et inhumain qui interdit l'importation des matériaux de construction. Elle est aussi entravée par les donateurs qui refusent que le Hamas, représentant légalement élu des Palestiniens de Ghaza mais déclaré organisation «terroriste» par les Américains, préside à la reconstruction promise après l'agression israélienne. L'ONU, la société civile mondiale (manifestation hier à Bruxelles dans ce sens), les organisations des droits de l'Homme, appellent à la levée de ce blocus. Beaucoup d'entre eux appellent à la poursuite en justice des auteurs des massacres perpétrés dans ce territoire palestinien ou 85% de la population vit des aides de l'UNRWA. Le rapport Goldstone constitue un allié sûr : il a accusé Israël de «crimes de guerre», voire de «crimes contre l'humanité». Tant le Hamas, mais aussi le président palestinien sont déterminés à œuvrer dans ce sens. «Nous sommes résolus à poursuivre les criminels de guerre qui ont commis des crimes atroces contre nos enfants, nos femmes, nos vieillards et nos jeunes innocents», a affirmé Mahmoud Abbas hier. Le premier anniversaire de l'agression de Ghaza n'a eu aucun écho en Israël dont l'image a été sérieusement et durablement dégradée par ses derniers crimes. Rafah, géré par l'Egypte, reste le seul accès au territoire palestinien qui ne soit pas controlé par Israël.
Au total, mille 400 militants de 43 pays occidentaux et arabes devaient marcher vers Ghaza à partir de Rafah, ville à cheval entre l'Egypte et la bande de Ghaza. Un convoi de 250 camions, chargés de nourriture et de matériel médical en provenance d'Europe, de Turquie et de pays arabes, après avoir traversé plusieurs pays, se trouve de ce fait bloqué depuis jeudi à Aqaba sur la Mer rouge. Les autorités égyptiennes lui interdisent de rallier le port de Noueiba, la voie la plus directe pour aller à Ghaza, sous le prétexte fallacieux que l'entrée aux pays des Pharaons ne peut se faire qu'à partir d'El-Arich sur la Méditérannée. Cela rallongerait considérablement le trajet du convoi qui devrait alors contourner la péninsule du Sinaï et passer par le canal de Suez avant d'atteindre la côte méditéranéenne. Ce périple qu'elle propose au convoi humanitaire n'est qu'un grossier alibi pour empêcher l'expression de la solidarité internationale envers une cause juste envers laquelle l'Egypte se montre de plus en plus sourde. En réalité, et c'est ainsi que la rue arabe et certainement la rue mondiale comprend cette attitude déshonorable, il ne s'agit que d'une volonté éhontée de soutenir un blocus inhumain imposé depuis 2007 par l'occupant israélien et dénoncé unanimement. Les analystes pourraient bien gloser sur la crainte qu'inspire un mouvement islamiste, le Hamas en l'occurrence, au régime «monarchique» égyptien en prise avec ses propres Frères musulmans et de plus en plus contesté par l'ensemble de l'opposition, pour infliger cette punition à une population exsangue et, selon l'expression même du secrétaire général de l'ONU, en totale «désespérance». Et nul véritable patriote lucide n'est dupe : les mouvements islamistes, nonobstant leurs dérives inacceptables au sujet par exemple des libertés individuelles et publiques fondamentales, mais refusant néanmoins avec la plus grande détermination et avec conviction la capitulation au nom d'une réal politic défaitiste, représentent dès lors pour les masses le nouveau front du refus. Outre le Hamas, le Hezbollah libanais en témoigne. Le convoi est donc bloqué à Aqaba. Quoi de surprenant en fait après que l'Egypte eut décidé de construire, et est en train de le faire, un mur souterrain en acier sous sa frontière avec Ghaza pour mieux isoler et anéantir la population qui y est prisonnière ? Le mur de Berlin est tombé, un autre, arabe celui là, s'érige pour épauler Israël dans sa politique, Israël qui en a élevé un en Cisjordanie… Le cynisme est poussé à l'extrême : le porte-parole du convoi, Zaher Birawi, a déclaré que l'Egypte a dit au médiateur turc arrivé à Aqaba pour une tentative de solution que les militants internationaux devaient «se concerter avec les Israéliens». M. Birawi a précisé qu'ils ont rejeté «catégoriquement» cette proposition perfide et tentent de forcer la main à Moubarek, sourd à la lette ouverte qu'ils lui ont adressée, par différents moyens pacifiques. 15 membres du convoi ont ainsi entamé une grève de la faim. Et au Caire, environ 300 militants français qui devaient se rendre à Rafah mais n'ont pas obtenu d'autorisation égyptienne, ont débuté dimanche soir un sit-in devant l'ambassade de France au Caire. Assis à même le sol, les militants ont bloqué dans les deux sens l'avenue Charles-de-Gaule, sur laquelle donne l'ambassade. "Palestine vivra, Palestine vaincra", ont-ils scandé. En fin de soirée, ils ont dressé des tentes devant l'ambassade où ils envisageaient de passer la nuit. "Nous ne bougerons pas tant que nous n'avons pas nos bus" (pour se rendre à Rafah, NDLR), a affirmé l'un d'eux. Ce parti-pris de l'Egypte qui s'aligne encore une fois sur la politique criminelle d'Israël est d'autant plus insoutenable en ce jour funeste, premier jour anniversaire d'une agression qui a fait mille 450 morts palestiniens dont 431 enfants de moins de 16 ans et 127 femmes. Côté israélien, 13 morts dont 4 civils. Ces victimes seront honorées par leurs pairs, palestiniens ou militants du monde. Mais l'opinion publique arabe et palestinienne retiendra longtemps cette traîtrise du frère Moubarek au regard seulement de ce tragique constat émis par l'agence de l'ONU pour les réfugiés (UNRWA) : «Au rythme actuel (de la reconstruction, NDLR), il faudra 530 années pour reconstruire toutes les maisons détruites à Ghaza». Leur nombre avoisine les 7 mille selon des chiffres de l'ONU, sinistre auquel il faut ajouter l'ensemble des infrastructures abattues. Aujourd'hui, Ghaza n'est plus qu'un champ de ruines. Les victimes logent toujours sous des tentes. Sa reconstruction est entravée de concert par Israël et le pays qui abrite la Ligue arabe en vertu du blocus illégal et inhumain qui interdit l'importation des matériaux de construction. Elle est aussi entravée par les donateurs qui refusent que le Hamas, représentant légalement élu des Palestiniens de Ghaza mais déclaré organisation «terroriste» par les Américains, préside à la reconstruction promise après l'agression israélienne. L'ONU, la société civile mondiale (manifestation hier à Bruxelles dans ce sens), les organisations des droits de l'Homme, appellent à la levée de ce blocus. Beaucoup d'entre eux appellent à la poursuite en justice des auteurs des massacres perpétrés dans ce territoire palestinien ou 85% de la population vit des aides de l'UNRWA. Le rapport Goldstone constitue un allié sûr : il a accusé Israël de «crimes de guerre», voire de «crimes contre l'humanité». Tant le Hamas, mais aussi le président palestinien sont déterminés à œuvrer dans ce sens. «Nous sommes résolus à poursuivre les criminels de guerre qui ont commis des crimes atroces contre nos enfants, nos femmes, nos vieillards et nos jeunes innocents», a affirmé Mahmoud Abbas hier. Le premier anniversaire de l'agression de Ghaza n'a eu aucun écho en Israël dont l'image a été sérieusement et durablement dégradée par ses derniers crimes. Rafah, géré par l'Egypte, reste le seul accès au territoire palestinien qui ne soit pas controlé par Israël.


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