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Entretien avec Said Khellil. « Il faut dire la vérité au peuple »
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 29 - 04 - 2010

Figure emblématique de l'opposition algérienne, Saïd Khellil ex n° 2 du FFS, répond aux questions de notre correspondant en Kabylie. Dans cet entretien, Saïd Khellil déplore le jeu pervers et cynique du pouvoir, mais aussi l'absence de l'opposition.
LQA : Vous venez juste de rentrer de France. Des sources nous ont indiqué que vous vous êtes longuement entretenu avec le président du FFS Hocine Ait Ahmed. Est-ce que cela est vrai ?
Said Khellil : Décidément on ne peut rien vous cacher ; rien ne vous échappe…
LQA : Donc vous l'avez rencontré. De quoi avez-vous parlé et quel sentiment vous a inspiré cette rencontre ?
SK : Oui, je l'ai rencontré et nous avons évoqué la situation catastrophique qui prévaut au pays. J'ai toujours ce sentiment de grand respect pour ce fondateur de la nation algérienne. Au delà des divergences politiques qu'on a pu avoir par le passé, nous nous sommes cordialement salués …Vous savez, c'est toujours un moment de grande fierté lorsqu'on est en présence d'une personne de l'envergure de H. Ait Ahmed.
LQA : Est ce le retour de l'enfant prodigue au bercail ?
SK : Chaque chose en son temps…
LQA : Puisque vous avez évoqué la situation du pays avec Ait Ahmed, comment l'évaluez vous ?
SK : La situation est plus que angoissante sur tous les plans. D'autant plus que nous n'avons aucune visibilité politique, et que nous ne faisons donc que spéculer ; ce qui augmente notre désarroi…Nous avons un sentiment d'impuissance d'autant plus vrai qu'on est plombés par l'inaction. Cette histoire de guerre des clans qui déchire le pouvoir, cela fait plus d'un demi siècle qu'on nous la raconte pour nous bercer ; je n'y crois pas personnellement…Vous avez vu la sacro-sainte alliance pour le 3 me mandat de Bouteflika…Elle a réuni et mobilisé du petit indicateur à l'émeutier en chef en passant par le chef de Daira, le Wali jusqu'aux chefs de service de la nomenklatura ( dedans et dehors) militaire, diplomatique, civile, économique…
LQA : Donc si je comprends bien, selon vous le pouvoir est homogène ?
SK : Même s'il n'est pas homogène, il n'est pas aussi divisé qu'on veut nous le faire croire.
LQA : Donc vous récusez la thèse de la presse algérienne.
SK : Vous savez il nous arrive de devenir nostalgique de la presse du parti unique et de regretter El Moudjahid qu'on lisait à l'envers. Il n'y a pas plus dangereux pour un peuple que les faux acquis démocratiques. En tout point de vue, notre presse ressemble comme une goutte d'eau à cette fausse représentation politique qui meuble nos deux chambres.
LQA : Mais…
SK : SVP, ne me coupez pas. Cette presse dont vous voulez prendre la défense , n'est rien d'autre qu'un instrument d'aliénation et d'abrutissement au service du pouvoir. C'est une autre berceuse que l'on nous joue sur des airs acceptables, avec des faux scoops, des faux scandales, sans jamais toucher à l'essentiel, c'est-à-dire l'investigation sur les tenants et les aboutissants du crime perpétré contre l'Algérie, son peuple et ses institutions.
LQA : Selon vous, que doit-on faire pour aller à l'essentiel ?
SK : Vous le savez autant que moi Mr Radjef. L'essentiel c'est d'abord de situer les responsabilités en nommant les acteurs qui nous ont déviés de nos repères, de notre souveraineté, de notre identité, de notre Islam et de notre arabité. Il faut tout dire sur ces acteurs qui ont dépouillé le peuple de sa citoyenneté. Nous ne pourrons entrevoir la lumière pour ce pays meurtri comme tant d'autres en Afrique, que lorsque nous dirons la vérité, toute la vérité sur les responsables de cet immense traumatisme politique, social et culturel subi par l'Algérie, quitte ensuite a pardonner publiquement comme cela s'est fait en Afrique du Sud. Point de salut tant que l'on continue a entretenir le mensonge, l'illusion et le faux semblant généralisé.
LQA : Comment analyser vous dans ce cas la réconciliation prônée par Bouteflika ?
SK : Est-ce que vous avez des questions sérieuses à me poser ?
LQA : Pardon…Vous parliez il y a quelques secondes de ceux qui nous ont déviés de notre identité et de notre souveraineté. Peut-on considérer le MAK de Ferhat M'henni comme une solution thérapeutique à cette désappropriation ? Sinon que vous inspire le sujet de l'autonomie de la Kabylie.
SK : C'est une fuite en avant, surtout qu'aucun bilan critique et autocritique n'a été fait depuis que nous avons investi le champ de la contestation démocratique et citoyenne à la fin des années 70. Est-ce qu'en délimitant une région quelque part, ses citoyens deviendraient meilleurs, performants, responsables dans leur démarche de tous les jours et surtout est ce que les bureaucrates zélés et corrupteurs feront amende honorable à notre ami Ferhat M'henni ? Sait –il que toutes les richesses de la Kabylie sont rentières ? Ceci dit, j'ai adhéré au FFS en 1979 parce qu'il était question dans programme politique d'autonomie régionale, individuelle, linguistique et d'un Etat de droit national et démocratique. C'est vrai, c'est une lointaine utopie, comme celle de Ferhat M'henni…Sincèrement, j'aime le grand espace. Les arguments de Ferhat contre ce pouvoir honni sont justes, mais la solution qu'il propose est fausse pour ne pas dire dangereuse.


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