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Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 08 - 10 - 2010

De 62 à 89, ceux qui gouvernaient l'Algérie, par opposition au peuple, qui était gouverné, se répartissaient en trois groupes distincts : l'armée, les technocrates et les militants du FLN avec ses «organisations de masse» (UGTA, JFLN, UNFA, etc). Ces trois groupes travaillaient ensemble, chacun d'eux ayant cependant pour objectif non déclaré d'étendre son pouvoir au détriment des autres.
Après la période de cafouillage de Ben Bella, Boumédiène imposa définitivement la suprématie de l'armée. C'était le Conseil de la Révolution, composé en majorité d'officiers de l'ANP, qui décidait de tout. Boumédiène était l'homme fort et le cerveau de cette instance dirigeante. Les technocrates (le prototype en étant Sid-Ahmed Ghozali) étaient sollicités et choyés pour leurs compétences techniques. Ils ne se mêlaient pas de politique. Entre le sommet occupé par l'armée (avec les technocrates) et le peuple, il y avait l'appareil du FLN et ses organisations de masse – bouclier, courroie de transmission, appareil de propagande, etc. Le FLN était une sorte d'interface, de couche isolante qui ne décidait de rien. Son action ne pouvait s'exercer que dans un sens : du haut vers le bas. Il ne pouvait pas discuter ou remettre en question les décisions de Boumédiène (qarrarna!). Il ne pouvait que les expliquer aux militants et au peuple et justifier la politique du Raïs (révolution agraire, etc.). Les kasma FLN étudiaient les discours du président, dans la plus pure tradition stalinienne.
Entre les technocrates et les militants du FLN, il y a toujours eu une sourde rivalité, les premiers méprisant les seconds mais bien obligés de les supporter, car le pouvoir avait besoin d'eux pour embrigader la société et la maintenir en état de sujétion. Le chef suprême, quant à lui, méprisait tout le monde. Célibataire endurci, il avait épousé l'Algérie (3qad 3liha) et il en disposait à sa guise.
Le socialisme de Boumédiène donnant des résultats de plus en plus mauvais et la vie quotidienne de la population devenant de plus en plus difficile, le FLN devint progressivement un mekteb echchikayate pour la population et un tremplin pour tous les opportunistes désireux de faire une carrière d'apparatchik. Il était bon d'avoir un parent bien placé dans la hiérarchie du parti.
Le trio Boumédiène-ANP, technocrates, FLN-organisations de masse cohabita tant bien que mal, l'Algérie étant profondément transformée (dans le mauvais sens, hélas) par les projets grandioses sortis de la tête du dictateur. Les trois révolutions tournaient à plein régime.
Après la mort de Boumédiène, le pacte fut rompu. Chadli n'ayant ni la personnalité névrotique, ni la poigne de Boumédiène, ne pouvait plus fédérer les trois groupes. D'un autre côté, la nouvelle bourgeoisie affairiste, enrichie par le marché noir, s'affirma comme un élément montant dont les appétits se satisfaisaient difficilement de la portion que lui donnait le système. L'échec du socialisme boumédièniste ne pouvait que favoriser la libéralisation du système. Tous ceux qui étaient au sommet y avaient intérêt : les officiers supérieurs de l'ANP tout autant que les technocrates, qui voulaient s'enrichir comme tout le monde. Il fallait toutefois se débarrasser de l'héritage de Boumédiène (domaines agricoles et entreprises nationales largement déficitaires). Les militants du FLN sentirent que dans cette affaire, ils seraient les «moutons de l'Aïd». La guerre qui éclata entre le sommet favorable à la libéralisation et le FLN qui ne voulait pas du changement (dont il serait la victime) se termina par les émeutes d'Octobre 88 (manipulation?) qui désignèrent clairement le parti comme l'ennemi à abattre.
Ainsi finit donc, de manière peu glorieuse, la carrière du parti unique mis en place par Ben Bella et Boumédiène, courroie de transmission, caisse de résonance et appareil d'embrigadement et de contrôle de la société algérienne post-indépendance.
La suite vit l'entrée en scène d'un nouveau joueur, le FIS. La belle mécanique mise en place par Boumédiène se brisa définitivement.
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