23 mars 2011 Les médecins résidents sont déterminés à pousser le ministre de la Santé à supprimer le service civil. Ils entament, aujourd'hui, leur troisième jour de grève et comptent radicaliser leur mouvement à partir de la semaine prochaine. Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – Le collectif des médecins résidents algériens qui regroupe les résidents en médecine, en pharmacie et en chirurgie dentaire maintient la protestation. Les médecins résidents mettront fin, aujourd'hui à leur mouvement de grève de trois jours, mais comptent rebondir dès la semaine prochaine. Ce week-end, l'ensemble des délégués des médecins résidents des différents CHU du pays se réuniront, à Alger. A l'ordre du jour : décider de la prochaine action de protestation à suivre. La grève illimitée semble, cependant, l'option la plus probable. Ils étaient près de 1 000 résidents à se rassembler, hier matin, dans l'enceinte du CHU Mustapha-Pacha. Contrairement au ministre de l'Enseignement supérieur qui a réagi favorablement aux revendications liées à son secteur, le département de Djamel Ould- Abbès ne s'est toujours pas décidé à ouvrir le dialogue avec les protestataires. «Nous n'avons aucun contact officiel avec le ministre de la Santé», a indiqué le Dr Ilès, délégué des médecins résidents. Pis, selon ce gréviste, le ministère de la Santé a été barricadé par les forces de l'ordre pour dissuader de l'organisation d'un éventuel sit-in en son sein. «Le ministre s'éloigne de jour en jour de nos revendications, et en tant que citoyens civilisés, nous n'irons pas vers l'affrontement pour tomber dans le piège de la répression ou de mesures aventureuse», a souligné le porte-parole du collectif des médecins résidents. Cependant, ces mesures sont loin d'intimider les grévistes qui préparent déjà d'autres actions. «L'action se radicalisera en fonction de la réponse du ministre à nos doléances», indique-t-on. Les protestataires restent mobilisés autour de leur plateforme de revendications qu'ils comptent défendre jusqu'au bout. Des revendications qui tournent autour de la suppression du service civil, du service militaire et du droit à l'exercice syndical. Ils demandent aussi des salaires décents, à la mesure de leur formation, ainsi que le droit aux primes de risque, de contagion, d'accidents de travail, allocation de recherche et enfin la revalorisation de la prime de garde. Le collectif des médecins résidents souligne que le taux de suivi de la grève dépasse les 95% à l'échelle nationale. S. A. Lectures: