L'ambassadeur d'Algérie au Maroc, le général à la retraite Larbi Belkheir s'est éteint jeudi à l'âge de 72 ans des suites d'une maladie, rapporte l'APS. Le défunt a occupé de nombreuses hautes responsabilités. Il a été notamment sécrétaire général puis directeur de cabinet de la présidence de la République et ministre de l'Intérieur. Il était impliqué dans l'assassinat de Boudiaf et Ali Mecili. Né à frenda (Tiaret) en 1938, fils de caïd, sous lieutenant de l'armée française jusqu'en 1960, Larbi Belkheir s'occupa de l'instruction des militaires algériens en Tunisie et ne porta jamais les armes contre la France coloniale. En 1962, capitaine et chef de sous-groupement stationné à Constantine ( région militaire commandée par Chadli Bendjedid), on l'envoie s'instruire chez les tavarichs et il fait l'Ecole d'état-major en URSS et devient directeur de l'infanterie; En 1965 chef d'état- major à Ouargla et enfin chef d'état-major à la 2e région militaire; 1975 Commandant, il dirige l'ENITA et se prend une magnifique villa à la peyrouse; 1978 il devient le bras droit de chadli; 1992 il préside le fameux HCS qui instaure l'état d'urgence et d'exception. Belkheir était l'homme de la France par excellence, il a appuyé la France sur maintes et un dossier délicat. Il était le serviteur attentionné de la famille présidentielle. Il se rapproche de la seconde épouse de Chadli, Hlima Bendjedid, et devient ainsi un intermédiaire influent. Un servile laudateur par excellence, il a été le point nodale des familles chadli/bourekba/lahouel . Il nomme et il gomme les gens qui font partie du système. Avec Hlima, il forme un duo terrible. Belkheir à toujours su profiter des occasions qui se présentaient, c'est lui qui a repêché Smain lamari quand Betchine l'avait viré. Juste après l'assassinat du président Boudiaf Mohamed, Belkheir s'est retiré discrètement de la scène politico-financière algérienne, pour s'occuper de ses affaires entre Alger et les grandes capitales occidentales. Pendant cette période, il a su se faire petit et faire oublier les doutes qui entaché ses mains sur l'assassinat de Boudiaf. Son retour en force avec son poulain Bouteflika, prouve que sa retraite fut intentionnelle et rentre dans le cadre d'une stratégie élaborée par un cabinet noir qui préside aux destinées du pays. Tout le monde sait à Alger, que c'est lui le principal ciment et jointure entre Bouteflika et les militaires algériens.