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Rumeurs sur un prochain discours de Bouteflika: Le cinéma s'installe…
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 22 - 02 - 2011

Des foules de rumeurs contradictoires se bousculent au souk de Sidi âlabalou. Les vendeurs de sornettes, y côtoient les charmeurs de serpents de mer, les danseurs du ventre plein, et les acrobates du verbe menteur.
La foule des curieux va de l'un à l'autre, les oreilles ouvertes d'émerveillement, comme autant d'entonnoirs, et les yeux rivés sur tous ces saltimbanques de la spéculation, ces équilibristes de chimères, et ces pêcheurs de vent.
Mais il y a aussi, dans le souk de Sidi âlabalou, des stands autrement plus cossus, où se pressent les chalands. Là, au milieu de leurs marchandises, de gros tas de bobards, cueillis de la journée, de boniments de toutes les couleurs, et de mirages en bouteille, trônent les Maîtres Escobars, de la fameuse guilde des castreurs de poules. Parce qu'ils sont spécialisés dans le bourrage du mou, et que non seulement ils savent transformer les coqs en poules, mais qu'après cela, ils savent leur enlever un attribut qu'elles n'ont plus.
Et il font un tabac, depuis quelques jours. Ils sont venus en nombre, ils ont envahi le souk de Sidi âlabalou.
Et en veux ? En voilà!
Non seulement ils vous proposent leurs services gratis, pour vous transformer illico presto en poule, non seulement ils trouvent le moyen de vous castrer, alors que vous êtes déjà une poule, mais en plus, ils vous versent le contenu de leurs fioles sur la tête, pour que vous soyez mouillé. Une vraie poule, vraiment mouillée.
Et ainsi, depuis que dans les trois villages voisins du nôtre, Benali Bay, OK Maamar, et Barack Mou, des volatiles, qui ont pourtant été laborieusement mouillés par les Maîtres escobars des lieux, se sont brusquement transformés en aigles. Et ils planent, désormais, très haut au dessus du monde. L'alerte a été donnée, sur tout le royaume de Sidi Diyeresse. Bien s'assurer que le même phénomène n'arrive pas à toutes les poules mouillées et castrées de son domaine.
Voilà ce qui explique l'affluence massive des escobars, au souk de Sidi âlabalou. Pour finir le boulot, en cas de besoin.
Les vendeurs de sornettes, les charmeurs de serpents de mer, les danseurs du ventre plein, et les acrobates du verbe menteur, sont mis à contribution, pour servir d'anesthésie, pendant que les escobars bourrent le mou. Avec une petite mixture pour calmer les lointaines, et ataviques pulsions qui dorment dans un petit coin de la cervelle des poules, qui leur font agiter leurs ailes désormais inutiles. Cette précaution n'est pas inutile. Parce qu'à force d'agiter leurs ailes, et de croire qu'elles pourraient voler, elles aussi finiraient par y arriver.
Parce qu'en fait, et cela est un secret gardé précieusement par Sidi Diyeresse et ses courtisans, avant d'être transformées en poules, puis en poules mouillées, ces volatiles étaient des aigles, transformés d'abord en coqs, qui se dandinent, en roulant des mécaniques.
J'ai réussi à me procurer la recette des escobars, pour bourrer le mou des volatiles mouillés. Je vous la livre en l'état. Elle consiste en un petit film comique qui va être projeté en plein air, au milieu du poulailler général.
Fiche synoptique du film: (Petit prélude musical avant le film, où il est procédé à une distribution de pop corn enrobé d'opium, à tous les spectateurs, pour les mettre en condition, et les rouler dans les credos mielleux)
Le générique et la musique du film, importés de Taïwan, sont des sanglots longs de violons à la mode de Tikeshbila.
Le Calife de Sidi Diyeresse va s'exprimer devant tout le poulailler. Il va jurer aux poules qu'elles n'ont jamais cessé d'être des aigles. « La preuve, leur dira-t-il, vous avez bien des ailes, non? »
Puis après leur avoir annoncé un gros arrivage de grain en tout genre, de maïs OGM, et même des petits vermisseaux bien dodus, et même des cages à poules individuelles, il leur apprendra de joyeuses nouvelles, comme celle, par exemple, qu'elles pourront caqueter tout leur saoul, désormais, et même que les coqs et les aigles qui ont été chassés, peuvent revenir au nid. Puis, en plein milieu du film, le Calife de Sidi Diyeresse, dans un crescendo de papillons émus, qui vont lui faire une auréole, et de regards éperdus, va annoncer qu'il va se retirer, puisque malgré tout le bien qu'il leur a prodiguées, et son abnégation pour elles, les poules semblent ne pas l'apprécier à sa juste valeur. Fin du film.
Dès la fin du film, c'est le commencement d'un autre cinéma.
Tout de suite après le film, les poulaillers de tout le royaume se mobilisent. Constitution de comités de soutien, manifestations spontanées en faveur du Calife, battements d'ailes et tutti quanti. Tout ça dans une ambiance patriotarde, ponctuée de piaillements de protestation, émis par les poulets de la maison Poulaga politique, et par les jeunes poussins de races éprouvées, comme celles des Rendo, Lafèlène, Homs, pété, et Gitia.
Le seul problème dans ce cinéma, est qu'il va tourner au cirque. Mais aussi, peut-être, contrairement à ce que croient les escobars, leurs princes régnants, leur Calife, et Sidi Diyeresse lui-même, sous le plumage des poules mouillées, se cachent peut-être des aigles, de vrais aigles qui se prenaient pour des poules, qui vont déployer leurs grandes ailes, et s'élever de la condition où ils ont été abaissés. Par des poules qui se prennent pour des aigles.


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