Un préjudice de 46 milliards de centimes aurait été causé aux centres de santé publique 39 directeurs d'hôpitaux seront entendus Le Jeune Indépendant 10 février 2010 Les administrations hospitalières implantées à travers le territoire national, notamment dans les grandes villes, recevront incessamment la visite des éléments de l'Inspection générale des finances pour examiner de près les carences de gestion dénoncées dans des lettres anonymes adressées à la Présidence. Pas moins de 39 directeurs généraux d'hôpitaux à travers le territoire national seront sommés de justifier les dépenses effectuées sur les budgets octroyés par l'Etat dans le cadre de l'amélioration des conditions de travail et la prise en charge des patients au sein des différentes infrastructures sanitaires. Les rédacteurs des lettres anonymes dénoncent des gaspillages, des détournements et dilapidations de deniers publics et des passations de marchés douteux. Les directeurs généraux seraient impliqués dans des affaires liées notamment à des faux et usage de faux dans des documents administratifs. Ces responsables seraient également mêlés à des affaires de surfacturation relatives à l'acquisition de matériels. Les dénonciateurs affirment qu'ils avaient également informé la tutelle de ces agissements. Par ailleurs, les directeurs en question risqueraient d'être poursuivis pour abus de biens publics, notamment pour utilisation de véhicules de service au profit de leurs parents et proches. Bien que les préjudices matériels n'aient pas encore été exactement déterminés, les enquêteurs n'écarteraient pas que le montant global de ces dépassements atteigne les 46 milliards de centimes à l'échelle nationale. Certains de ces responsables seraient impliqués, en outre, dans l'utilisation de l'argent public pour la construction de leurs propres villas. Selon toujours les mêmes sources, d'autres responsables d'établissements hospitaliers seraient impliqués dans des affaires d'atteinte aux réserves foncières au sein mêmes des hôpitaux où ils exercent. Pour rappel, des ex-directeurs d'hôpitaux ont été jugés et condamnés par les différents tribunaux pour plusieurs chefs d'inculpation, dont ceux de détournement et dilapidation de deniers publics et de passation de marchés douteux ou non réglementaires. Des peines pénales fermes avaient été prononcées à leur encontre par les juges, notamment ceux chargés des sections des flagrants délits. A signaler que la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme présidée par maître Farouk Ksentini a, dans son rapport sur les établissements hospitaliers à l'échelle nationale, conclu que la situation au sein des ces derniers laissait à désirer, notamment en ce qui concerne la prise en charge des malades et l'accueil de leurs familles. La commission a, par ailleurs, estimée que les médecins spécialistes, résidents et internes exerçaient dans des conditions lamentables. En outre, le rapport affirme que les conditions d'hospitalisation sont déplorables (lits défectueux, sanitaires crasseux…). Les membres de la commission ont également constaté que les salles de soins, notamment au niveau des polycliniques, sont dans la plupart des cas fermées ou dans un état de délabrement avancé, bien qu'elles soient sur le premier front en matière de prise en charge des patients.