C'est devant le siège de la direction générale de la Protection civile à Hydra que les protestataires, des représentants du conseil national de 17 wilayas, se sont regroupés tôt dans la matinée, banderoles brandies, pour rappeler aux responsables du secteur la plate-forme soumise depuis quelque temps. Un sit-in qui sera vite étouffé dans la mesure où les manifestants ont été reçus par les directeurs centraux qui tenteront, pour leur part, de faire entendre la voix de la raison aux grévistes. “L'UNFC/Snapap n'a aucune légitimité. Par voie de conséquence, le mouvement de grève est illégal”, explique M. Mohamed-Amokrane Medjkane, sous-directeur de l'information à la direction générale de la Protection civile. Selon M. Medjkane, l'UNFC/Snapap n'est représentée qu'au niveau de 6 wilayas : Alger, Oran, Tizi Ouzou, Biskra, Sidi Bel-Abbès et Laghouat. Le commandant Hamza Ferhat, sous-directeur du personnel, affirmera de son côté que la direction générale de la Protection civile refuse toute négociation avec un syndicat qui n'a aucune légitimité et aucune représentativité : “Des mesures disciplinaires seront prises à l'égard des grévistes.” Un ton menaçant pas très apprécié par les représentants du conseil national qui se réuniront dimanche prochain afin d'arrêter la date du prochain sit-in. À rappeler que le syndicat campe sur ses positions et entérine ses revendications, 19 points inscrits dans la plate-forme, avec entre autres l'augmentation des salaires de base de 50%, la réduction de la durée de travail de 25 ans et la prime de contagion. “Nous avons eu des discussions avec les directeurs centraux, mais le dialogue a été interrompu. Nous avons constaté qu'il n'y avait aucune volonté de régler les problèmes professionnels”, affirme Nacer Zaïdi, représentant de l'UNFC/Snapap, contacté par téléphone par nos soins. “Les arguments de la direction ne tiennent pas la route. Un dossier litigieux opposant la direction de la Protection civile à la section syndicale affiliée à l'UGTA est déjà au niveau de la justice. L'avocat de la direction lui-même reconnaît que notre syndicat est un partenaire social légal et représentatif, qui a tous les droits de défendre les intérêts moraux et constitutionnels de ses adhérents”, ajoutera-t-il. W. L.