Mardi 29 mars Dix mille travailleurs du secteur du commerce, relevant de la Direction générale du contrôle économique et de la répression des fraudes (DGCERF), sont, depuis hier, en grève de trois jours. Conséquence : les ports et aéroports sont bloqués, faute de contrôle des marchandises importées. «Nous demandons juste à être traités comme les autres fonctionnaires des administrations et services de l'Etat. Certaines dispositions relatives à la classification des travailleurs, au régime indemnitaire et aux critères de promotion contenus dans le statut particulier, promulgué en 2009, nous lèsent fortement. Ces dispositions sont l'objet de négociations avec la tutelle depuis plus de deux ans. Devant le refus de celle-ci de procéder à une révision de ce statut particulier, nous avons décidé d'un cycle de grèves. Ensuite il y en aura d'autres les 3, 4, 5 et 6 avril, car nous sommes las d'attendre», a expliqué l'un des animateurs de la grève au niveau de la capitale. Selon notre interlocuteur, les 10 000 travailleurs du secteur sont déterminés à faire valoir leurs droits légitimes. Faute de quoi, a-t-il poursuivi, «nous passerons à une grève générale illimitée». Le syndicat du secteur a mis l'accent dans sa plateforme de revendications sur trois points. Il s'agit du statut particulier (revenir à l'ancien grade), de la révision du régime indemnitaire et de l'actualisation du Fonds de rendement commun (FRC). Pour ce qui est du dernier point, les grévistes estiment que «les travailleurs sont lésés par rapport à ceux des autres secteurs, à l'image des travailleurs des Impôts dont les primes sont conséquentes». Notre interlocuteur cite, à titre d'exemple, la prime annuelle perçue récemment et qui est de 3 800 DA, alors que la prime des Impôts dépasse les 80 000 DA semestriellement. «Nous réclamons la révision du statut particulier ainsi que l'élaboration d'un régime indemnitaire digne de cette fonction.» Les grévistes revendiquent le règlement immédiat de cette question, sinon, les 10 000 travailleurs du secteur recourront à une autre démonstration de force. A. B. Lectures: