Au 31 mai dernier, la direction de l'entreprise Sonelgaz à Mostaganem comptabilisait quelque 40 milliards de centimes au registre des créances devant être récupérées par l'entreprise auprès de ses abonnés. À la même date, et depuis le début de l'année courante, la différence entre l'électricité facturée aux abonnés et celle payée à l'entreprise sœur qui fournit cette énergie, révèle un écart de l'ordre des 24 GW qui a échappé à toute facturation. Déduction faite des pertes techniques incontournables, la fraude s'élèverait ainsi, au bas mot, à quelque 8,3 milliards de centimes. Un préjudice financier énorme causé par les branchements illicites et autres consommations frauduleuses de l'énergie électrique. L'entreprise publique a eu beau entreprendre une vaste et non moins coûteuse opération de scellage des compteurs, mais rien n'y fit, la consommation frauduleuse demeure un sport national banalisé ! Une autre pratique affecte et déséquilibre parfois le budget de l'entreprise Sonelgaz. Il s'agit des créances dont sont redevables les abonnés et qui se chiffrent à plus de 40 milliards de centimes. De cette facture globale, quelque 13 milliards sont à l'actif des différentes administrations publiques desservies par la moyenne tension. Ces administrations, régies par des procédures budgétaires peu flexibles, honorent toujours leurs factures d'électricité, seulement c'est toujours au terme de plusieurs mois de retard qu'elles s'en acquittent. Ce sont les abonnés dits ordinaires, détenteurs de plus de 20 milliards de centimes de ces créances, qui semblent souvent traîner avant de s'exécuter. En matière d'énergie électrique, la Sonelgaz dessert 125 000 abonnés à travers le territoire de la wilaya. Le taux de desserte, à hauteur d'environ 99%, demeure relativement important. Quant à l'approvisionnement en gaz de ville, ce n'est durant cette dernière décennie qu'un effort particulier a été consenti. Plusieurs chantiers de raccordement des centres urbains sont à pied d'œuvre. À ce jour, on dénombre quelque 31 000 abonnés. M. O. T.