Le meilleur atout qui puisse permettre à la démocratie d'avancer et de s'exprimer pleinement, sont le dialogue et la compréhension de l'autre. Pourquoi notre pays est considéré aujourd'hui par le reste du monde comme un Etat non pas voyou, mais plutôt comme un Etat vaurien et irresponsable? Depuis le 1er novembre 1954 à ce jour, l'armée détient la totalité du pouvoir. Et elle l'exerce à ce jour seule. Personne en dehors de l'ANP n'est responsable des malheurs que vit notre pays. L'Algérie en dépit de la colonisation n'a pas cédé à la ségrégation culturelle, n'a pas ouvert ses bras au nationalisme dégradant, à l'intégrisme religieux, aux discours identitaires xénophobes et racistes, n'a pas sombré dans la folie des guerres civiles sanglantes et meurtrières. Mais aujourd'hui, après un demi siècle indépendance marqué par le règne sans partage de l'armée, le pays est devenu malade, profondément atteint de psychose. Un pays hautement pervers et schizophrène ou l'Etat refuse de reconnaitre sa maladie. Le régime algérien au lieu de produire des cliniciens en mesure de le soigner et d'exorciser le pays de ses hantises, il a produit des armées de flagorneurs, de mégalomanes et de mythomanes pour sacrifier sur l'autel du crime, de l'intrigue, du complot,du mensonge, de anathème, de la persécution et de la suspicion la science, le savoir et le dialogue, facteurs si nécessaires à la promotion et à épanouissement de la démocratie. L'armée algérienne n'est ni forte ni intelligente. Elle est même le contraire. Alors pourquoi personne n'est arrivé à la détrôner pour restaurer la démocratie? Parce que nous sommes aveuglés par notre cupidité; nous voulons tous être des dirigeants et des chefs. » Si je ne suis pas le chef, alors vous êtes tous des faux, vous êtes tous suspects, vous roulez tous pour le compte des services et de mes adversaires », telle est le slogan brandi par certains a chaque fois qu'une initiative de rassembler les élites se profile à l'horizon. Or l'urgence en ce moment n'est pas de trouver un chef, parce que le remède à notre malheur et à la psychose du pouvoir ne consiste pas à trouver un chef. Le diagnostic ne laisse aucun doute: notre remède est dans notre union. Il n'y a pas d'autre issue. Alors n'écoutez pas celles et ceux qui ferraillent matin et soir pour semer la haine, la suspicion et la division dans nos rangs.Même si c'est une connerie, je le dis tout de même.