11h25 : Le face à face, policiers manifestants continuent à Belouizdad, Alger. Environ 300 marcheurs sont encerclés par des centaines de policiers au niveau des arcades du boulevard Belouizdad, un peu plus loin que le ministère de la jeunesse. Toute tentative des marcheurs de rejoindre la place du 1er mai est réprimée brutalement. 11h00 Rachid Malaoui, du SNAPAP a été bléssé et évacué vers l'hopital Mustapha. Les premières arrestations sont effectués par la police. Des jeunes adolscents sont placés sur les trottoirs avec des portraits de Bouteflika, pour provoquer les manifestants. des provocations qui risquent de déraper à tout moment. 10h50 : Bouchachi, Ali Yahia Abdenour et des dizaines de manifestants sont bloqués sur le boulevard belouizdad, à quelques pas du ministère. Dès que les marcheurs tentent une incursion vers la place du 1er, ils sont violemment repoussés. Ils scandent des slogans contre le pouvoir, contre Bouteflika. Belaid Abrika a failli être lyncher par des jeunes. Il a été sauvé par des policiers. 10h35 : La police fonce sur les marcheurs et réprime les manifestants. Les coups de matraque n'épargnent personne. Les premiers blessés sont enregistrés. Les manifesants improvisent une marche dans l'autre sens, vers Belcourt. 10h20 : Ali Yahia Abdenour et une dizaine de militants se sont rassemblés du coté de la banque société générale à Belcourt, à quelque mètres de la place du 1er mai . Ils sont rejoints par d'autres manifestants, portants des pancartes « Bouteflika Dégage ». Ils sont pls d'une centaine et ils se positionnent sur le boulevard belouizdad. Le groupe grossit et les policiers tentent de le contenir, au niveau des arcades face au ministère de la jeunesse et des sports. Selon nos journalistes sur place, les manifestants sont près de 400. 10h10 : Un premier groupe de marcheurs a commencé à se regrouper à la place du 1er Mai, mais il a vite été repoussé vers Belouizdad. Les policiers quadrillent toute la place, interdisant aux passants de circuler librement. Aucune halte n'est persmise pour les simples citoyens, au risque de recevoir un coup de matraque. Le dispositif de ce 19 Février est plus hermetique, plus dur que celui du 12 février dernier. Les journalistes sont empêchés de travailler, puisque les policiers les chassent d'un endroit à un autre. Samedi matin, les premiers passants qui se sont aventurés au niveau de la station de Taxi de la Place du 1er Mai ont été refoulés sans ménagement par les forces de l'ordre. « Circulez, vous n'avez pas le droit de rester debout ici. Aujourd'hui on ne tolérera aucun mouvement sur cette place, alors partez et ne revenez plus dans les parages « , apostrophent, sur un ton menaçant, des policiers antiémeutes un groupe de journalistes. Décidément, la marche à laquelle a appelé la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) ne s'annonce pas sous de bons auspices. Les autorités, ont encore une fois déployé un dispositif policier impressionnant dès les premières heures de cette matinée du samedi 19 février sur toutes les rues de la capitale du pays, Alger. Les gares ferroviaires ont, une nouvelle fois, été fermées et aucun train n'a quitté les quais. Les barrages routiers ont été mutipliés notamment sur l'autoroute qui relie Tizi-Ouzou, Boumerdes et Béjaia à Alger. Certains policiers n'ont même pas hésité à refouler des citoyens dont le seul tort est d'être originaire de Kabylie ! « On a voulu me refouler d'Alger sous prétexte que sur ma carte d'identité est mentionné comme lieu de résidence Tizi Ouzou », confie ainsi un collègue d'El Watan, habitant à Alger, qui a été minutieusement contrôlé par la police devant la Maison de la presse Tahar Djaout. Les mêmes contrôles policiers ont été effectués au niveau des différents carrefours de la Capitale. Les forces de l'ordre, pour effrayer la population et dissuader tout citoyen d'aller manifester, ont usé à maintes reprises d'un ton menaçant en direction des Algériens. El Watan.com Lectures: