Le Soir d'Algérie, 15 mars 2010 «Les grévistes sont mes collègues et mes amis et je leur reconnais le droit de protester, la grève est un droit constitutionnel, cependant, interdire les soins et refuser de sauver des vies humaines n'est plus constitutionnel ! C'est de la non-assistance à personne en danger.» C'est par ces mots que le ministre répondra aux questions des journalistes sur la grève des praticiens spécialistes de la santé publique et des médecins généralistes. «La justice a reconnu l'illégalité de ce débrayage, c'est fini. Maintenant, nous appliquerons la loi !» a-t-il expliqué en marge du Salon sur le générique. Ne se contentant pas de cette déclaration, il est allé jusqu'à accuser «ses amis grévistes» de tous les maux. «La plupart des grévistes exercent en ce moment dans des cliniques privées, c'est la réalité ! Ils ont l'habitude d'exercer dans des cliniques privées et de bouder les établissements publics. En temps normal, ils ne viennent pas à l'hôpital, ils sont ainsi toujours en grève non déclarée !» Saïd Barkat a estimé que les protestataires «ont eu plus qu'ils n'ont demandé» et que «des motivations personnelles» font persister la grève. «Il y a des choses admissibles et d'autres inadmissibles. Ce sont nos enfants et nous les avons aidés et avons fait ce que nous pouvions. Ils ne le disent jamais, pourquoi ? Ils croient encore la presse, celle-ci allume le feu», a-t-il encore précisé. «Je souhaite vraiment qu'il n'y ait aucun gréviste mais ce qui se passe en ce moment est hors la loi !» Répondant aux questions des confrères, le ministre dira qu'aucun hôpital n'est à l'arrêt et que tout fonctionne normalement. «Les portes du dialogue sont ouvertes», ajoutera-t-il.