Liberté, 3 avril 2010 La Sûreté urbaine de la localité d'Aïn El Bia (Arzew) a entendu, mardi dernier, un cadre, exerçant au sein d'une société de maintenance de pipelines, pour le rôle joué dans une affaire de corruption, rapporte jeudi le Patriote dans sa version en arabe citant des sources policières. Cet épisode somme toute banal aurait pu passer inaperçu n'était la personne impliquée qui serait le neveu du ministre de l'Energie et des Mines, précise encore El Watani. Confronté à un plaignant qui l'a mis en cause pour une hypothétique embauche, moyennant 10 millions de centimes, H. A., a été déféré, mercredi dernier, au parquet d'Arzew qui a ordonné sa détention préventive. Nous croyons ainsi savoir que de nombreux jeunes en quête d'emploi auraient reçu des promesses de recrutement de H. A., en contrepartie de pactoles variant de 60 000 à 100 000 DA. Les investigations menées par les éléments de la Sûreté urbaine d'Aïn El Bia détermineront avec exactitude les tenants et les aboutissants de cette nouvelle affaire, ajoute-t-on de même source. Cet événement survient à quinze jours seulement du scandale qui a éclaté au sein de Sonatrach Aval à Oran. Onze personnes dont six cadres, relevant du service commercial, ont été écrouées par le magistrat instructeur près le tribunal d'Oran sous l'inculpation de passation de marchés en violation du code des marchés publics. Le juge d'instruction avait ordonné la mise sous contrôle judiciaire de trois autres personnes également impliquées et remis en liberté provisoire deux autres. Cette affaire concerne des transactions de fournitures d'équipements conclues au profit de Sonatrach Aval avec un fournisseur actuellement en fuite, rappelle-t-on. Les responsables incriminés agissaient directement sur les différents contrats de fourniture de bureautique et de sécurité. Cette affaire survient pendant que l'enquête sur les achats des équipements de sécurité interne se poursuit au sein même de la Société des transports des hydrocarbures (STH) à Arzew. Là aussi, le magistrat instructeur près le tribunal d'Arzew a retenu à l'encontre des mis en cause dans ce dossier le chef d'accusation de passations de marchés non conformes à la réglementation en vigueur et à la surfacturation des acquisitions. Une demande de libération provisoire des principaux présumés inculpés a été rejetée par le tribunal d'Arzew. Une expertise financière a été désignée par la même juridiction à l'effet de procéder à une deuxième enquête sur le préjudice causé à la suite de l'acquisition des équipements de sécurité interne de la société, rappelle-t-on. Au cœur de ce scandale, une affaire financière concernant des transactions suspectes conclues par la STH et une société française spécialisée dans la fourniture des équipements de sécurité industrielle. La série noire des scandales qui éclabousse l'institution pétrochimique, à deux semaines de la tenue de la Conférence internationale GNL 16, prévue à Oran du 18 au 21 avril, n'est-elle que le prélude à d'autres affaires qui risquent de surgir ?