Dans une déclaration au Temps d'Algérie, le porte-parole du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes), Abdelmalek Rahmani, a dénoncé vigoureusement l'abus de pouvoir exercé par l'administration «qui bénéficie de l'impunité» à l'encontre des enseignants, un point parmi tant d'autres qui sera abordé lors du prochain conseil national du qui se tiendra les 29 et 30 avril. Outre les revendications «classiques» des enseignants, relatives au salaire et au logement, le conseil national se penchera sur l'une des priorités du Cnes, à savoir la gouvernance et les problèmes liés à la gestion de l'université, selon son porte-parole qui réclame que cesse l'hégémonie de l'administration sur le pédagogique. «L'administration se mêle dans les prérogatives des enseignants», dénonce-t-il affirmant que cela porte préjudice au fonctionnement de l'université. Le Cnes qui demande au ministre l'application rigoureuse des lois, prépare selon lui un dossier à cet effet à remettre à la tutelle. «Nous dresserons un bilan de tous les dépassements recensés qu'on remettra au ministre», dit-il. «Que cesse le chantage et l'abus de pouvoir», dit-il, ajoutant que le Cnes qui attend toujours une réponse à la demande d'audience adressée au ministre, cherche une issue pour mettre fin à ces abus et ces dépassements dont les enseignants sont victimes de la part des recteurs, chefs de département et autres doyens. Il réclame en sus des décisions rigoureuses et des solutions durables pour que le «partenariat entamé avec la tutelle soit véritable et dans l'intérêt de l'université algérienne». Il se réjouit par ailleurs de la création du conseil national d'évaluation de la gouvernance et celui relatif à la recherche, «arrachés» par le Cnes et dit attendre de voir leur composante humaine. Le conseil national du Cnes abordera également, selon Rahmani, la situation sur la scène syndicale, dans la mesure où, affirme-t-il, on assiste à un rétrécissement des libertés syndicales. La création de l'Union nationale des syndicats autonomes (UNSA), «un espace de réflexion qui comprend 7 syndicats dont le Cnes», a pour but, selon lui, de fédérer les forces syndicales, définir une stratégie commune pour aboutir à des objectifs opérationnels. Notre interlocuteur qui revendique par ailleurs des mécanismes de protection des droits des travailleurs ne voit pas en la naissance de la confédération des syndicats autonomes (CSA), autre entité qui regroupe les syndicats de la santé et de l'éducation, comme un facteur de division, mais comme un enrichissement.