Extrait du compte rendu du procès Nezzar-Souaïdia: ALGERIA WATCH - En sens rigoureusement inverse, le président du Front des Forces Socialistes, Hocine Aït Ahmed, a accusé Nezzar et ses semblables d'avoir fait « un coup d'Etat » qui a abouti à « une catastrophe », malgré la promesse que lui avait fait Nezzar de ne pas interrompre le processus démocratique : « Nous nous sommes vus avant l'interruption du processus électoral et je vous ai conseillé de le poursuivre, ce que vous m'aviez promis en me donnant votre parole », rappelle Aït Ahmed à Nezzar, qui ne dément pas : « C'est vrai que je vous ai rencontré », a admis Nezzar, avant de poursuivre : « mais entre nous il y a un écart… » - »Un fleuve de sang ! », l'a interrompu Aït Ahmed. « Après 1962, ce sont les généraux qui ont conçu la Constitution à leur manière. Depuis, l'Etat s'est disloqué et a fait émerger le FIS. Les généraux ont arrêté le processus électoral non pas pour sauver l'Algérie comme ils le disent, mais pour maintenir le régime », résume Aït Ahmed, pour qui le régime a « créé 60 partis pour amuser la galerie, pour faire croire à l'existence d'une démocratie » alors qu'il ne s'agissait que de maintenir le système en place.