« Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément. » Salah Eddine, qui a un probleme de connection, m'a demandé de modérer les commentaires à sa place. Et ce faisant, je suis tombé sur le commentaire de Fakou, qui m'a tellement épaté que j'ai voulu le passer en billet. C'est peut-être que je me suis senti un peu concerné, parce que la tenue morale de son père, qu'il évoque, est exactement similaire à celle du mien, Allha yarhmou. Mais au delà de ce ce rappel à son père, et au mien, j'ai apprécié la justesse des mots, leur rigueur, mais surtout leur force. Celle de la vérité mise à nu. Je vous le livre en l'état: A monsieur Mesbah: Dear Sir. Au fait, nos «Bokassa Ier», nos «Imin dada» et nos «Tonton Duvalier» de « généraux » putschistes , quelles « hautes écoles », eux ? Cela fait un peu désordre, pour un « think-tanker » à l'anglo-saxonne, de se pavaner avec d'anciens sergents-chefs et autres caporaux de l'armée coloniale, non ?! Dites-moi, mais dites-moi, « Sir Mesbah » à quoi vous ont servi tous ces diplomes ?! Pourquoi faire ?! Que laisserez vous donc derrière vous de grandiose, lorsque vous mangerez comme nous tous, les pissenlits par la racine ?! Quelle œuvre majeure accomplie par votre « royale personne » afin que le peuple algérien reconnaissant et ému, puisse garder de vous et de ceux comme vous, un souvenir impérissable ?! Un « exemple » parfait, quoi ! Vous dites ? Plait-il ? Exiber de ronflants titres de la Royal Académy, afficher sa longue appartenance au service du « cabinet noir » et d'obscurs intérêts privés, se montrer un incorrigible bavard et manifester des signes ostentatoires de richesses pour services rendus, relèvent de la bravade et d'une mégalomanie qui traduit un désir excessif de reconnaissance publique , de puissance et de gloire. Mon défunt père, tour à tour, cireur de chaussures dans son enfance, puis portefaix, un «12 métiers – 13 misères» comme l'on disait autrefois, mais homme sage s'il en fût, n'avait de cesse de me marteler de ne pas profiter du bien d'autrui, du malheur des autres, de craindre Dieu et celui qui fait le Bien ! Cette sagesse traditionnelle de nos ainés, ce souci constant du Juste milieu, m'ont plutôt attiré que des « ennuis » dans ce bas-monde. Mais, mon regretté père, au soir de sa vie, me confessa son bonheur de m'avoir comme fils ! Ce fut ma plus belle récompense et un sujet de fierté de porter son nom et de mériter sa réputation d'homme de Bien.