De l'avis des organisateurs, la soirée de dimanche a enregistré un pic d'affluence, depuis le début du festival en date du 21 décembre. Pleine à craquer, la salle Ibn-Zeydoun a été investie par des spectateurs, debout, au risque de donner à la représentation d'art mudéjare du groupe Axivil Aljamia et de sanaâ d'Alger du cheikh Mekdad Zerrouk, des allures de concert de rock. Qui a dit que l'art ancien n'attirait plus les foules ? De l'avis des organisateurs, la soirée de dimanche a enregistré un pic d'affluence, depuis le début du festival en date du 21 décembre. Pleine à craquer, la salle Ibn-Zeydoun a été investie par des spectateurs, debout, au risque de donner à la représentation d'art mudéjare du groupe Axivil Aljamia et de sanaâ d'Alger du cheikh Mekdad Zerrouk, des allures de concert de rock. Qui a dit que l'art ancien n'attirait plus les foules ? Doublement aimanté par l'art venu d'Espagne et celui du vieil Alger, le public a fait symbiose avec les interprètes dès les premières notes lancées par ceux qui ont comme ambition de ressusciter une des expressions artistiques médiévales les plus raffinées de la planète. Les romances précieuses interprétées par le groupe dirigé par Felipe Sanchez Mascunana ont littéralement ravi le public. Avec une perfection avérée, les espagnols ont fait murmurer, pleurer, rugir leurs instruments anciens issus d'une époque où les arts de la péninsule ibérique, ceux du Maghreb et ceux de l'Orient se sont rencontrés pour ne plus se quitter. «Mi cultivaron Los moros», une romance traditionnelle a ouvert le concert, suivie par «Paseabase el rey moro», «Arbolera», «La manana de San Juan», «Lavaba la blanca nina», «De antequera» et «Tres morillas». La tragédie du roi Boabdil chassé de son trône et la chute de Grenade, contées avec émotion par la «Paseabase el rey moro» ont fortement ému le public en touchant aux sources vives de la mémoire. De l'allégresse au drame, le répertoire du groupe ibérique, à la recherche de ses racines, a enveloppé le public d'une ambiance spirituelle et fraternelle. Fidèle à son habitude, le public algérois a réservé un accueil bouillonnant à ses cousins favoris de l'autre rive. En deuxième partie du spectacle, l'Ensemble régional d'Alger a offert à un public, visiblement connaisseur, des moments d'extase. Mokdad Zerrouk, compagnon de Dahmane Benachour, Abdelkrim Dali et Sadek El Bjawi, a dirigé l'interprétation soignée de morceaux traditionnels de l'école dite d'Alger. Avec leurs fez grenat, gilets et pantalons bouffants et leurs intruments traditionnels, les musiciens ont recréé, le temps d'une soirée, l'ambiance des fêtes d'antan lorsqu'Alger était El-Bahdja el-mahroussa, la ville sultane si bien gardée. Ce soir, se produiront l'ensemble Hassan Laribi de Malouf lybien, suivi d' «Orphéon consort», une formation de musique de chambre baroque. L'ensemble lybien a été fondé en 1964 par le regretté Cheikh Hassan Laribi auquel est dédié cette 4ème édition du festival. Quant à Orphéon, son fondateur, José Vasquez, le qualifie de «musée vivant». Né à Cuba en 1951, José Vasquez a fait des études de violon et de viole de gambe à la Northwestern University de Chicago et à la schola Cantorun de Bâle. Il enseigne en spécialiste de la musique ancienne et de la viole de gambe à l'Université de Vienne en Autriche. Il est également soliste dans de nombreux orchestres européens. La fondation dont il est le père est une collection de plus de 100 instruments à cordes fabriqués entre 1570 et 1780, restaurés et remis à la disposition des membres de l'orchestre Orphéon Consort. Le public pourra donc découvrir une interprétation vivante de l'héritage musical de la Renaissance et de l'époque baroque. Doublement aimanté par l'art venu d'Espagne et celui du vieil Alger, le public a fait symbiose avec les interprètes dès les premières notes lancées par ceux qui ont comme ambition de ressusciter une des expressions artistiques médiévales les plus raffinées de la planète. Les romances précieuses interprétées par le groupe dirigé par Felipe Sanchez Mascunana ont littéralement ravi le public. Avec une perfection avérée, les espagnols ont fait murmurer, pleurer, rugir leurs instruments anciens issus d'une époque où les arts de la péninsule ibérique, ceux du Maghreb et ceux de l'Orient se sont rencontrés pour ne plus se quitter. «Mi cultivaron Los moros», une romance traditionnelle a ouvert le concert, suivie par «Paseabase el rey moro», «Arbolera», «La manana de San Juan», «Lavaba la blanca nina», «De antequera» et «Tres morillas». La tragédie du roi Boabdil chassé de son trône et la chute de Grenade, contées avec émotion par la «Paseabase el rey moro» ont fortement ému le public en touchant aux sources vives de la mémoire. De l'allégresse au drame, le répertoire du groupe ibérique, à la recherche de ses racines, a enveloppé le public d'une ambiance spirituelle et fraternelle. Fidèle à son habitude, le public algérois a réservé un accueil bouillonnant à ses cousins favoris de l'autre rive. En deuxième partie du spectacle, l'Ensemble régional d'Alger a offert à un public, visiblement connaisseur, des moments d'extase. Mokdad Zerrouk, compagnon de Dahmane Benachour, Abdelkrim Dali et Sadek El Bjawi, a dirigé l'interprétation soignée de morceaux traditionnels de l'école dite d'Alger. Avec leurs fez grenat, gilets et pantalons bouffants et leurs intruments traditionnels, les musiciens ont recréé, le temps d'une soirée, l'ambiance des fêtes d'antan lorsqu'Alger était El-Bahdja el-mahroussa, la ville sultane si bien gardée. Ce soir, se produiront l'ensemble Hassan Laribi de Malouf lybien, suivi d' «Orphéon consort», une formation de musique de chambre baroque. L'ensemble lybien a été fondé en 1964 par le regretté Cheikh Hassan Laribi auquel est dédié cette 4ème édition du festival. Quant à Orphéon, son fondateur, José Vasquez, le qualifie de «musée vivant». Né à Cuba en 1951, José Vasquez a fait des études de violon et de viole de gambe à la Northwestern University de Chicago et à la schola Cantorun de Bâle. Il enseigne en spécialiste de la musique ancienne et de la viole de gambe à l'Université de Vienne en Autriche. Il est également soliste dans de nombreux orchestres européens. La fondation dont il est le père est une collection de plus de 100 instruments à cordes fabriqués entre 1570 et 1780, restaurés et remis à la disposition des membres de l'orchestre Orphéon Consort. Le public pourra donc découvrir une interprétation vivante de l'héritage musical de la Renaissance et de l'époque baroque.