Mesures administratives illégales, abus de pouvoir et graves entorses aux lois de la République de la part de l'administration de Msila représentée par son recteur, Slimane Barhoumi. A l'attention de Monsieur Abdelmalek RAHMANI, coordonnateur national du CNES Monsieur, J'attire votre bienveillante attention sur les comportements agressifs de l'administration de l'Université de Msila, agressivité dont je continue de faire l'objet et qui attentent non seulement à ma dignité et à mes droits d'enseignant et de citoyen, mais qui portent également de graves préjudices à l'esprit du droit et au fonctionnement normal de l'université censée être le lieu d'échange d'idées pacifiques de production scientifique et du savoir, et non le lieu d'affrontements, d'ostracisme d'exclusion, et de sanctions arbitraires. De quoi s'agit-il au juste? Sans clauses de style, ni recherche d'effets littéraires, voici les faits récapitulés dans leur état brut : 1. Les obstructions.- Mon patron, M. Slimane Barhoumi, m'empêche de mener à bien mon travail d'enseignant-chercheur, comme en témoigne son refus de donner son imprimatur au projet de Laboratoire que j'ai soumis à l'université en décembre 2009. Lors de la clôture de l'année universitaire le 15 juillet 2010, il fit une allusion transparente à mon cas en présence d'un public d'enseignants et d'étudiants, martelant et jurant que ma demande de laboratoire ne sera jamais agrée…Suprême défi lancé à ma face et à la face de l'assistance venue écouter ses discours aux relents de ressentiments et de vengeance… 2.Mon patron joue le boutefeux.- Il attise, en sous main, le feu de la haine, des ressentiments et de la passion contre ma personne en s'appuyant sur certains de mes collègues enseignants qui lui sont acquis, soit par peur, soit par lâcheté, soit par opportunisme( octroi de stages, avancement des carrières, promotion scientifique fictive…) 3. Le déclassement et la dévaluation. Il me fait retirer par l'intermédiaire du chef du département, un maître assistant secondé par des maîtres assistants venus comme lui du primaire et du lycée, le droit d'enseigner les modules relevant de mes compétences et me déclarant, lors d'une réunion fantoche du comité scientifique du département réuni à huis clos, incompétent à enseigner les modules de ma spécialité! 4.Le recours à la publicité mensongère et à la diffamation à l'encontre de ma personne. Mon nom et mes incapacités supposées à enseigner ont été placardés sur le panneau d'affichage du département d'histoire : « Rouadjia ne sait pas enseigner, y est-il écrit en arabe. On lui retire de ce fait le droit de choisir d'enseigner les matières relevant de sa spécialité… ». Ça été écrit et affiché ainsi afin de me jeter en pâture à mes 800 étudiants! Beaucoup d'entre eux 5. De l'évaluation. Qui évalue qui dans notre université? Ce sont des maîtres assistants aux diplômes douteux et à la compétence scientifique limitée, voire nulle, qui s'improvisent experts et appréciateurs pour toiser les docteurs d'Etat aux publications reconnues. C'est mon cas où mon chef de département, un maître assistant dont la thèse piétine depuis des années, et qui n'en finit pas de ramer, de suer pour l'obtenir, et sans doute il l' aura dans quelques années avec une mention très bien ou excellent grâce aux jeux de complaisances ou de compilation, m'a noté : 8/10 face à 10/ 10 qu'il s'est attribuée à lui-même et autant à ses copains du cercle intime…Ce Monsieur qui est un illustre inconnu dans le monde de la recherche, s'est permis avec une insolence qui frise le ridicule et l'absurde de me gratifier d'une appréciation passable, me traitant ainsi comme si j'étais son ex-élève du collège! C'es le monde à l'envers, c'est le monde cul- par-dessus tête! Telle est la morale de l'histoire! 6. Des rapports fallacieux faits sur commande.- Des faux- vrais rapports mensongers sont confectionnés sur mon compte. On fait appel à certains étudiants pour témoigner contre ma personne ( sur mes prétendues incompétences, et mes mœurs affectifs ou sexuels….). Manière, pour les tireurs de ficelles, de me confondre. Remarquons une chose : tous mes détracteurs au niveau du département ( ils sont au nombre de 5 ou 10 sur la cinquantaine que compte ce département) disent faire la prière, répéter la profession de foi musulmane, et craindre au haut point Allah et Son Prophète. Ils sont musulmans, disent-ils, et n'aiment pas faire du mal au prochain, à leurs frères musulmans…Ils sont islamiquement parlant des anges, vierges de corps et d'esprit…. 7. Retenue sur mon salaire à la veille de l'Aid el Fitr. Aujourd'hui 4 septembre 2010, au plus fort du mois sacré du Ramadan, et à quelque jours de la fête d'Aid El fitr, je découvre qu'on a opéré une forte ponction sur mon salaire de l'ordre de 14 000 DA environ! Soit l'équivalent de 10 jours d'absence imaginaires! Plus grave rien ne m'a été notifié de la part de l'administration. Est-ce légal? Qui fait la loi et qui est tenu de l'observer? Question d'éthique et de moralité… Ces mesures sont illégales, graves et attentent aux droits inscrits dans notre Constitution. Au nom de celle-ci, j'en appelle à la conscience des citoyens, ordinaires et distingués, pour qu'ils stigmatisent, dénoncent et condamnent ces comportements et ces mesures dignes d'une mentalité et d'un âge éculés. Fi! la culture de la haine et du ressentiment! Mon recteur, Monsieur Slimane Barhoumi, m'en veut; il se montre à mon égard impénitent, et refuse de se repentir. Il m'en veut et me cherche noise, pour employer cette expression populaire. Il n'a pas digéré ma réintégration à mon poste duquel il m'a exclu durant plus d'une année de manière abusive et privé de mon salaire comme pour me réduire au silence. Il me traite comme si j'étais son ennemi, alors qu'en vérité je ne ressens à son égard aucune espèce de haine, ni sentiment de revanche. L'esprit de haine et de vengeance sont l'apanage des faibles et des incultes, et je ne pense pas que Monsieur le recteur relève de cette espèce. Le seul reproche que je continue à lui faire, c'est son manque de tact, de délicatesse et de respect envers ses semblables. Je n'en démords pas. Je ne cache pas qu'il m'énerve par sa conduite et m'étonne par ses insolentes et vives sorties, hors de propos parfois. Mais je ne lui en veux pas et je n'envie guère son statut de recteur, et moins encore ses conditions matérielles ni l'épaisseur de son salaire…Non content de m'avoir affamé pendant une année, il cherche encore à empiéter sur mon maigre salaire, moi qui continue à fournir bien d'efforts pour dispenser des cours de qualité au profit de mes étudiants… Je rappelle que j'ai toujours refusé les heures supplémentaires derrière lesquelles courent à corps perdu bon nombre d'enseignants, y compris les enseignants administratifs dont certains sont mêmes rémunérés sur des heures supplémentaires fictifs…. Faire des heures supplémentaires, c'est se priver du temps pour lire et préparer à ses étudiants des cours ou des TD de bonne facture, c'est faire l'argent sur le dos des étudiants et du Trésor Public. Perspective que je rejette et condamne moralement…. Alors que je ne joue pas le marchand de Venise, et je n'amasse pas d'argent en sus de mon salaire, pourquoi et au nom de quoi m'applique-t-on cette ponction? Comment peut-on croire qu'un recteur qui aime vraiment son université et son pays en arrive à faire des croc-en-jambe aux enseignants, notamment à ceux qui cherchent le relèvement culturel et scientifique de leur pays? Comment peut-on croire qu'un recteur censé être le pilote principal d'impulsion et d'incitation à la recherche se met en travers de la voie de ceux qui tentent d'apporter leur modeste contribution à l'œuvre commune? N'est-il pas choquant de voir notre recteur s'abaisser au niveau le plus bas des querelles enfantines en jouant les enseignants les uns contre les autres? Et en dénigrant certains d'entre eux, comme il l'a fait à mon propos, en déclarant tout de go devant une immense assistance que Rouadjia est un plagiaire des grands écrivains nord- américains? Ces questions posées, je conclu mon rapport ( encore provisoire) en demandant à Monsieur RAHMANI, coordonnateur national du CNES, de prendre toutes les dispositions qu'il jugera nécessaire pour alerter les instances de la Tutelle ainsi que l'opinion publique nationale via les médias nationaux afin que ce type de conduites illégales et arbitraires soient bannies à jamais de notre université. Je rappelle pour mémoire que je ne suis pas le seul, à l'université de Msila, d'être la cible de ces provocations répétées, bien que je paraisse, il est vrai, aux yeux du recteur, comme la bête noire à abattre; d'autres enseignants,employés et petits fonctionnaires, sont souvent l'objet de brimades, de plaintes en justice, de harcèlement ( Youcef Lakdar Hamina) de licenciement abusif ( Rabah Zatchi) et de menaces à rallonges contre bien d'autres… Veuillez agréer, Monsieur le coordonnateur national, d'agréer l'expression de mes sentiments distingués. Ahmed ROUADJIA Maître de Conférences de grade A